Le conflit syrien dure depuis si longtemps que les mots pour en rendre compte ont perdu bcp de leur capacité a’ nous émouvoir. Après un an et demi de révolution syrienne et 20 000 disparus dans cette crise qui s’est transformée en une guerre civile, chaque nouveau massacre n’est qu’un massacre de plus, se fondant dans un magma de charniers et des villes et villages bombardés. Mais cette impression de déjà vu est trompeuse. Au cours des derniers jours, la guerre civile syrienne est entrée dans une nouvelle phase. Et le tournant du conflit se joue, ces jours-ci, a’ Alep , la métropole syrienne qui est restée longtemps imperméable aux turbulences qui agitaient le reste du pays.
Le 15/06/2012, les forces du régime ont accentué leurs attaques contre plusieurs localités ou' sont retranchés les rebelles. Surtout plusieurs secteurs de Homs (centre) ont été la cible le théâtre de violents combats entre soldats et insurgés. Rappelons aussi que le père de Bachar Al-Assad (Hafez) a bombardé cette ville de Homs en 1982. Il parait que la ville a failli être rayée de la carte du pays. Vieillards, femmes et enfants (la plupart d'origine palestinienne) ont été tués dans ces bombardements aveugles en 1982 a' Homs. L'histoire semble se répéter aujourd'hui.
La question suivante mérite d'être posée. Comment les insurgés ont pu pénétrer dans la capitale Damas et prendre la moitié de la ville d'Alep sans oublier la prise de quelques petites villes aux frontières turques, irakiennes voire libanaises ? Le régime syrien n'a peut-être pas eu tort d'indexer le doigt d'accusateur a' certains pays tels que la Turquie, l'Arabie Saoudite, le Qatar, quelques pays de l'UE voire les USA de livrer des armes et munitions aux insurgés.
Après la défection d'environs 10.000 soldats incluant 30 généraux (dont celle d'un général de la GR et ami d'enfance du président syrien), une poignée de diplomates et de parlementaires depuis le début de la révolution il y'a 18 mois; après l'attentat meurtrier qui a couté la vie aux 4 ministres clés du régime dont le ministre de la Défense du régime, tout le monde vient d'apprendre la défection du premier ministre Riad Farid Hijab qui a annoncé son départ il y'a quelques jours pour se joindre aux forces d'opposition syriennes. Le chef de l'opération de maintiens de la paix de l'ONU, Hervé Ladsous, a estimé que la Syrie se trouvait en situation de "guerre civile". Mais le régime de Bachar Al-Assad et ses fideles alliés (Russie, Chine, Iran...) réfutent toujours cette description.
Les occidentaux et la Russie continuent d'étaler leurs divergences sur la crise en Syrie, ou' les forces du régime tentent de reprendre les bastions rebelles au moyen d'intenses bombardements. Certes les insurgés ont du quitter Damas mais ils gardent jalousement depuis le 20/07/2012 la moitié de la Ville d'Alep (4 millions d'habitants). Bref, la plus grande ville syrienne s’embrase chaque jour davantage. Les bombardements s’intensifient. Les positions se radicalisent. Au milieu du conflit, des milliers des civils se battent pour survivre.
La bataille d’Alep est cruciale, pas seulement en raison du poids économique et démographique de cette ville, mais aussi a’ cause de sa position stratégique. Les insurgés syriens se sont installés dans quelques villages voisins. S’ils arrivent un jour a’ prendre le contrôle d’Alep, ils s’accapareraient un pan de territoire appuyé sur la frontière d’un pays qui les soutient : La Turquie. Un peu comme les rebelles libyens qui s’étaient emparés de BenGhazi. Et qui avaient obtenu la protection militaire de l’Otan quand l’armée de Kadhafi s’apprêtait a’reprendre la ville. En d’autres termes, la chute d’Alep donnerait aux insurgés un territoire clair a’ défendre. Et ouvrirait ainsi la voie a’ une éventuelle intervention militaire étrangère. Raison de plus pour inciter le régime Assad a’ déployer tous ses canons pour défendre la ville. A moins de miracle, a’ Alep, le pire reste a’ venir.
