Abakar Sabone, en décembre 2013 à Bangui. © AFP/Miguel Medina
Cofondateur du mouvement rebelle UFDR (Union des forces démocratiques pour le rassemblement), Abakar Sabone fut l'un des premiers cadres de la Séléka à évoquer les risques d'une partition de la Centrafrique. Depuis la région de la Vakaga (Nord-Est) où il se trouve, celui qui fut le conseiller spécial de l'ancien président Michel Djotodia réitère ses menaces et annonce à Jeune Afrique la création de l'Organisation de la résistance musulmane centrafricaine (ORMC), un mouvement érigé sur les ruines de l'ex-rébellion.
Jeune Afrique : Que s'est-il passé à Dékoa, où des ex-Séléka ont affronté des anti-balaka, le 8 avril ?
Abakar Sabone : Les anti-balaka ont attaqué nos positions alors que nous étions cantonnés. Nous avons ripostés. La guerre avec les anti-balaka commence.
L'armée française a annoncé vouloir se déployer dans le Nord-Est. Le redoutez-vous ?
Les soldats français sont venus à Bambari il y a une semaine, puis à Bria le 6 avril. Ils ont tenté de désarmer nos combattants, mais nous avons refusé. Les Français sont ensuite repartis avec certains de nos généraux qui ont accepté de faire la paix avec les anti-balaka. Mais ces généraux, comme Issa Issaka, ne commandent rien.