Le mouvement politico-militaire FPRC (Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique) ne cesse de demander le respect des engagements consignés dans l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine (APPR-RCA) par les signataires.
Certains groupes signataires y compris le gouvernement – les garants (Union Africaine- CEEAC) et les facilitateurs (MINUSCA) en font à leur tête et fournissent plusieurs raisons liées au blocage de la mise en œuvre de l’APPR-RCA.
Le FPRC l’un des groupes armés influents semble faire de son mieux pour respecter ces engagements et a posé des actes tels que :
1) Le démantèlement des barrières illégales conformément à l’article 3.f de l’annexe de l’APPR-RCA ;
2) La libération des bâtiments publics telle que stipulée à l’article 5.i de l’APPR-RCA ;
3) La signature du Plan d’action entre le FPRC et les Nations Unies pour la lutte contre le recrutement et l’utilisation d’enfants, les viols ou autres formes de violence sexuelle à l’égard d’enfants, les meurtres ou mutilations d’enfants, les attaques contre les écoles ou les hôpitaux et autres violences contre les enfants. Et ce, en considérant le rapport du Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies du 24 Aout 2017 sur les enfants et les conflits armées, et conformément à l’APPR-RCA.
4) La cessation immédiate, complète et irrévocable des hostilités et toute forme de violence armée, comme disposée à l’article 5.b. de l’APPR-RCA et le point 1 de l’annexe de l’APPR-RCA.
5) Le respect de la légitimité des institutions de l’Etat, de l’ordre constitutionnel, l’intégrité territoriale et l’unicité de l’Etat centrafricain. En témoignent les visites sans heurts ni incidents du Président de la République, Chef de l’Etat, à Birao, dans la préfecture de la Vakaga, et à Ndélé, dans la Préfecture de Bamingui-Bangoran, zones sous contrôle du FPRC.
6) Des missions de sensibilisation et de mobilisation des combattants aux dispositifs et mécanismes de mise en œuvre de l’APPR-RCA.
7) Etablissement de la liste des combattants concernés par le DDR ; laquelle liste a été transmise au ministère de tutelle pour action et suivi.
Sept mois après la signature à Bangui de cet Accord Politique, la situation sécuritaire est toujours préoccupante. Et pour preuve, le député Martin Ziguélé, président du parti MLPC (Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain) suite à une tournée dans sa circonscription électorale a constaté que rien n’a changé sur le terrain après la signature de l’APPR-RCA. Le mouvement 3R de Siddiki qui règne en maitre dans le nord et nord–ouest du pays fait sa loi sans être inquiété.
Les récentes troubles à Birao, localité située à l’extrême-nord de la République Centrafricaine, sont les autres signes du non respect de l’Accord de Bangui par la MINUSCA et le MLCJ (Mouvement des Libérateurs Centrafricains pour la Justice), l’un des signataires de l’Accord. La MINUSCA qui occupe cinq positions stratégiques dans la ville de Birao n’a rien fait pour protéger les civils lors des affrontements violents et meurtriers du 1er septembre 2019.
Les assaillants venus du Soudan appelés à la rescousse par le MLCJ ont mis à sac la ville de Birao sous le regard impuissant des casques bleus de la MINUSCA. Pourquoi un tel embrasement sans qu’il n'y ait une intervention rapide de ces casques bleus pour éviter le pire ? Maisons brulées, boutiques pillées et incendiées, plusieurs morts, femmes violées et le déplacement interne des populations vers la base de la MINUSCA, le secteur élevage et l’aérodrome.
Dans une conférence de presse tenue mardi 17 septembre 2019 à Bangui, le Porte parole du FPRC, Aboubakar Ali Siddick, a présenté les actions de son mouvement quant à la mise en œuvre de l’APPR-RCA. Ensuite, il s’est expliqué sur les évènements du 1er septembre et du 14 septembre 2019 à Birao. Sans avoir froid aux yeux, Aboubakar Ali Siddick, s’est indigné du comportement des soldats onusiens qui ont agit tardivement pour apporter un secours aux populations. Il a aussi déploré les conditions dogmatiques et non pragmatiques imposées par les garants et le gouvernement. En d’autres termes, le FPRC voudrait dire que les garants et le gouvernement ne respectent pas leurs engagements - Ils ont les mains liées et n’agissent que par des conditions dogmatiques.
Pour le FPRC, ce qui s’est passé à Birao a été bien planifié depuis longtemps car la communauté Kara –autochtone de Birao - ne veut pas de la présence sur leur terre des ethnies rounga, haoussa, borno et sara. Et portant, ces communautés ont toujours vécues ensemble depuis des années à Birao – pourquoi un tel revirement, s’interroge le FPRC. Le FPRC est présent à Birao depuis juillet 2014. Aucun incident majeur ne s’est produit. Comment expliquer que cela se produise aujourd’hui ?
