Par Fanta Biderman-Kenguemat
Analyste économique de LNC
BANGUI (LNC) — Si sous la présidence intérimaire de Catherine Samba-Panza, son gouvernement était incapable de mettre en place un budget prévisionnel viable, la chose risque de se renouveler avec le nouveau pouvoir actuel. Car rien, issu de la Centrafrique elle-même n'a été envisagé. Ce pays n'est-il condamné qu'à survivre de la mendicité internationale ?
Dans les milieux de la Finance internationale, il y a un mot du président François Bozizé qui amusait, quand il achevait de boucler les vides du budget national : "Avec l'aide de nos pays amis et partenaires."
Nonobstant les péripéties politiques et autres formes d'agitations propres aux pays dits "bananiers", il s'avère que, une réalité, et la seule qui en vaille la peine, est celle de l'économie, la base de toute autre forme de consistance, éducationnelle, sociale, etc...
Et constat doit être fait que, ce ne sera pas en étant traitée comme une vulgaire association de quartier, recevant 100.000 $ par ci, 200.000 par là, que la République Centrafricaine puisse prétendre être un pays crédible, et surtout, espérer s'en sortir de la mouise. Car au moment ou le pays qui lui est le plus proche, le Cameroun en est à promouvoir, et avec fierté son dynamisme économique à l'international, la RCA elle, en est réduite à perpétuer ce qui est devenue sa marque de fabrique : LA MENDICITE
Le plus inquiétant dans l'affaire n'est pas que le pays soit intrinsèquement pauvre, mais simplement que ses dirigeants successifs, depuis au moins 40 ans, peinent à le valoriser, pour au moins tenter de parvenir à l'auto-suffisance alimentaire.
LA MENDICITE NE SAURAIT ETRE UNE OPTION
Culturellement parlant, comparativement aux années 60, au sortir de la colonisation française, ce nouveau pays dit indépendant s'est méthodiquement appliqué à déliter tout l'héritage de cette dite colonisation.
Ce qui distinguait la RCA de l'époque, en dehors de ses récurrentes agitations politiques de celle actuelle, était sa capacité à former une élite intellectuelle. Le centrafricain dit intellectuel d'aujourd'hui est incapable de tenir ne serait-ce que la moindre analyse sociale de son pays, ne s'en tenant qu'au factuel, à l’instantané et au colportage de ragots infondés pour l'essentiel.
Ce qui en définitive en fait un pays devenu incapable de pensée et de réflexion autonomes. On y comble les vides intellectuels par des "Dieu est là et autres infantiles billevesées."
Éloi Anguimaté ou Jean-Paul Ngoupandé, les penseurs et essayistes de ce pays n'ont pas été remplacés. Et ce fait se constate de même dans sa classe politique qui bégaie, en étant infoutue de se renouveler. Comme on dit, toujours les mêmes crocodiles dans le marigot.
L'on pouvait espérer de la diaspora, plus à même d'accès à la culture, à la formation et à l'information. Mais l'apport de cette diaspora à l'enrichissement du pays est nul ! l'essentiel des centrafricains vivant à l'étranger n'est constitué que d'immigrés économiques, idem pour ses propres politiciens, qui pour le comble, ont majoritairement la double nationalité française, et plus soucieux de leur bien être ailleurs que du souci de l'avenir de la terre natale.
Les années Bokassa furent par certains côtés, dramatiques à cet effet, car à cette époque, l'on put constater une fuite colossale de l'élite du pays vers l'étranger, et cette élite ne s'est pas renouvelée depuis. De là à se dire que seuls les médiocres sont restés, le pas est aisément franchi.
L'impact de cette faillite est chiffrable économiquement.
Aucun des dirigeants centrafricains depuis l'ère du très clivant Bokassa ne s'est révélé capable de valoriser les si énormes potentialités de ce pays. Tous n'auront usé que de la facilité de la clochardisation et de la mendicité internationale.
L'actuel chef de l'état Faustin Touadera, déjà sous Bozizé quand il en fut le dernier PM, s'était révélé être à mille lieux des subtilités de l'économie. Et même dans son propre domaine de prédilection, où il est vanté pour être un grand mathématicien, nul, contrairement à un Gaston N'guérékata - Mathématicien de haut vol et internationalement reconnu comme tel - n'a vu une de ses productions de Professeur de Mathématiques. Concernant l'économie, cela paraît être un casse tête chinois pour lui.
Parce que, en absence de programme économique crédible et viable pour le pays, dès son accession à la magistrature suprême en Février dernier, il ne s'est appliqué qu'à faire comme ma consoeur Eve Malonga de le publier il y a peu : 'Du Bozizé', consistant à courir la planète pour quémander de l'aide, mais sans rien offrir en retour, sans rien proposer comme modèle économique de développement, tout au moins de survie par soi-même.