Le pire est a’ venir parce que quand les troupes rebelles se sont introduites au centre de Damas (la capitale syrienne) le 15 juillet, la IVe division de l’armée, dirigée par le frère d’Assad, de triste réputation, a été mobilisée.. Des chars d’assaut ont pris position a’ Damas et des hélicoptères ont pour la première fois été utilisés dans la capitale pour mitrailler les insurgés. A Alep la même scenario se dessine. Pendant ce temps, la diplomatie tourne essentiellement a’ vide.. Kofi Annan jette la serviette. Le chef de l'opération de maintiens de la paix de l'ONU, Hervé Ladsous a quitté le pays avec ses 300 hommes. Cet échec de médiation diplomatique n’étonne personne. Car Moscou continue a’ s’opposer a’ toute « ingérence »internationale en Syrie.
Si le régime est loin d’être tombé, plusieurs signes indiquent que le régime al-Assad se fragilise de jour le jour. Aussi inquiétant pour le régime : Les exportations de pétrole vers l’UE, le tourisme et le commerce transfrontaliers sont au point mort. Enfin l’approvisionnement en armes de l’Armée Syrienne Libre par l’Arabie Saoudite et le Qatar se fait de façon de plus en plus ouverte et systématique.
Par contre, Le régime d'Assad est loin d’entrer en Agonie. Car il faut comprendre la taille de l’appareil sécuritaire étatique pour voir que les défections récentes seules ne vont pas faire tomber le régime a’court terme. A long terme c’est possible. Je m’explique : Avec 25 millions d’habitants la Syrie est au 53eme rang des pays les plus populeux de Monde, mais possède la 13eme armée en importance du monde, forte de 300 000 hommes et femmes. Cette armée est largement sous le contrôle des alaouites, minorité religieuse a’ laquelle appartient Bachar Al-assad. A ce jour, les principales défections observées au sein de l’armée l’ont été parmi les militaires de haut rang sunnites. On comprend pourquoi Arabie Saoudite, Qatar et la Turquie (des pays en majorité sunnites) essaient d’aider ouvertement les rebelles et l’Iran (un pays chiite) aide clandestinement le régime de la Syrie. Rappelons aussi que le dispositif policier est tout aussi lourd. Selon les estimations des experts, on compte en Syrie au moins 50 000 policiers et agents secrets, soit un agent pour 200 personnes. Malgré les 10 000 déserteurs cette machine sécuritaire semble tenir encore bon en Syrie.
Une petite parenthèse : Les occidentaux souhaitent évincer Bachar Al Assad, ce n’est pas parce qu’il est dictateur et corrompu. Les raisons sont ailleurs. Je copie pour vous cette partie de l’article écrit par Ted Carpender et publie’ sur le site Ndjamena-matin :« L’Arabie saoudite et ses alliés du Golfe, soutenus par les Etats-Unis et l’OTAN, souhaitent évincer le dictateur syrien Bachar El Assad pas seulement parce qu’il est un dirigeant brutal et corrompu. Son grand péché est d’être l’allié principal de l’Iran dans la région. Le Bloc Arabie et les puissances occidentales veulent isoler davantage le régime iranien, principalement en raison de la persistance des ambitions nucléaires de Téhéran, mais aussi en raison du soutien iranien aux mouvements qui menacent les élites dirigeantes conservatrices dans le monde arabe.” Dans notre monde, tout est une question d’intérêt. Kadhafi a été évincé par l’OTAN pour a’ peu près les mêmes raisons. Car, en son temps, il ne laissait pas les puissances profiter du pétrole libyen. En outre parce qu’il a déchiré la charte des nations unies devant tout le monde (en 2008?). N’oublions pas aussi a’ Paris, les autorités françaises l’ont accueilli en héros et le lui ont laisse’ installe’ sa tente bédouine au cœur de la capitale française. Il a signe’ en plein pompe de contrat pour acheter des armes de la France. Une fois de retour en Libye, il a cancelle’ certains contrats très lucratifs. Et les français se sont sentis humilie’. Des que l’occasion s’est présentée, La France, Les Etats Unis et l’Angleterre, en tête de la mission, ont mobilise’ toutes leurs forces pour le faire partir en seulement 9 mois. Si les occidentaux voulaient s’en débarrasser de Kadhafi parce qu’il était dictateur, ils auraient pu l’évincer depuis les années 1980, époque ou’ le régime Kadhafi aidait des rebelles de partout au Monde et envahissait certains pays africain incluant le Tchad. Tout comme le cas de Bachar Al Assad, si les puissances occidentales étaient contre la dictature en Syrie, en 1982, il y’a 30 ans ils auraient pu mettre hors du danger le père de Bachar, Hafez Al Assad l’homme qui a donne’ l’ordre de bombarder toute une ville sans aucune distinction.
