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ANALYSE

Congo Brazzaville : le dialogue sans exclusive, une illustration de la volonté d'ouverture de Denis Sassou N'Guesso


Alwihda Info | Par Claude Dinard Vimont - 1 Juillet 2015


Dans un message à la nation radiodiffusé ce 30 juin, le président congolais vient d’annoncer la tenue d’un dialogue inclusif du 11 au 15 juillet 2015. A travers cette annonce, Denis Sassou N’Guesso confirme son attachement au dialogue permanent dans le pays.


Le dialogue est non seulement une aspiration, mais aussi une des caractéristiques du président congolais. En octobre 1997, alors que certains craignaient la chape de plomb, le président Denis Sassou N’Guesso a surpris par la convocation d’un forum dont l’objectif était de renouer le dialogue entre filles et fils d’un même pays qui venaient de tirer dessus.

Il faut avouer que le Congo est un pays où le dialogue est encré dans la tradition comme une façon d’accorder les violons entre protagonistes. Il est un véritable « Kandza », un Mbongui où sont pansées les plaies grâce à l’échange des idées et la compréhension mutuelle.

C’est ainsi qu’en 1972, devant une crise politique qui prenait corps dans le pays, le président Marien N’Gouabi convoqua une conférence nationale. En 1991, c’est par le dialogue que les Congolais décidèrent de changer leur système politique : la conférence nationale souveraine était le virage qui conduisit le Congo à la démocratie pluraliste.

Pour avoir été acteur de la vie politique congolaise depuis longtemps et fidèle, ce qui est par ailleurs une tradition dans le pays, Denis Sassou N’Guesso n’a pas mis de côté cette règle essentielle qui régit les habitudes dans les villages congolais.

En dépit des avancées observées après le forum de 1998, le président congolais n’a pas souhaité décider de concevoir avec son gouvernement, la mouture de la constitution actuelle. Bien au contraire, il initia en 2001, un dialogue national sans exclusif au cours duquel toutes les couches vives de la nation ont donné leur voix, avant le référendum qui eut lieu en 2002.

Et chaque fois que la machine politique tente de se gripper, à cause des demandes parfois fantaisistes de l’opposition, le pouvoir de Brazzaville ne ferme pas la porte au dialogue : le gouvernement et les partis politiques de tous les bords se sont déjà retrouvés à Brazzaville en 2009, à Ewo en 2011 et à Dolisie en 2013 pour trouver un terrain d’entente sur les points qui divisaient.

D’ailleurs, la tenue hors délai de dernières élections locales n’a pas suscité des cris alarmistes de l’opposition parce ce report fut le résultat d’un consensus issu de la concertation politique de Dolisie.

Parce qu’il tient à la paix, comme à la prunelle de ses yeux, Denis Sassou N’Guesso ne relègue pas le dialogue et le compromis au second plan. Il considère le dialogue comme un facteur de paix et de développement.

Cette même politique de dialogue a été élargie aux corps sociaux (les syndicats, notamment). La mise en place d’un comité national du dialogue social est une illustration de cette volonté d’ouverture.

Et pour donner à ce dialogue un contenu plus expressif, reflétant l’expression réelle des Congolais aussi bien des cadres que des paysans, il a presque institué les rencontres citoyennes lors de ses descentes dans le Congo profond.

Les dernières consultations des Forces vives de la Nation ont ajouté une dose à sa volonté de dialoguer avec ses compatriotes sur des questions touchant à la vie nationale. Ces consultations lui ont permis de recueillir les avis de ses compatriotes sur les grands problèmes de l’heure liés notamment à l’avenir institutionnel du pays.

Cette initiative novatrice a suscité l’adhésion de nombreux compatriotes qui se sont exprimé librement et en toute sincérité, selon Denis Sassou N’Guesso qui les a salués dans son adresse à la nation de 30 juin 2015.

Denis Sassou N’Guesso n’a pas l’intention d’agir en solitaire, non seulement, parce que le dialogue permanent le caractérise, mais aussi parce qu’il n’est pas prêt à livrer le Congo aux fauteurs de troubles qui rêvent de replonger le pays dans le chaos insurrectionnel.

La mise en place d’une commission devant réfléchir sur l’ordre du jour du dialogue tient compte de cette nature de dialogue qu’il n’entend pas trahir. Les radicaux de l’opposition qui demandent une chose et son contraire au même moment diront encore qu’ils n’aiment plus le dialogue après l’avoir demandé à cor et à cri.


 



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