Naturellement. Un homme d’Etat. Un leader et gouverneur honnête. Un président ayant exercé cette fonction durant plus d’une décennie a certainement assez d’expériences. Il est fixé et mûri par les défis d’un chef d’Etat. Ses facultés d’humain se développent et s’érigent face aux problématiques générés par la société et l’exploitation des réflexions qui s’en suivent. Il est digne de discernement. Il sait quand il doit partir. Mais quand il ne le sait plus, on a le devoir de lui rappeler.
L’homme n’est plus lui-même. Épuisé par les maladies récurrentes. Effrayé par une justice qui le chasse depuis qu’un juge français est « assassiné » en 1995. Choqué par le brusque changement de la scène politique du pays. Harassé par la montée en puissance de la médiatisation de la vie politique du pays. Echoué dans sa politique étrangère. Rejeté ouvertement par son peuple. Fatigué dans son carp dieam très matériel. Le temps propose le repos à notre président.
Retro. Dans les compagnes de notre cher président, il est toujours question d’eau et d’énergie. D’éducation et de santé. D’emploi et d’infrastructures… . Mais il y a là un problème de raison. La répétition est de nature bestiale et non un défaut de l’homme. L’Histoire n’est pas cyclique, elle n’est pas périodique. Elle est étendue et se déploie dans le temps qui n’a rien de répétitif. Pourtant, le président Guelleh promet aux Djiboutiens à chacune de ses campagnes de l’eau courante et de l’énergie moins chère. Ils attentent 5 ans. Et assoiffés, ils se font promettre à la campagne suivante de l’eau courante. Ils attendent encore 5 autres années. Et appauvris par les factures de l’EDD, ils se font promettre une fois de plus une baisse notable du prix du KWh. Santé, Education, Emploi…un chantage sans fin. Toutes ses
campagnes se ressemblent. Elles ne sont qu’une qui va en boucle. A Djibouti, ce qu’Epicure nommait « besoins naturels et nécessaires » manquent. Accepter une moquerie de plus n’est pas un choix que l’on fait mais un suicide de l’être.
Lorsqu’un homme vole et incite à voler, il ne mérite aucune confiance. Voilà que le pays est en pleine crise politique dont l’origine fût le détournement des voix des citoyens. Que Guelleh vienne demander les voix de ceux dont il s’est emparé ces mêmes voix il y a deux ans est une insulte à l’intelligence des Djiboutiens. Comment peut-il voler hier et vouloir nos voix aujourd’hui ?
Lorsqu’un chef d’Etat trahit la république, il doit-être destitué. Ce régime est capable de calamité quand ses intérêts sont menacés. Il inversa froidement les résultats des bureaux de vote des législatives 2013. Désormais, ne pouvant plus compter sur les Djiboutiens, il compte importer des étrangers pour remplir les urnes. La citoyenneté ne se vend pas, elle ne s’achète pas, elle n’entre jamais en concession. Seule la race citoyenne a le droit de décider pour l’avenir de la république. Permettre à Guelleh de rester n’est dire que la république est une entreprise à lui.
La nouvelle aventure. Qu’est-ce qu’il y a en Chine ? Dictature, parti unique, répression de l’opposition et des dissidents, silence du citoyen. En s’alliant avec la Chine, Guelleh compte se procurer toutes ces petites belles choses précieuses à un dictateur. C’est parce que l’Occident ne lui garantit ni un 4ème mandat ni de bafouer les droits de l’homme ni de truquer un scrutin qu’il veut faire du pays « un comptoir chinois ». La Chine, une puissance
en croissance d’oie sauvage place ses intérêts en première ligne et pollue partout. Chaque projet qu’elle réalise dans le pays est accompagné d’une main d’œuvre chinoise. L’index dans l’oreille, Guelleh se bande les yeux, se mord la langue et ment au peuple : des emplois seront créés ! Les compagnies chinoises ne paient pas mieux et ne prennent pas souvent soin de leurs employés. Elles licencient qui elles veulent, quand elles veulent : pas de respect du Code de Travail. Pour l’ouvrier, c’est ainsi où la misère ! En signant avec la Chine, Guelleh veut importer l’aliénation et la misère au peuple et un règne sans partage pour lui.
Dans le monde arabo-musulman, notre pays n’occupe plus sa place d’autrefois. Guelleh a empoisonné les relations EAU-Djibouti, KSA-Djibouti, Qatar-Djibouti… . Le golfe tourne le dos à Djibouti. Ces pays peuvent mettre fin à leurs investissements, leurs dons et aides. Il n’y a pas de réversibilité, seuls les Djiboutiens en souffriront. Guelleh a condamné l’avenir des générations présentes et futures. Et il s’en moque. Le croire encore une 4ème fois, c’est accepter de vendre les biens du pays et d’attendre en retour la pauvreté.
Guelleh doit désormais rechercher la paix de son âme et la santé de son corps : Guelleh doit partir.
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