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Congo/Littérature : L’ouvrage « Entre le bon sens et l’Alternance Absolue » présenté à Brazzaville


Alwihda Info | Par JonasMvouanzi - 30 Mai 2015


Après les diasporas africaines de l’occident, l’ouvrage « Entre le bon sens et l’Alternance Absolue », de 345 pages paru aux éditions « Nouvelles pensées », a été présenté, au cours d’une conférence débat, ce samedi 30 mai 2015 à la faculté de droit de l’Université Marien-Ngouabi. Devant l’élite intellectuelle congolaise, l’auteur a proposé l’instauration d’une démocratie à l’africaine, fondée sur le mode de gouvernance ancestrale.


L’Amphi 1600 de la faculté de droit de l’Université Marien Ngouabi a connu une ambiance particulière, l’avant dernier jour de ce mois de mai. Enseignants, Chercheurs, Etudiants, journalistes et autres amoureux de la culture littéraire ont été tous yeux, toute oreille pour tenter de comprendre les contours et les points saillants de l’ouvrage « Entre le bon sens et l’Alternance Absolue, L’Afrique à la croisée des chemins » de Michel Innocent Peya, qui a déjà traversé des mers et des continents et connu un succès retentissant dans les diasporas africaines de l’occident, selon le professeur Mukala Kadima-Nzuzi, modérateur de la cérémonie.

C’est le docteur en communication, Bienvenu Boudimbou, qui a eu l’insigne honneur de présenter cet ouvrage. Selon lui, dans ce livre, l’auteur pose la problématique de la politique. Pour cela, a-t-il poursuivi, l’auteur met en balance ce qu’il appelle la démocratie occidentale basée sur des principes universels et la démocratie africaine fondée sur le mode de gouvernance ancestral. En réalité, a dit Bienvenu Boudimbou, Michel Innocent Peya, ne jette pas de l’opprobre sur la démocratie occidentale, mais part d’un constat lié notamment à la déstabilisation des Etats africains et surtout des ruptures occasionnées par la déchéance des leaders charismatiques. Appelant à la renaissance africaine, ce livre n’est pas un manifeste politique, mais plutôt, devait servir de bréviaire à la gouvernance politique, a souligné le présentateur tout en relevant que les Africains doivent penser en africain à la manière des Africains.

Pour asseoir son argumentation, l’auteur a ajouté à cet essai politique une dimension historique et sociologue, ce qui le rapproche de certains grands penseurs comme Nelson Mandela, Martin Luther King, et fait de ce livre un recueil de sagesse traditionnelle. Selon Innocent Peya, un peu de dictature ne tue pas l’Etat. Il a pris des exemples en Afrique, à savoir le Zaïre avec Mobutu Seseko, en Libye avec Mouammar El Kadhafi. A travers les sept chapitres que comporte cet ouvrage, l’auteur fait un diagnostic des maux qui minent le continent, en pointant du doigt le dysfonctionnement des institutions africaines. Il a précisé que, 24 ans après l’accession des Africains à la démocratie, le constat est amer. D’où son appel à l’instauration d’une démocratie à l’africaine qu’il qualifie de bon sens avec ses fondamentaux, à savoir le dialogue, la concertation, le consensus, le compromis et l’initiation. Aussi, Michel Innocent Peya conçoit-il l’organisation des sociétés africaines modernes autour du mythe de la termitière. L’évocation de ce mythe implique les enjeux de stabilité économique, politique et socioculturelle. « Dans l’intérêt de cette démocratie qui se cherche, fouler aux pieds les principes fondamentaux susmentionnés, c’est ouvrir la boîte de l’insouciance qui conduit inévitablement à la stratégie des pouvoirs, à la chute de l’autorité, et donc à la mise en branle de ce qui est essentiel… », a soutenu l’auteur.

Dans le débat, il a été souligné que, le bon sens et l’Alternance Absolue n’étaient pas des notions antinomiques, car pour certains le bon sens c’est aussi le respect des textes. Pour d’autres la démocratie à l’africaine n’était pas un élément déterminant pour le développement de l’Afrique. Pour les autres étudiants, à la place de la démocratie africaine, il fallait plutôt parler du constitutionnalisme africain et se sont interrogés sur ce que l’auteur reprocherait à la démocratie occidentale, une façon sans doute, pensent-ils, de défier les grands principes universels de la démocratie. Pour eux parler de la démocratie nécessiterait également de parler d’une paix, d’une santé, d’une éducation à l’africaine. Le monde étant devenu un village planétaire, tout ce qui est africain, concluent-ils, deviennent embryonnaire.

 



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