Des enquêtes antérieures montrent qu'Abdou Mahamad a passé des commandes de défenses d'ivoire à des braconniers.
Le 23 août dernier, Abdou Mahamad a été condamné à deux ans d’emprisonnement avec sursis, ce qui ne signifie pas de prison ferme et un affaiblissement des efforts de lutte contre le commerce international illicite de l’ivoire. Pourtant, selon les conclusions d’une étude du Fonds mondial pour la nature publiée il y a moins d’un an, le trafic de l’ivoire en Afrique centrale s’est internationalisé à travers un renforcement des réseaux criminels internationaux, notamment chinois.
Trois facteurs compromettent gravement la lutte contre le trafic d’ivoire en Afrique centrale : la faible gouvernance, la corruption et l’évolution changeante du commerce. Le rapport révèle qu’en Afrique centrale, les marchés domestiques ouverts d’ivoire disparaissent principalement en raison des efforts d’application de la loi et de la concurrence avec les réseaux criminels souterrains. A leur place, un commerce international sophistiqué s’installe, favorisé par un haut niveau de corruption et une faible gouvernance. L’étude révèle en effet que les réseaux criminels organisés, notamment des citoyens chinois, opèreraient dans la sous-région et deviendraient désormais des acteurs clés du commerce d’ivoire. Des réseaux criminels et des associations de malfaiteurs se développent ainsi, souvent en toute impunité. Les Etats africains, y compris le Congo, montrent leur volonté de lutter contre ces trafics. Mais la réalité sur le terrain est parfois autre, certains trafiquants réussissant à user de leur influence pour contourner la loi.
Organisations criminelles
Six trafiquants ont récemment été arrêtés à Douala avec plus de 700 kg d'écailles de pangolin. Trois d'entre eux ne se sont pas présentés au tribunal pour la première audience, à la suite d'une libération sous caution inhabituelle et on craint qu'ils se soient échappés ; en effet, deux d’entre eux venaient de la République centrafricaine. Des actions fortes doivent donc être prises sur l’ensemble de la chaine commerciale, dans les pays sources d’Afrique centrale (lutte contre le braconnage, les marchés noirs et la corruption, renforcement de la gouvernance…), aux niveaux régional et international pour lutter contre les organisations criminelles.
Il convient de noter que plusieurs opportunités avaient déjà été offertes au tribunal d’Ouesso où il était prévu d’exécuter une justice exemplaire et dissuasive pour arrêter ces trafiquants, mais les résultats n’ont pas été à la hauteur des attentes. Des enquêtes antérieures montrent qu'Abdou Mahamad a passé des commandes de défenses d'ivoire à des braconniers présents dans plusieurs forêts et utiliserait son magasin basé à Pokola comme couverture pour les vendre aux clients venus des villes du Congo mais aussi du Cameroun et du Gabon.
Située dans le nord du Congo, Pokola conserve la triste et infâme réputation de centre stratégique d'approvisionnement, de stockage et de revente d'ivoire. Les observateurs indiquent que la décision de ne pas prononcer une peine de prison ferme, qui est en réalité une grâce pour le trafiquant, va non seulement à l'encontre de toutes les normes juridiques et de probité, mais aussi contre les efforts des éco-gardes et des officiers de police judiciaire dans la région. La diminution, voire la disparition probable d'espèces sauvages de la planète, a incité la République du Congo à prendre des mesures de conservation et à s'engager à lutter efficacement contre tous les auteurs de ces crimes en appliquant les lois de manière stricte et éthique. Ce pays est l’un des rares pays africains qui a des peines et des sanctions élevées pour la criminalité liée aux espèces sauvages depuis près de 30 ans. L'éléphant est entièrement protégé par la loi congolaise sur la faune.
Trois facteurs compromettent gravement la lutte contre le trafic d’ivoire en Afrique centrale : la faible gouvernance, la corruption et l’évolution changeante du commerce. Le rapport révèle qu’en Afrique centrale, les marchés domestiques ouverts d’ivoire disparaissent principalement en raison des efforts d’application de la loi et de la concurrence avec les réseaux criminels souterrains. A leur place, un commerce international sophistiqué s’installe, favorisé par un haut niveau de corruption et une faible gouvernance. L’étude révèle en effet que les réseaux criminels organisés, notamment des citoyens chinois, opèreraient dans la sous-région et deviendraient désormais des acteurs clés du commerce d’ivoire. Des réseaux criminels et des associations de malfaiteurs se développent ainsi, souvent en toute impunité. Les Etats africains, y compris le Congo, montrent leur volonté de lutter contre ces trafics. Mais la réalité sur le terrain est parfois autre, certains trafiquants réussissant à user de leur influence pour contourner la loi.
Organisations criminelles
Six trafiquants ont récemment été arrêtés à Douala avec plus de 700 kg d'écailles de pangolin. Trois d'entre eux ne se sont pas présentés au tribunal pour la première audience, à la suite d'une libération sous caution inhabituelle et on craint qu'ils se soient échappés ; en effet, deux d’entre eux venaient de la République centrafricaine. Des actions fortes doivent donc être prises sur l’ensemble de la chaine commerciale, dans les pays sources d’Afrique centrale (lutte contre le braconnage, les marchés noirs et la corruption, renforcement de la gouvernance…), aux niveaux régional et international pour lutter contre les organisations criminelles.
Il convient de noter que plusieurs opportunités avaient déjà été offertes au tribunal d’Ouesso où il était prévu d’exécuter une justice exemplaire et dissuasive pour arrêter ces trafiquants, mais les résultats n’ont pas été à la hauteur des attentes. Des enquêtes antérieures montrent qu'Abdou Mahamad a passé des commandes de défenses d'ivoire à des braconniers présents dans plusieurs forêts et utiliserait son magasin basé à Pokola comme couverture pour les vendre aux clients venus des villes du Congo mais aussi du Cameroun et du Gabon.
Située dans le nord du Congo, Pokola conserve la triste et infâme réputation de centre stratégique d'approvisionnement, de stockage et de revente d'ivoire. Les observateurs indiquent que la décision de ne pas prononcer une peine de prison ferme, qui est en réalité une grâce pour le trafiquant, va non seulement à l'encontre de toutes les normes juridiques et de probité, mais aussi contre les efforts des éco-gardes et des officiers de police judiciaire dans la région. La diminution, voire la disparition probable d'espèces sauvages de la planète, a incité la République du Congo à prendre des mesures de conservation et à s'engager à lutter efficacement contre tous les auteurs de ces crimes en appliquant les lois de manière stricte et éthique. Ce pays est l’un des rares pays africains qui a des peines et des sanctions élevées pour la criminalité liée aux espèces sauvages depuis près de 30 ans. L'éléphant est entièrement protégé par la loi congolaise sur la faune.