Il n’y a pas des solutions simples a’ la crise syrienne. L’Arabie Saoudite appelle a’l’armement des rebelles. A Washington le sénateur John McCain (veteran de la guerre de Vietnam et candidat malheureux a’ la présidence face a’ Barack Obama) plaide pour des frappes aériennes contre le régime. Autant des mauvaises idées qui risquent d’envenimer le conflit et de le faire déborder chez ses voisins. La Syrie est une poudrière qui sert de théâtre a’ un conflit plus large, opposant musulmans sunnites et chiites. Des acteurs étrangers dont l’Iran, l’Arabie Saoudite, le Qatar et la Turquie sont directement concernées par le dénouement de la crise.
La violence est pour l’instant contenue a’ l’intérieur du territoire syrien. Mais les ramifications politiques, elles, ont des proportions largement internationales. Plus que ca n’a été le cas pour n’importe quel autre « printemps arabe ». Du cote’ pro-Assad, il y’a aussi la Russie, l’Iran et la Chine. Surtout la Russie soutient le régime Assad militairement et diplomatiquement pour préserver son ultime allie’ dans le monde arabe. Et le Hezbollah, qui fait la vie dure aux refugiés syrien au Liban voisin.
Les insurgés, eux, ont l’appui de l’Arabie Saoudite et du Qatar, qui les aident avec leur pétrodollars et leurs chaines satellitaires. Et puis il y’a la Turquie, qui évoqué l’idee d’une zone de protection pour les rebelles syriens. Et Washington, qui marche sur des œufs, surtout en ce periode electorale. Sans oublier le flot continu des refugiés qui atteint les pays voisins, aux prises avec leurs propres fragilités. Dont, tenez vous bien, l’Irak et le Liban.
Avant que j’oublie, je voudrais mentionner qu’en ce moment precis le regime conteste’d’Assad massacre ses propres citoyens sans l’ombre d’un scrupule. Et les insurge’s des qu’ils trouvent l’occasion ils le font autant. Les massacres des pro-Assad a’ Alep il y’a quelques jours par les rebelles le prouve. Rappelons que les lois internationales en vigueur n’empechent pas les parties a’ un conflit arme’ interieur de recourir a’ la force pour atteindre leurs objectifs, mais toute attaque sur des civils (meurtre, torture, viol) ou des prisonniers pourra etre consideree comme un crime de guerre.
Ted Carpenter a peut-etre eu raison de conclure en ces termes : « Tout cela confirme que le conflit syrien n’est pas seulement une guerre civile, c’est une pièce dans un dangereux puzzle conflictuel au niveau régional. Les Etats-Unis et leurs alliés de l’OTAN sont naïfs de penser que la chute du pouvoir d’Assad freinerait la violence en Syrie ; et encore plus naïfs de croire que cela conduirait à un Moyen-Orient plus stable. Il est davantage probable que cela aura l’effet inverse.” Bref, dans cette confusion totale, le printemps syrien est loin d’etre termine’.
Pour terminer, je voudrais dire ici la profonde impuissance que ressent tout homme et femme qui aspirent a’ la PAIX a’ l’ecoute des comptes rendus quotidiens des dizaines de victimes souvent innocentes, des combats acharne’s en pleine villes ayant cours en Syrie. L’ingerence d’autres pays pour leurs prorpres interets dans ce conflit en Syrie, je voudrais dire ici au peuple syrien, ainsi qu’a ma camarade de classe en CSharp Asmaa Fares et mon « co-worker » (au PcMall) Manaf Riad, toute mon empathie en ce temps difficiles. Tous ceux qui ont grandi dans des guerres civiles (que ce soit au Tchad, en Angola, au Rwanda, au Zaire ou RDC, en Yougoslavie, En Bosnie, En Haiti, En Sierra Leonne, En Colombie, Au Cuba, en Afghanistan, en Irak…) peuvent comprendre facilement le malheur qui frappe ce peuple. Chaque vie perdue dans ces circonstances tragiques est un drame immenses et une fatalite’s impardonnables. Que Dieu vienne en aide au peuple syrien pour pouvoir s’en sortir de cette crise inedite. Ramadan Kerim a’ tout le monde. Merci pour votre lecture et bonne journee..