Nous en sommes à un tel point de désespérance, que le Fond monétaire international se dit incapable de fournir des données économiques sur la RCA sur ces trois dernières années. Ceci, non pas pour comme l'on pourrait s'y attendre, du fait de la crise militaro-politique actuelle dans le pays, mais du fait de l'inexistence d'institutions statistiques nationales.
Des années durant, la RCA amusait la galerie en produisant des chiffres fantaisistes sur son PIB et autres, des fantasmes de quelques fonctionnaires illettrés. Et la chose se poursuit. Le FMI vient de déclarer que la RCA prévoit pour cette année 2016, un taux de croissance de 4,5%, mais ajoute qu'il ne sait pas d'où la RCA sort ce chiffre, ni sur quoi il se fonde pour le justifier.
Le programme économique de Faustin Touadera, ou ce qui en tient lieu, restant dans un flou artistique, ne formule aucun chiffrage. Conséquence, il court l'Occident pour mendier des fonds.
Ce qui, d'un point de vue économique est une démarche complètement suicidaire. Les effets dirimant d'une telle méthodologie sont faciles à identifier.
Explications
- A une situation économie déflationniste déjà, s'y ajoutera l'inflation. Cocktail et contradictoire, et détonnant par définition. Le niveau de chômage en RCA frise les 60%, quand celui des jeunes de moins de 25 ans se cumule à plus de 87%. Le niveau de l'industrialisation du pays drague les bords du néant. Mais ceci n'est pas en soi le véritable problème. Car dans ce pays au profil très moyenâgeux - près de 90% de la population vit sans électricité ni eau courante - c'est-à-dire dépendant à 90% de son agriculture, toute injection d'argent artificiel venu de l'extérieur, sans prise en compte de la relance de ce qui fait sa survie, à savoir l'agriculture, ne sera que facteur supplémentaire de paupérisation et d'inflation à très court terme. Parce que "sans écho économique national" toutes les aides reçues, à fortiori les prêts comme présentement les 110 millions de $ du FMI, qui, en passant ne sont pas un don, mais un prêt sur 3 ans, repartiront d'où ils sont venus aussi vite qu'ils sont arrivés, en paupérisant d'avantage le pays. Croire que recevoir passivement de l'argent de l'extérieur sans rien faire par soi-même pour le valoriser, ne saurait être une solution à quoique ce soit. C'est illusoire, un véritable et dangereux miroir aux alouettes.
- Une aide, un soutien extérieur n'est valable et utile que si, et seulement si, en préalable, l'on a su faire le bilan de sa propre situation. A l'évidence, Faustin Touadera et son équipe n'ont pas effectué une telle démarche. Ils ignorent donc tout de l'actuelle situation économique de la RCA - d'autant plus qu'ils évitent de mettre les pieds en province. L'économie d'un pays est une chose un peu plus complexe que de courir le monde pour trouver de l'argent afin de boucler ses fins de mois difficiles et de manière récurrente. Cela nécessite une expertise dont manifestement l'actuel pouvoir se révèle incapable de faire. Car par méconnaissance, il ne peut deviner les conséquences fâcheuses de ses agitations sur uniquement les apparences. A supposer que déjà, les mannes financières (bien faibles avouons-le), ne soient pas grandement frauduleusement détournées, qui actuellement au pouvoir sait par quels circuits économiques elles vont transiter ? Et avec quels impacts ?
- Si, les secteurs économiques vitaux du pays en souffrance n'ont pas été identifiés, autrement que par des discours politiques dans le vide, et non par des études, non pas macro-économiques, mais basiquement micro-économiques - le tissu économique centrafricain, n'étant que virtualité, ne permettant pas une vision macro-économique sérieuse - alors, on avance à l'aveugle et au jugé. Avec 70% du territoire national échappant complètement au contrôle du pouvoir central, la priorité des priorités consiste à palier aux urgences immédiates. Et elles sont nombreuses. Ainsi, aussi absurde que cela pourrait sembler l'être, CE N'EST PAS D'ARGENT DONT ACTUELLEMENT LA RCA A LE PLUS BESOIN, MAIS DE MOYENS CONCRETS, comme le fait la ribambelle d'ONG essaimant le pays, en étant substituts d'un Etat failli. Il faut des moyens médicaux, des moyens en industrie, en sécurité, des moyens éducationnels, des moyens en structures et en infrastructures etc.... CAR A QUOI SERVIRA LE FAIT D'AVOIR DE L'ARGENT, DE SURCROIT PAR MENDICITE, SI EN FACE, IL N'EXISTE NI DE STRUCTURES, ET NI INFRASTRUCTURES POUR L'EXPLOITER ET LE VALORISER ? Si les prédécesseurs de Touadera n'ont jamais eu les neurones nécessaires pour disposer d'une telle capacité d'analyse et d'investigation, lui n 'a pas le choix, car il hérite, non pas d'un pays en faillite, MAIS D'UN PAYS QUI N'EXISTE PAS. Et il est donc plus qu'urgent pour lui de s'entourer de véritables économistes en capacité de l'instruire sur la mise en place d'un véritable programme économique. Car comme disait Adam Smith : "Plus on reste à la surface des choses, et plus on s'y enfonce".
