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Conseil exécutif de la CEN-SAD à Rabat
Cette réorganisation s’impose au vu de la crise sécuritaire dans la région sahélo-saharienne née du Printemps arabe et du coup d’Etat au Mali. Créée en 1998 à Tripoli avec comme objectifs un partenariat entre les 28 États membres dans la perspective d'établir une “union économique”, les enjeux de cette organisation sont aujourd’hui d’ordre sécuritaire. Le terrorisme, le trafic d’armes et de drogue sont au cœur des préoccupations de la CEN-SAD.
Prévention des menaces...
Les chefs de la diplomatie de la CEN-SAD ont plaidé, lundi, pour une exploration des pistes d'une coopération réorientée vers la prévention des menaces à la sécurité régionale, mise à mal par la situation au Mali et les risques de contagion, sans oublier les crises humanitaires et alimentaires aiguës, les problèmes écologiques et environnementaux, et la crise économique.
“Notre communauté est appelée aujourd'hui à ouvrir la voie à l'émergence d'une organisation forte et moderne capable de trouver des solutions adaptées pour la région en proie à de graves dérives sécuritaires mettant en péril l'ensemble de l'espace sahélo-saharien.”
Saad Dine El Otmani, ministre des Affaires étrangères et de la coopération, devant le conseil exécutif de la CEN-SAD.
Jugeant “insuffisantes” les initiatives lancées jusqu'ici pour lutter contre le terrorisme et le crime organisé, M. El Otmani a appelé les pays membres à agir de concert pour assurer la stabilité régionale.
Selon le ministre, la Communauté des Etats sahélo-sahariens est “le cadre le mieux approprié pour s'y mettre d'autant plus que tous les foyers de tension se trouvent dans l'espace géographique de ses pays membres”.
C’est la première réunion de la CEN-SAD après les évènements qui ont conduit à la chute des régimes de Ben Ali et du colonel Kadhafi, un des principaux initiateurs de ce groupement et dont le pays abrite encore le siège. Aufait
