L'entretien avec François Hollande a duré en tout et pour tout une demi-heure. Après plusieurs poignées de mains et de rapides embrassades, Thomas Boni Yayi, pressé de regagner sa voiture, a fait une courte déclaration à la presse. Il a exprimé les besoins financiers de l'Afrique pour faire face aux changements climatiques et a rappelé son soutien à la conférence mondiale sur le climat qui se tiendra a Paris en novembre. « Je suis venu dire au président qu’il a l’appui de tout un continent, a déclaré le président béninois. Et pour lancer une espèce de SOS pour que la conférence de Paris soit véritablement un succès. Le Bénin veut être l’ambassadeur pour cette question. En tout cas, Paris pour nous est un véritable espoir. »
L'Elysée a de son côté ajouté dans un communiqué que les deux chefs d'Etat avaient abordé le sujet de Boko Haram, qui se fait maintenant appeler groupe Etat islamique en Afrique de l'Ouest. Le Bénin vient en effet tout juste d'annoncer l'envoi de 800 hommes dans le cadre de la nouvelle force régionale chargée de combattre la secte islamique.
Cette visite inattendue de Thomas Boni Yayi intervient alors que son pays se prépare pour la présidentielle de février 2016. La veille, l'homme d'affaires Patrice Talon, le principal rival du président, avait laissé entendre qu'il briguerait la présidence.