CONSEQUENCES
La situation centrafricaine étant telle que, à la fois les causes sont les effets, et les effets les causes, dans une sorte de maléfique quadrature du cercle.
Et l'on ne saurait s'illusionner à croire que, l'économie conditionnant tout, repartirait sans la prise en compte de la situation sécuritaire de ce pays, en réalité déjà balkanisé.
Comme le stipulait le Colonel Pierre DE LACAN, on ne négocie pas avec des terroristes.
Les dits processus DDR ou encore DDRR et autres distractions, n'ont nulle part fait preuve de leur efficacité. En RDC à côté, cela fait plus de 15 ans que les forces de l'ONU y sont. Pour quels résultats ? Ce ne sont que des amusements dangereux, qui perpétuent les crises au lieu de les solutionner. Cela ne fonctionne pas, cela n'a jamais fonctionné.
Et tant qu'en République Centrafricaine, des bandes armées impunément, établissent leurs état majors militaires, il ne saurait dès lors être question de pays avec toute la consistance nécessaire, mais d'une ILLUSION.
ET EN ECONOMIE, COMME POUR TOUT UN TAS DE CHOSES, L'ILLUSION, C'EST DU VENT. FAUSTIN TOUADERA, COMME LE FUT CATHERINE SAMBA-PANZA AVANT LUI, N'EST LE PRESIDENT QUE DE 3KM² DANS BANGUI, ET ACCESSOIREMENT UN TOURISTE EN OCCIDENT.
© Mai 2016 LNC – LAMINE MEDIA
Analyste économique de LNC
BANGUI (LNC) — Si sous la présidence intérimaire de Catherine Samba-Panza, son gouvernement était incapable de mettre en place un budget prévisionnel viable, la chose risque de se renouveler avec le nouveau pouvoir actuel. Car rien, issu de la Centrafrique elle-même n'a été envisagé. Ce pays n'est-il condamné qu'à survivre de la mendicité internationale ?
Dans les milieux de la Finance internationale, il y a un mot du président François Bozizé qui amusait, quand il achevait de boucler les vides du budget national : "Avec l'aide de nos pays amis et partenaires."
Nonobstant les péripéties politiques et autres formes d'agitations propres aux pays dits "bananiers", il s'avère que, une réalité, et la seule qui en vaille la peine, est celle de l'économie, la base de toute autre forme de consistance, éducationnelle, sociale, etc...
Et constat doit être fait que, ce ne sera pas en étant traitée comme une vulgaire association de quartier, recevant 100.000 $ par ci, 200.000 par là, que la République Centrafricaine puisse prétendre être un pays crédible, et surtout, espérer s'en sortir de la mouise. Car au moment ou le pays qui lui est le plus proche, le Cameroun en est à promouvoir, et avec fierté son dynamisme économique à l'international, la RCA elle, en est réduite à perpétuer ce qui est devenue sa marque de fabrique : LA MENDICITE
Le plus inquiétant dans l'affaire n'est pas que le pays soit intrinsèquement pauvre, mais simplement que ses dirigeants successifs, depuis au moins 40 ans, peinent à le valoriser, pour au moins tenter de parvenir à l'auto-suffisance alimentaire.
LA MENDICITE NE SAURAIT ETRE UNE OPTION
Culturellement parlant, comparativement aux années 60, au sortir de la colonisation française, ce nouveau pays dit indépendant s'est méthodiquement appliqué à déliter tout l'héritage de cette dite colonisation.
Ce qui distinguait la RCA de l'époque, en dehors de ses récurrentes agitations politiques de celle actuelle, était sa capacité à former une élite intellectuelle. Le centrafricain dit intellectuel d'aujourd'hui est incapable de tenir ne serait-ce que la moindre analyse sociale de son pays, ne s'en tenant qu'au factuel, à l’instantané et au colportage de ragots infondés pour l'essentiel.