« L’heure n’est plus à la guerre et à la division mais à la culture de la Paix », a déclaré le Porte-parole du FPRC. Dans un communique de presse publié le 11 septembre 2019, le bureau politique du FPRC demande une enquête nationale et internationale soit diligentée a Birao afin que les responsabilités soient établies et sanctionnées en vertu du droit international humanitaire.
L’attaque du 1er septembre 2019 intervient après celle d’Am-Dafock, le 14 juillet 2019.
Le FPRC rappelle que la situation à Birao présente des enjeux politiques, économiques et sécuritaires. C’est le résultat de l’absence de l’Etat dans la zone. Il faut donc envisager des solutions qui répondent aux problèmes de déchirement du tissu social conséquent à l’épuration ethnique, destructions du MLCJ. Toutes les ethnies ont été touchées.
La responsabilité de la MINUSCA doit également être dégagée. Sa défaillance dans la protection des populations civiles et des habitations et des biens pris pour cibles par la coalition est avérée.
Le MLCJ dans une communiqué de presse publié le 12 septembre 2019 - rejette en bloc les accusations du FPRC et est favorable et prêt à toutes enquêtes tant nationales qu’internationales sur les événements de Birao survenus les 1er et 2 septembre 2019. Le MLCJ demande au FPRC de cesser avec les violences et les menaces sur Birao et à la MINUSCA de prendre entièrement ses responsabilités.
La situation humanitaire est préoccupante à Birao, le PAM (Programme Alimentaire Mondial) vient d’acheminer une aide en vivre à Birao pour distribution aux déplacés internes.
Et pour conclure, Des blocages dans la mise en œuvre de l’APPR-RCA se situent également au niveau des partenaires de l’APPR-RCA qui imposent des conditions improbables et inadaptées à la réalité centrafricaine. Les partenaires de l’APPR-RCA, à travers leurs conditions, créent des blocages sérieux
pour la mise en œuvre de l’APPR-RCA. En aucun cas les USMS (Unités Spéciales Mixtes de Sécurité) n’ont été conditionnées par le grand-DDRR. La lecture des partenaires est erronée et leurs conditions sont plus dogmatiques que pragmatiques. Cela pose la question de bonne foi des partenaires qui se cachent derrière ces conditions pour retarder la mise en œuvre de l’APPR-RCA et maintenir le pays dans le statu quo. Les articles 23 et 26 de l’APPR-RCA devraient être appliqués sans tergiversation dogmatique.
Les populations de Birao en particulier et celles de la Vakaga en général n’aspirent qu’à la paix et le vivre-ensemble pour le développement socio-économique de leur région.
Certains groupes signataires y compris le gouvernement – les garants (Union Africaine- CEEAC) et les facilitateurs (MINUSCA) en font à leur tête et fournissent plusieurs raisons liées au blocage de la mise en œuvre de l’APPR-RCA.
Le FPRC l’un des groupes armés influents semble faire de son mieux pour respecter ces engagements et a posé des actes tels que :
1) Le démantèlement des barrières illégales conformément à l’article 3.f de l’annexe de l’APPR-RCA ;
2) La libération des bâtiments publics telle que stipulée à l’article 5.i de l’APPR-RCA ;
3) La signature du Plan d’action entre le FPRC et les Nations Unies pour la lutte contre le recrutement et l’utilisation d’enfants, les viols ou autres formes de violence sexuelle à l’égard d’enfants, les meurtres ou mutilations d’enfants, les attaques contre les écoles ou les hôpitaux et autres violences contre les enfants. Et ce, en considérant le rapport du Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies du 24 Aout 2017 sur les enfants et les conflits armées, et conformément à l’APPR-RCA.
4) La cessation immédiate, complète et irrévocable des hostilités et toute forme de violence armée, comme disposée à l’article 5.b. de l’APPR-RCA et le point 1 de l’annexe de l’APPR-RCA.
5) Le respect de la légitimité des institutions de l’Etat, de l’ordre constitutionnel, l’intégrité territoriale et l’unicité de l’Etat centrafricain. En témoignent les visites sans heurts ni incidents du Président de la République, Chef de l’Etat, à Birao, dans la préfecture de la Vakaga, et à Ndélé, dans la Préfecture de Bamingui-Bangoran, zones sous contrôle du FPRC.
6) Des missions de sensibilisation et de mobilisation des combattants aux dispositifs et mécanismes de mise en œuvre de l’APPR-RCA.
7) Etablissement de la liste des combattants concernés par le DDR ; laquelle liste a été transmise au ministère de tutelle pour action et suivi.
Sept mois après la signature à Bangui de cet Accord Politique, la situation sécuritaire est toujours préoccupante. Et pour preuve, le député Martin Ziguélé, président du parti MLPC (Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain) suite à une tournée dans sa circonscription électorale a constaté que rien n’a changé sur le terrain après la signature de l’APPR-RCA. Le mouvement 3R de Siddiki qui règne en maitre dans le nord et nord–ouest du pays fait sa loi sans être inquiété.
