Accueil
Envoyer à un ami
Imprimer
Grand
Petit
Partager
ACTUALITES

Centrafrique: "des crimes contre l'humanité commis par les deux parties", HRW


Alwihda Info | Par Adil Abou - 27 Décembre 2013


Depuis leur offensive du 5 décembre dans plusieurs quartiers de la capitale, les milices chrétiennes anti-balaka ont "fait du porte-à-porte et tué jusqu'à environ 60 hommes musulmans", rapporte l'ONG qui alerte sur le fait que "des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité sont commis par les deux parties en conflit".


Après les combattants de la Séléka qui ont semé la terreur depuis leur arrivée au pouvoir en mars dernier, c'est autour des milices Anti-Balakas de reprendre le relais pour semer la désolation et la terreur au sein des ressortissants africains surtout les musulmans. Dans leur terreur, la milice du général Bozizé, les Anti Balaka ne fait pas de différence entre femmes, enfants ou vieillards. A présent, on décompte, plus de 2500 morts depuis le 5 décembre. La plupart des atrocités ont eu lieu en dehors de Bangui, où les forces françaises et africaines ont des difficultés de contrôler. Parmi les personnes ciblées par la milice Anti Balakas, les commerçants de toute confession et de toute nationalité. Malgré le déploiement des forces françaises, les violences inter-religieuses continuent en Centrafrique, alerte Amnesty International. L'ONG dénonce "des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité commis par les deux parties en conflit". L'opération Sangaris ne semble pas mettre un terme aux violences inter-religieuses en Centrafrique. Alors que les forces tchadiennes sont accusées de soutenir le pouvoir en place, les forces françaises sont accusées par les ressortissants africains de soutenir discrètement les Anti-Balakas. Depuis leur offensive du 5 décembre dans plusieurs quartiers de la capitale, les milices chrétiennes anti-balaka ont "fait du porte-à-porte et tué jusqu'à environ 60 hommes musulmans", rapporte l'ONG qui alerte sur le fait que "des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité sont commis par les deux parties en conflit". Poussée de violence de la part des anti-balaka Human Rights Watch (HRW) dresse le même constat. Les "atrocités sectaires s'intensifient", peut-on lire dans le rapport de l'ONG publié jeudi 19 décembre. Les enquêteurs d'HRW y ont observé depuis septembre 2013 "une poussée de violence de la part des milices anti-balaka", qui "ont tué plusieurs centaines de musulmans", entrainant les représailles de la Séléka et de "nombreux crimes contre les chrétiens". "De graves violations des droits humains continuent d'être commises dans le nord du pays ainsi qu'à Bangui", toujours selon HRW. Et "le risque de nouvelles violences généralisées est extrêmement élevé". Après avoir désarmé en priorité les ex-Séléka, les soldats français visent depuis mardi les milices "anti-balaka", très présentes dans certains quartiers chrétiens, et tente ainsi de réaffirmer son "impartialité". À ce jour, environ 7 000 combattants de l'ex-Séléka ont été désarmés et sont cantonnés dans leurs casernes à Bangui, selon un haut-gradé de la Misca. Le bilan provisoire des violences, selon Liberté Sans Frontière, est estimé à plus de 2500, alors que l'ONU l'a estimé le 13 décembre, à 600 morts, dont 450 à Bangui.

Plus de 2500 morts depuis le 5 décembre. La milice du général Bozizé, les Anti Balakas pourchasse les ressortissants africains en premier les tchadiens. Le bilan provisoire des victimes de la milice Anti-Balakas 790 tchadiens dont huit soldats 260 centrafricains généralement des Bororo (Peuls) 215 soudanais 200 nigérians 28 camerounais 9 congolais 4 RDC 2 libyens 1 sénégalais (...) Le ministère des Affaires étrangères nigérian a confirmé que les personnes d'origine nigériane ont été parmi les personnes tuées par la milice Anti Balakas du général Bozizé. Un membre de "l'Association nigériane du Nord" à Bangui , Garba Madi , a souligné à Daily Trust par téléphone que les Nigérians chrétiens et musulmans qui y vivent sont ciblés par les milices Anti Balakas qui ne font pas de différence. "Nous avons mené des funérailles pour plus de 200 personnes du nord du Nigeria tués en Centrafrique depuis le 5 Décembre, depuis le début de la violence. Nous avons environ 4000 membres à part les Ibos qui vivent dans des endroits séparés ", a indiqué Garba Madi, membre de l'association des ressortissants du Nord Nigéria.

Liberté Sans Frontière (LSF) a, dans un communiqué, accusé l'ancien président centrafricain le général François Bozizé de crimes graves contre l'humanité et demande à la Cour Pénale Internationale de le poursuivre. Le général François Bozizé a appelé dans un communiqué les milices chrétiennes Anti Balakas à massacrer les musulmans résidents en Centrafrique. A la suite de l'appel du général Bozizé, les milices chrétiennes ont commis des atrocités contre des étrangers africains sans distinction de religion. Le général François Bozizé est hébergé en France qui lui apporte un soutien pour revenir au pouvoir. Liberté Sans Frontière dit déposer dans les prochains jours une demande officielle auprès des instances juridiques et associatives pour la poursuite du général François Bozizé et son fils Francis afin que justice soit faite. Interrogé par Alwihda, le Secrétaire général adjoint de LSF, Joseph Criand, dit disposer des preuves suffisantes sur l'implication de François Bozizé et son Fils Francis Bozizé dans les atrocités commises par la milice chrétienne Anti Balakas. A ce jour, plus de 1000 personnes auraient été tuées par les milices Anti Balakas.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)