Ce qui en définitive en fait un pays devenu incapable de pensée et de réflexion autonomes. On y comble les vides intellectuels par des "Dieu est là et autres infantiles billevesées."
Éloi Anguimaté ou Jean-Paul Ngoupandé, les penseurs et essayistes de ce pays n'ont pas été remplacés. Et ce fait se constate de même dans sa classe politique qui bégaie, en étant infoutue de se renouveler. Comme on dit, toujours les mêmes crocodiles dans le marigot.
L'on pouvait espérer de la diaspora, plus à même d'accès à la culture, à la formation et à l'information. Mais l'apport de cette diaspora à l'enrichissement du pays est nul ! l'essentiel des centrafricains vivant à l'étranger n'est constitué que d'immigrés économiques, idem pour ses propres politiciens, qui pour le comble, ont majoritairement la double nationalité française, et plus soucieux de leur bien être ailleurs que du souci de l'avenir de la terre natale.
Les années Bokassa furent par certains côtés, dramatiques à cet effet, car à cette époque, l'on put constater une fuite colossale de l'élite du pays vers l'étranger, et cette élite ne s'est pas renouvelée depuis. De là à se dire que seuls les médiocres sont restés, le pas est aisément franchi.
L'impact de cette faillite est chiffrable économiquement.
Aucun des dirigeants centrafricains depuis l'ère du très clivant Bokassa ne s'est révélé capable de valoriser les si énormes potentialités de ce pays. Tous n'auront usé que de la facilité de la clochardisation et de la mendicité internationale.
L'actuel chef de l'état Faustin Touadera, déjà sous Bozizé quand il en fut le dernier PM, s'était révélé être à mille lieux des subtilités de l'économie. Et même dans son propre domaine de prédilection, où il est vanté pour être un grand mathématicien, nul, contrairement à un Gaston N'guérékata - Mathématicien de haut vol et internationalement reconnu comme tel - n'a vu une de ses productions de Professeur de Mathématiques. Concernant l'économie, cela paraît être un casse tête chinois pour lui.
Parce que, en absence de programme économique crédible et viable pour le pays, dès son accession à la magistrature suprême en Février dernier, il ne s'est appliqué qu'à faire comme ma consoeur Eve Malonga de le publier il y a peu : 'Du Bozizé', consistant à courir la planète pour quémander de l'aide, mais sans rien offrir en retour, sans rien proposer comme modèle économique de développement, tout au moins de survie par soi-même.
Nous en sommes à un tel point de désespérance, que le Fond monétaire international se dit incapable de fournir des données économiques sur la RCA sur ces trois dernières années. Ceci, non pas pour comme l'on pourrait s'y attendre, du fait de la crise militaro-politique actuelle dans le pays, mais du fait de l'inexistence d'institutions statistiques nationales.
Des années durant, la RCA amusait la galerie en produisant des chiffres fantaisistes sur son PIB et autres, des fantasmes de quelques fonctionnaires illettrés. Et la chose se poursuit. Le FMI vient de déclarer que la RCA prévoit pour cette année 2016, un taux de croissance de 4,5%, mais ajoute qu'il ne sait pas d'où la RCA sort ce chiffre, ni sur quoi il se fonde pour le justifier.
Le programme économique de Faustin Touadera, ou ce qui en tient lieu, restant dans un flou artistique, ne formule aucun chiffrage. Conséquence, il court l'Occident pour mendier des fonds.
Ce qui, d'un point de vue économique est une démarche complètement suicidaire. Les effets dirimant d'une telle méthodologie sont faciles à identifier.
Explications
- A une situation économie déflationniste déjà, s'y ajoutera l'inflation. Cocktail et contradictoire, et détonnant par définition. Le niveau de chômage en RCA frise les 60%, quand celui des jeunes de moins de 25 ans se cumule à plus de 87%. Le niveau de l'industrialisation du pays drague les bords du néant. Mais ceci n'est pas en soi le véritable problème. Car dans ce pays au profil très moyenâgeux - près de 90% de la population vit sans électricité ni eau courante - c'est-à-dire dépendant à 90% de son agriculture, toute injection d'argent artificiel venu de l'extérieur, sans prise en compte de la relance de ce qui fait sa survie, à savoir l'agriculture, ne sera que facteur supplémentaire de paupérisation et d'inflation à très court terme. Parce que "sans écho économique national" toutes les aides reçues, à fortiori les prêts comme présentement les 110 millions de $ du FMI, qui, en passant ne sont pas un don, mais un prêt sur 3 ans, repartiront d'où ils sont venus aussi vite qu'ils sont arrivés, en paupérisant d'avantage le pays. Croire que recevoir passivement de l'argent de l'extérieur sans rien faire par soi-même pour le valoriser, ne saurait être une solution à quoique ce soit. C'est illusoire, un véritable et dangereux miroir aux alouettes.