Votre ami et frere,
Mahadjir.Fils
Amerique du Nord
www.enfantdutchad.com
Le 15/06/2012, les forces du régime ont accentué leurs attaques contre plusieurs localités ou' sont retranchés les rebelles. Surtout plusieurs secteurs de Homs (centre) ont été la cible le théâtre de violents combats entre soldats et insurgés. Rappelons aussi que le père de Bachar Al-Assad (Hafez) a bombardé cette ville de Homs en 1982. Il parait que la ville a failli être rayée de la carte du pays. Vieillards, femmes et enfants (la plupart d'origine palestinienne) ont été tués dans ces bombardements aveugles en 1982 a' Homs. L'histoire semble se répéter aujourd'hui.
La question suivante mérite d'être posée. Comment les insurgés ont pu pénétrer dans la capitale Damas et prendre la moitié de la ville d'Alep sans oublier la prise de quelques petites villes aux frontières turques, irakiennes voire libanaises ? Le régime syrien n'a peut-être pas eu tort d'indexer le doigt d'accusateur a' certains pays tels que la Turquie, l'Arabie Saoudite, le Qatar, quelques pays de l'UE voire les USA de livrer des armes et munitions aux insurgés.
Après la défection d'environs 10.000 soldats incluant 30 généraux (dont celle d'un général de la GR et ami d'enfance du président syrien), une poignée de diplomates et de parlementaires depuis le début de la révolution il y'a 18 mois; après l'attentat meurtrier qui a couté la vie aux 4 ministres clés du régime dont le ministre de la Défense du régime, tout le monde vient d'apprendre la défection du premier ministre Riad Farid Hijab qui a annoncé son départ il y'a quelques jours pour se joindre aux forces d'opposition syriennes. Le chef de l'opération de maintiens de la paix de l'ONU, Hervé Ladsous, a estimé que la Syrie se trouvait en situation de "guerre civile". Mais le régime de Bachar Al-Assad et ses fideles alliés (Russie, Chine, Iran...) réfutent toujours cette description.
Les occidentaux et la Russie continuent d'étaler leurs divergences sur la crise en Syrie, ou' les forces du régime tentent de reprendre les bastions rebelles au moyen d'intenses bombardements. Certes les insurgés ont du quitter Damas mais ils gardent jalousement depuis le 20/07/2012 la moitié de la Ville d'Alep (4 millions d'habitants). Bref, la plus grande ville syrienne s’embrase chaque jour davantage. Les bombardements s’intensifient. Les positions se radicalisent. Au milieu du conflit, des milliers des civils se battent pour survivre.
La bataille d’Alep est cruciale, pas seulement en raison du poids économique et démographique de cette ville, mais aussi a’ cause de sa position stratégique. Les insurgés syriens se sont installés dans quelques villages voisins. S’ils arrivent un jour a’ prendre le contrôle d’Alep, ils s’accapareraient un pan de territoire appuyé sur la frontière d’un pays qui les soutient : La Turquie. Un peu comme les rebelles libyens qui s’étaient emparés de BenGhazi. Et qui avaient obtenu la protection militaire de l’Otan quand l’armée de Kadhafi s’apprêtait a’reprendre la ville. En d’autres termes, la chute d’Alep donnerait aux insurgés un territoire clair a’ défendre. Et ouvrirait ainsi la voie a’ une éventuelle intervention militaire étrangère. Raison de plus pour inciter le régime Assad a’ déployer tous ses canons pour défendre la ville. A moins de miracle, a’ Alep, le pire reste a’ venir.
Le pire est a’ venir parce que quand les troupes rebelles se sont introduites au centre de Damas (la capitale syrienne) le 15 juillet, la IVe division de l’armée, dirigée par le frère d’Assad, de triste réputation, a été mobilisée.. Des chars d’assaut ont pris position a’ Damas et des hélicoptères ont pour la première fois été utilisés dans la capitale pour mitrailler les insurgés. A Alep la même scenario se dessine. Pendant ce temps, la diplomatie tourne essentiellement a’ vide.. Kofi Annan jette la serviette. Le chef de l'opération de maintiens de la paix de l'ONU, Hervé Ladsous a quitté le pays avec ses 300 hommes. Cet échec de médiation diplomatique n’étonne personne. Car Moscou continue a’ s’opposer a’ toute « ingérence »internationale en Syrie.
