Depuis un an des répressions ciblent des civils innocents, ceux qui ne collaborent pas avec le régime dans le nord et le sud ouest du pays sont considérés comme des complices de la rébellion du Front pour la Restauration de l'Unité et la Démocratie (FRUD).
Plusieurs personnes ont été arrêtées, accusés d'avoir des proches parents parmi les membres ou dirigeants du FRUD :
Le 3 octobre, Badoul Yussuf et Yussuf Houmad, ont été arrêtés à Assal, le premier parce qu'il a un frère combattant au FRUD et le second est beau frère d'un autre combattant.
Le 8 Octobre, Aboubaker Mohamed Daoud et sa sœur Madina Mohamed avec ses enfants ont été arrêtés à Tadjourah, tous deux sont des proches parents d'un dirigeant du FRUD (Abdo Omar Daoud dit Assa Baxa), quelques heures après Ali Gaditto, ami d'Aboubaker a été arrêté à son tour.
Le 9 octobre Aboubaker Daoud et Ali Gaditto ont été transférés à la brigade de Djibouti, Madina est restée à la brigade de Tadjourah.
A Garab-Garabtino (35 Km d'Obock), plusieurs personnes ont été arrêtées, dont certaines ont été torturées par les militaires le 10 octobre.
Le 11 octobre , Mohamed Abdallah, dont la sœur a péri dans la bousculade de la Mecque, proche parent du dirigeant du FRUD (Mohamed Kadami) ainsi que Fatouma Chehem Ali, mère de 10 enfants, dont le 1er mari Kamil Houmed Souleh a été assassiné en 1994 par les militaires djiboutiens à Randa et soeur d'Ali Chehem (un des dirigeants du FRUD), ont été arrêtés à Djibouti par les gendarmes.
Ces vagues d'arrestations dénotent une certaine nervosité du pouvoir djiboutien face à l'inefficacité de son armée contre le FRUD et n'en restent pas moins une vision primitive de la responsabilité.
L'ORDHD dénonce ces arrestations arbitraires et demande la libération immédiate de toutes les personnes arrêtées.
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