- Une aide, un soutien extérieur n'est valable et utile que si, et seulement si, en préalable, l'on a su faire le bilan de sa propre situation. A l'évidence, Faustin Touadera et son équipe n'ont pas effectué une telle démarche. Ils ignorent donc tout de l'actuelle situation économique de la RCA - d'autant plus qu'ils évitent de mettre les pieds en province. L'économie d'un pays est une chose un peu plus complexe que de courir le monde pour trouver de l'argent afin de boucler ses fins de mois difficiles et de manière récurrente. Cela nécessite une expertise dont manifestement l'actuel pouvoir se révèle incapable de faire. Car par méconnaissance, il ne peut deviner les conséquences fâcheuses de ses agitations sur uniquement les apparences. A supposer que déjà, les mannes financières (bien faibles avouons-le), ne soient pas grandement frauduleusement détournées, qui actuellement au pouvoir sait par quels circuits économiques elles vont transiter ? Et avec quels impacts ?
- Si, les secteurs économiques vitaux du pays en souffrance n'ont pas été identifiés, autrement que par des discours politiques dans le vide, et non par des études, non pas macro-économiques, mais basiquement micro-économiques - le tissu économique centrafricain, n'étant que virtualité, ne permettant pas une vision macro-économique sérieuse - alors, on avance à l'aveugle et au jugé. Avec 70% du territoire national échappant complètement au contrôle du pouvoir central, la priorité des priorités consiste à palier aux urgences immédiates. Et elles sont nombreuses. Ainsi, aussi absurde que cela pourrait sembler l'être, CE N'EST PAS D'ARGENT DONT ACTUELLEMENT LA RCA A LE PLUS BESOIN, MAIS DE MOYENS CONCRETS, comme le fait la ribambelle d'ONG essaimant le pays, en étant substituts d'un Etat failli. Il faut des moyens médicaux, des moyens en industrie, en sécurité, des moyens éducationnels, des moyens en structures et en infrastructures etc.... CAR A QUOI SERVIRA LE FAIT D'AVOIR DE L'ARGENT, DE SURCROIT PAR MENDICITE, SI EN FACE, IL N'EXISTE NI DE STRUCTURES, ET NI INFRASTRUCTURES POUR L'EXPLOITER ET LE VALORISER ? Si les prédécesseurs de Touadera n'ont jamais eu les neurones nécessaires pour disposer d'une telle capacité d'analyse et d'investigation, lui n 'a pas le choix, car il hérite, non pas d'un pays en faillite, MAIS D'UN PAYS QUI N'EXISTE PAS. Et il est donc plus qu'urgent pour lui de s'entourer de véritables économistes en capacité de l'instruire sur la mise en place d'un véritable programme économique. Car comme disait Adam Smith : "Plus on reste à la surface des choses, et plus on s'y enfonce".
CONSEQUENCES
La situation centrafricaine étant telle que, à la fois les causes sont les effets, et les effets les causes, dans une sorte de maléfique quadrature du cercle.
Et l'on ne saurait s'illusionner à croire que, l'économie conditionnant tout, repartirait sans la prise en compte de la situation sécuritaire de ce pays, en réalité déjà balkanisé.
Comme le stipulait le Colonel Pierre DE LACAN, on ne négocie pas avec des terroristes.
Les dits processus DDR ou encore DDRR et autres distractions, n'ont nulle part fait preuve de leur efficacité. En RDC à côté, cela fait plus de 15 ans que les forces de l'ONU y sont. Pour quels résultats ? Ce ne sont que des amusements dangereux, qui perpétuent les crises au lieu de les solutionner. Cela ne fonctionne pas, cela n'a jamais fonctionné.
Et tant qu'en République Centrafricaine, des bandes armées impunément, établissent leurs état majors militaires, il ne saurait dès lors être question de pays avec toute la consistance nécessaire, mais d'une ILLUSION.
ET EN ECONOMIE, COMME POUR TOUT UN TAS DE CHOSES, L'ILLUSION, C'EST DU VENT. FAUSTIN TOUADERA, COMME LE FUT CATHERINE SAMBA-PANZA AVANT LUI, N'EST LE PRESIDENT QUE DE 3KM² DANS BANGUI, ET ACCESSOIREMENT UN TOURISTE EN OCCIDENT.
© Mai 2016 LNC – LAMINE MEDIA