Les récentes troubles à Birao, localité située à l’extrême-nord de la République Centrafricaine, sont les autres signes du non respect de l’Accord de Bangui par la MINUSCA et le MLCJ (Mouvement des Libérateurs Centrafricains pour la Justice), l’un des signataires de l’Accord. La MINUSCA qui occupe cinq positions stratégiques dans la ville de Birao n’a rien fait pour protéger les civils lors des affrontements violents et meurtriers du 1er septembre 2019.
Les assaillants venus du Soudan appelés à la rescousse par le MLCJ ont mis à sac la ville de Birao sous le regard impuissant des casques bleus de la MINUSCA. Pourquoi un tel embrasement sans qu’il n'y ait une intervention rapide de ces casques bleus pour éviter le pire ? Maisons brulées, boutiques pillées et incendiées, plusieurs morts, femmes violées et le déplacement interne des populations vers la base de la MINUSCA, le secteur élevage et l’aérodrome.
Dans une conférence de presse tenue mardi 17 septembre 2019 à Bangui, le Porte parole du FPRC, Aboubakar Ali Siddick, a présenté les actions de son mouvement quant à la mise en œuvre de l’APPR-RCA. Ensuite, il s’est expliqué sur les évènements du 1er septembre et du 14 septembre 2019 à Birao. Sans avoir froid aux yeux, Aboubakar Ali Siddick, s’est indigné du comportement des soldats onusiens qui ont agit tardivement pour apporter un secours aux populations. Il a aussi déploré les conditions dogmatiques et non pragmatiques imposées par les garants et le gouvernement. En d’autres termes, le FPRC voudrait dire que les garants et le gouvernement ne respectent pas leurs engagements - Ils ont les mains liées et n’agissent que par des conditions dogmatiques.
Pour le FPRC, ce qui s’est passé à Birao a été bien planifié depuis longtemps car la communauté Kara –autochtone de Birao - ne veut pas de la présence sur leur terre des ethnies rounga, haoussa, borno et sara. Et portant, ces communautés ont toujours vécues ensemble depuis des années à Birao – pourquoi un tel revirement, s’interroge le FPRC. Le FPRC est présent à Birao depuis juillet 2014. Aucun incident majeur ne s’est produit. Comment expliquer que cela se produise aujourd’hui ?
« L’heure n’est plus à la guerre et à la division mais à la culture de la Paix », a déclaré le Porte-parole du FPRC. Dans un communique de presse publié le 11 septembre 2019, le bureau politique du FPRC demande une enquête nationale et internationale soit diligentée a Birao afin que les responsabilités soient établies et sanctionnées en vertu du droit international humanitaire.
L’attaque du 1er septembre 2019 intervient après celle d’Am-Dafock, le 14 juillet 2019.
Le FPRC rappelle que la situation à Birao présente des enjeux politiques, économiques et sécuritaires. C’est le résultat de l’absence de l’Etat dans la zone. Il faut donc envisager des solutions qui répondent aux problèmes de déchirement du tissu social conséquent à l’épuration ethnique, destructions du MLCJ. Toutes les ethnies ont été touchées.
La responsabilité de la MINUSCA doit également être dégagée. Sa défaillance dans la protection des populations civiles et des habitations et des biens pris pour cibles par la coalition est avérée.
Le MLCJ dans une communiqué de presse publié le 12 septembre 2019 - rejette en bloc les accusations du FPRC et est favorable et prêt à toutes enquêtes tant nationales qu’internationales sur les événements de Birao survenus les 1er et 2 septembre 2019. Le MLCJ demande au FPRC de cesser avec les violences et les menaces sur Birao et à la MINUSCA de prendre entièrement ses responsabilités.
La situation humanitaire est préoccupante à Birao, le PAM (Programme Alimentaire Mondial) vient d’acheminer une aide en vivre à Birao pour distribution aux déplacés internes.
Et pour conclure, Des blocages dans la mise en œuvre de l’APPR-RCA se situent également au niveau des partenaires de l’APPR-RCA qui imposent des conditions improbables et inadaptées à la réalité centrafricaine. Les partenaires de l’APPR-RCA, à travers leurs conditions, créent des blocages sérieux
pour la mise en œuvre de l’APPR-RCA. En aucun cas les USMS (Unités Spéciales Mixtes de Sécurité) n’ont été conditionnées par le grand-DDRR. La lecture des partenaires est erronée et leurs conditions sont plus dogmatiques que pragmatiques. Cela pose la question de bonne foi des partenaires qui se cachent derrière ces conditions pour retarder la mise en œuvre de l’APPR-RCA et maintenir le pays dans le statu quo. Les articles 23 et 26 de l’APPR-RCA devraient être appliqués sans tergiversation dogmatique.
Les populations de Birao en particulier et celles de la Vakaga en général n’aspirent qu’à la paix et le vivre-ensemble pour le développement socio-économique de leur région.