À sept mois du scrutin Présidentiel d'avril 2016, prochaine mascarade élective de la démocrature, une campagne prématurée bat son plein en République de Djibouti. Ce vendredi 18 septembre 2015, deux rassemblements pacifiques, l'un organisé à Ali-Sabieh par le Parti au pouvoir (RPP) pour soutenir un éventuel 4ème mandat du président Guelleh ; l'autre organisé à Dikhil par le Mouvement des Jeunes de l'Opposition (MJO), farouchement opposé à un 4ème Hold-up.
Selon les informations reçues : à Ali-Sabieh, malgré la faible participation de la population, les militants pro-régime ont tranquillement pu parader sous protection policière ; alors qu'à Dikhil, la manifestation du MJO était sévèrement réprimée par la gendarmerie qui donna lieu à son lot d'arrestations illégales et de détentions arbitraires. Nous exigeons, la libération immédiate et inconditionnelle de Fatouma Djama (alias Mahado Jano) ; de Abdoulkarim Djama Guedi ; de Radire Ali Ismaël et de Youssouf Ali Ismaël, actuellement en détention pour avoir affirmé pacifiquement leurs opinions.
Ces mouvements de contestation pacifiques organisés dans les régions ne justifient nullement le déni, par le gouvernement, des droits fondamentaux des citoyens. Pour la énième fois, le pouvoir doit cesser de porter atteinte aux droits qui confèrent à une manifestation pacifique, son caractère libre et équitable. Cesser de violer tous les jours, les droits inaliénables de Djiboutiens par des mesures abusives et contraires aux dispositions constitutionnelles relatives à la protection des citoyens, au respect des libertés fondamentales, à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, au Pacte international relatif aux droits civils et politiques ainsi qu’à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Nous invitons toutes les organisations de défense des droits de l’homme, les forces politique, la société civile Djiboutienne, en Afrique et partout dans le monde, à se mobiliser comme un seul homme pour obtenir la libération des ces cinq jeunes militants et mettre fin aux atteintes graves aux libertés individuelles et collectives des citoyens.
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