Si le régime est loin d’être tombé, plusieurs signes indiquent que le régime al-Assad se fragilise de jour le jour. Aussi inquiétant pour le régime : Les exportations de pétrole vers l’UE, le tourisme et le commerce transfrontaliers sont au point mort. Enfin l’approvisionnement en armes de l’Armée Syrienne Libre par l’Arabie Saoudite et le Qatar se fait de façon de plus en plus ouverte et systématique.
Par contre, Le régime d'Assad est loin d’entrer en Agonie. Car il faut comprendre la taille de l’appareil sécuritaire étatique pour voir que les défections récentes seules ne vont pas faire tomber le régime a’court terme. A long terme c’est possible. Je m’explique : Avec 25 millions d’habitants la Syrie est au 53eme rang des pays les plus populeux de Monde, mais possède la 13eme armée en importance du monde, forte de 300 000 hommes et femmes. Cette armée est largement sous le contrôle des alaouites, minorité religieuse a’ laquelle appartient Bachar Al-assad. A ce jour, les principales défections observées au sein de l’armée l’ont été parmi les militaires de haut rang sunnites. On comprend pourquoi Arabie Saoudite, Qatar et la Turquie (des pays en majorité sunnites) essaient d’aider ouvertement les rebelles et l’Iran (un pays chiite) aide clandestinement le régime de la Syrie. Rappelons aussi que le dispositif policier est tout aussi lourd. Selon les estimations des experts, on compte en Syrie au moins 50 000 policiers et agents secrets, soit un agent pour 200 personnes. Malgré les 10 000 déserteurs cette machine sécuritaire semble tenir encore bon en Syrie.
Une petite parenthèse : Les occidentaux souhaitent évincer Bachar Al Assad, ce n’est pas parce qu’il est dictateur et corrompu. Les raisons sont ailleurs. Je copie pour vous cette partie de l’article écrit par Ted Carpender et publie’ sur le site Ndjamena-matin :« L’Arabie saoudite et ses alliés du Golfe, soutenus par les Etats-Unis et l’OTAN, souhaitent évincer le dictateur syrien Bachar El Assad pas seulement parce qu’il est un dirigeant brutal et corrompu. Son grand péché est d’être l’allié principal de l’Iran dans la région. Le Bloc Arabie et les puissances occidentales veulent isoler davantage le régime iranien, principalement en raison de la persistance des ambitions nucléaires de Téhéran, mais aussi en raison du soutien iranien aux mouvements qui menacent les élites dirigeantes conservatrices dans le monde arabe.” Dans notre monde, tout est une question d’intérêt. Kadhafi a été évincé par l’OTAN pour a’ peu près les mêmes raisons. Car, en son temps, il ne laissait pas les puissances profiter du pétrole libyen. En outre parce qu’il a déchiré la charte des nations unies devant tout le monde (en 2008?). N’oublions pas aussi a’ Paris, les autorités françaises l’ont accueilli en héros et le lui ont laisse’ installe’ sa tente bédouine au cœur de la capitale française. Il a signe’ en plein pompe de contrat pour acheter des armes de la France. Une fois de retour en Libye, il a cancelle’ certains contrats très lucratifs. Et les français se sont sentis humilie’. Des que l’occasion s’est présentée, La France, Les Etats Unis et l’Angleterre, en tête de la mission, ont mobilise’ toutes leurs forces pour le faire partir en seulement 9 mois. Si les occidentaux voulaient s’en débarrasser de Kadhafi parce qu’il était dictateur, ils auraient pu l’évincer depuis les années 1980, époque ou’ le régime Kadhafi aidait des rebelles de partout au Monde et envahissait certains pays africain incluant le Tchad. Tout comme le cas de Bachar Al Assad, si les puissances occidentales étaient contre la dictature en Syrie, en 1982, il y’a 30 ans ils auraient pu mettre hors du danger le père de Bachar, Hafez Al Assad l’homme qui a donne’ l’ordre de bombarder toute une ville sans aucune distinction.
