Selon M. Layibé Tourdjoumane, président de DHSF, l’exploitation minière dans le Mayo-Kebbi Ouest est essentiellement artisanale, mais dépourvue d’un cadre structuré. Il a souligné que les orpailleurs travaillent sans encadrement ni équipements adéquats, les exposant ainsi à des risques sanitaires majeurs. De plus, l'absence de réglementation efficace aggrave la dégradation de l’environnement.
DHSF a mené une étude qui révèle des conséquences préoccupantes sur plusieurs plans :
L’organisation pointe du doigt le manque de contrôle de l’État sur cette exploitation, entraînant :
Face à cette situation préoccupante, DHSF propose un ensemble de mesures visant à améliorer l’encadrement, la sécurité et l’impact environnemental de l’exploitation minière artisanale :
DHSF a mené une étude qui révèle des conséquences préoccupantes sur plusieurs plans :
- Impact sur l’éducation : De nombreux enfants abandonnent l'école pour travailler dans les mines, ce qui compromet leur avenir.
- Déséquilibre familial : Les femmes, souvent engagées dans la recherche d'or, délaissent leurs responsabilités domestiques, ce qui provoque des tensions et des déséquilibres dans les foyers.
- Dérèglement économique local : L'activité minière entraîne une migration massive vers les sites aurifères, causant l’exode économique des villages et une accentuation des inégalités sociales.
- L’usage non contrôlé du mercure et du cyanure pollue les sols et les cours d’eau, mettant en péril la santé des populations locales et des écosystèmes.
- La déforestation massive provoque l’érosion des sols et la perte de biodiversité, rendant la région encore plus vulnérable aux changements climatiques.
L’organisation pointe du doigt le manque de contrôle de l’État sur cette exploitation, entraînant :
- Une collecte fiscale inefficace, causant des pertes de revenus importantes pour l’État et les collectivités locales.
- Un manque de transparence dans la gestion des recettes minières, notamment les taxes perçues par les autorités.
- L’inapplication du Code minier de 2018, qui prévoit pourtant des règles précises mais dont l'exécution pose problème.
- Des conflits fonciers fréquents, les terres étant souvent réquisitionnées sans consultation des populations locales.
Face à cette situation préoccupante, DHSF propose un ensemble de mesures visant à améliorer l’encadrement, la sécurité et l’impact environnemental de l’exploitation minière artisanale :
- Formalisation des exploitants : Enregistrer les orpailleurs dans des coopératives locales avant novembre 2025.
- Sensibilisation : Organiser dix campagnes de sensibilisation d’ici fin 2025 pour encourager le retour des enfants à l’école.
- Surveillance environnementale : Mettre en place un système de contrôle de l’usage du mercure et du cyanure d’ici juin 2025.
- Suivi fiscal : Instaurer un registre obligatoire de production et de taxation sur chaque site artisanal avant la fin de l’année.
- Recettes minières : Augmenter le taux de collecte des taxes de 5% actuellement à 80% d’ici 2025.
- Éducation : Réduire de 50% le taux d’abandon scolaire dans les villages touchés avant décembre 2025.
- Sécurité des travailleurs : Distribuer 500 équipements de protection individuelle aux orpailleurs avant fin 2025.