Le quotidien Ouest France a révélé aujourd’hui que cinq militaires du 2e Régiment d’Infanterie de Marine ont été suspendus et sont sous le coup d’une procédure disciplinaire pour avoir infligé des sévices physiques à deux Centrafricains à Bangui au début de l’opération Sangaris [1 ]. Quatre autres militaires ont reçu des sanctions disciplinaires pour avoir couvert ces agissements. Ces accusations, comme celles portant sur des cas de viols sur des enfants par des soldats français, sont trop graves pour ne pas entraîner une réaction politique immédiate.
L’association Survie rappelle que depuis la Loi de Programmation Militaire depuis 2013, le parquet est le seul à pouvoir déclencher des poursuites judiciaires concernant des militaires français en opération extérieure - les victimes et leurs représentants ne le peuvent plus. Il est indispensable que le procureur, qui relève de l’autorité du ministre de la Justice, ne cherche pas à couvrir ces faits : les sanctions disciplinaires prises, qui indiquent que ces accusations sont fondées, ne pourront pas suffire. Par ailleurs, au vu de la multiplication des scandales touchant les forces armées françaises présentes en Centrafrique, il est urgent que la représentation nationale s’empare de la question : alors qu’aucun rapport parlementaire n’a été réalisé sur l’opération Sangaris, les députés doivent assumer leur responsabilité et mettre en place une commission d’enquête sur cette opération extérieure. Enfin, à l’instar des mesures prises pour d’autres contingents éclaboussés par des scandales [2 ], l’association Survie appelle au retrait immédiat de tous les soldats français du territoire centrafricain, qu’ils soient sous mandat onusien, européen ou national.
Pour Yanis Thomas, auteur du Dossier Noir "Centrafrique - un destin volé" publié récemment par Survie [3 ], « il est inimaginable que de tels scandales s’enchaînent sans réaction politique. L’armée française est désormais trop discréditée pour rester en Centrafrique. Les députés devraient le comprendre et enfin chercher à documenter toutes les zones d’ombre de cette opération catastrophique ».
Contact presse :
Yanis Thomas, (+33)6 79 48 56 62, [email protected]
L’association Survie rappelle que depuis la Loi de Programmation Militaire depuis 2013, le parquet est le seul à pouvoir déclencher des poursuites judiciaires concernant des militaires français en opération extérieure - les victimes et leurs représentants ne le peuvent plus. Il est indispensable que le procureur, qui relève de l’autorité du ministre de la Justice, ne cherche pas à couvrir ces faits : les sanctions disciplinaires prises, qui indiquent que ces accusations sont fondées, ne pourront pas suffire. Par ailleurs, au vu de la multiplication des scandales touchant les forces armées françaises présentes en Centrafrique, il est urgent que la représentation nationale s’empare de la question : alors qu’aucun rapport parlementaire n’a été réalisé sur l’opération Sangaris, les députés doivent assumer leur responsabilité et mettre en place une commission d’enquête sur cette opération extérieure. Enfin, à l’instar des mesures prises pour d’autres contingents éclaboussés par des scandales [2 ], l’association Survie appelle au retrait immédiat de tous les soldats français du territoire centrafricain, qu’ils soient sous mandat onusien, européen ou national.
Pour Yanis Thomas, auteur du Dossier Noir "Centrafrique - un destin volé" publié récemment par Survie [3 ], « il est inimaginable que de tels scandales s’enchaînent sans réaction politique. L’armée française est désormais trop discréditée pour rester en Centrafrique. Les députés devraient le comprendre et enfin chercher à documenter toutes les zones d’ombre de cette opération catastrophique ».
Contact presse :
Yanis Thomas, (+33)6 79 48 56 62, [email protected]