Il n’y a pas des solutions simples a’ la crise syrienne. L’Arabie Saoudite appelle a’l’armement des rebelles. A Washington le sénateur John McCain (veteran de la guerre de Vietnam et candidat malheureux a’ la présidence face a’ Barack Obama) plaide pour des frappes aériennes contre le régime. Autant des mauvaises idées qui risquent d’envenimer le conflit et de le faire déborder chez ses voisins. La Syrie est une poudrière qui sert de théâtre a’ un conflit plus large, opposant musulmans sunnites et chiites. Des acteurs étrangers dont l’Iran, l’Arabie Saoudite, le Qatar et la Turquie sont directement concernées par le dénouement de la crise.
La violence est pour l’instant contenue a’ l’intérieur du territoire syrien. Mais les ramifications politiques, elles, ont des proportions largement internationales. Plus que ca n’a été le cas pour n’importe quel autre « printemps arabe ». Du cote’ pro-Assad, il y’a aussi la Russie, l’Iran et la Chine. Surtout la Russie soutient le régime Assad militairement et diplomatiquement pour préserver son ultime allie’ dans le monde arabe. Et le Hezbollah, qui fait la vie dure aux refugiés syrien au Liban voisin.
Les insurgés, eux, ont l’appui de l’Arabie Saoudite et du Qatar, qui les aident avec leur pétrodollars et leurs chaines satellitaires. Et puis il y’a la Turquie, qui évoqué l’idee d’une zone de protection pour les rebelles syriens. Et Washington, qui marche sur des œufs, surtout en ce periode electorale. Sans oublier le flot continu des refugiés qui atteint les pays voisins, aux prises avec leurs propres fragilités. Dont, tenez vous bien, l’Irak et le Liban.
Avant que j’oublie, je voudrais mentionner qu’en ce moment precis le regime conteste’d’Assad massacre ses propres citoyens sans l’ombre d’un scrupule. Et les insurge’s des qu’ils trouvent l’occasion ils le font autant. Les massacres des pro-Assad a’ Alep il y’a quelques jours par les rebelles le prouve. Rappelons que les lois internationales en vigueur n’empechent pas les parties a’ un conflit arme’ interieur de recourir a’ la force pour atteindre leurs objectifs, mais toute attaque sur des civils (meurtre, torture, viol) ou des prisonniers pourra etre consideree comme un crime de guerre.
Ted Carpenter a peut-etre eu raison de conclure en ces termes : « Tout cela confirme que le conflit syrien n’est pas seulement une guerre civile, c’est une pièce dans un dangereux puzzle conflictuel au niveau régional. Les Etats-Unis et leurs alliés de l’OTAN sont naïfs de penser que la chute du pouvoir d’Assad freinerait la violence en Syrie ; et encore plus naïfs de croire que cela conduirait à un Moyen-Orient plus stable. Il est davantage probable que cela aura l’effet inverse.” Bref, dans cette confusion totale, le printemps syrien est loin d’etre termine’.
Pour terminer, je voudrais dire ici la profonde impuissance que ressent tout homme et femme qui aspirent a’ la PAIX a’ l’ecoute des comptes rendus quotidiens des dizaines de victimes souvent innocentes, des combats acharne’s en pleine villes ayant cours en Syrie. L’ingerence d’autres pays pour leurs prorpres interets dans ce conflit en Syrie, je voudrais dire ici au peuple syrien, ainsi qu’a ma camarade de classe en CSharp Asmaa Fares et mon « co-worker » (au PcMall) Manaf Riad, toute mon empathie en ce temps difficiles. Tous ceux qui ont grandi dans des guerres civiles (que ce soit au Tchad, en Angola, au Rwanda, au Zaire ou RDC, en Yougoslavie, En Bosnie, En Haiti, En Sierra Leonne, En Colombie, Au Cuba, en Afghanistan, en Irak…) peuvent comprendre facilement le malheur qui frappe ce peuple. Chaque vie perdue dans ces circonstances tragiques est un drame immenses et une fatalite’s impardonnables. Que Dieu vienne en aide au peuple syrien pour pouvoir s’en sortir de cette crise inedite. Ramadan Kerim a’ tout le monde. Merci pour votre lecture et bonne journee..
Votre ami et frere,
Mahadjir.Fils
Amerique du Nord
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