Comme toutes les détresses de ce minuscule pays, coincé entre la Somalie, l'Éthiopie, l'Érythrée et le Yémen, l'élection présidentielle de Djibouti risquera fort de ne guère attirer l'attention des médias encore moins l'indignation du reste du "monde libre". Un monde, qui par ailleurs, se bouscule au portillon de cette exécrable dictature et de son despote président "pas élu" et sans "éducation scolaire" qui arriva au pouvoir en 1999, non pas par la volonté populaire mais plutôt par un coup d'état familial dont il fut l'instigateur, grâce à ses fonctions de chef de la sécurité nationale. Ismaël Omar Guelleh (IOG), succédant, ainsi, à son propre oncle, Hassan Gouled Aptidon, qui fut le premier président du pays (Indépendance : le 27 juin 1977) mais également le premier despote, c'est en 2010 que l'autocrate de service tripatouilla la Constitution du peuple afin de pouvoir rester, sans limitations d'années, à la tête de l'Etat. Plus connu pour ses bases militaires (France, USA, Japon, Allemagne, Italie, Espagne, Chine, l'OTAN, dernièrement Arabie saoudite, bientôt l'Inde et la Russie) que pour son ouverture politique, qu'aura lieu le 8 avril 2016, dans cette liberticide, antisociale, antidémocratique, belliqueuse et dictatoriale république de Djibouti (cette nécessaire amie du "monde libre") : l'élection présidentielle, le quatrième Hold-Up, hors législatives d'IOG. Après 16 années de pouvoir sans partage, le Djibouti d’IOG, n’est pas seulement devenu le hub régional et la porte ouverte vers l’Orient mais également un pays de non-droit, accusé d’avoir systématiquement recours à des méthodes peu soucieuses des droits de l’Homme. Dès lors, que Guelleh a refusé l'exigence première de l'USN d'annexer à l'accord-cadre de réconciliation politique du 30 décembre 2014 (pourtant signé par l'opposition USN), les projets de lois, l'un relatif à la future Commission électorale nationale indépendante (CENI) et l'autre définissant le statut de l'opposition, il n'était donc un secret pour tout esprit normalement constitué de la volonté de Guelleh de briguer un 4ème mandat. Bafouant le NON populaire des législatives du 22 février 2013, violant et troquant ainsi le droit à l'autodétermination, l'aspiration juste et légitime de tout un peuple, où s'exprimait une aspiration démocratique à la reconnaissance de leur droit, à la justice et à la liberté ainsi que leur désir d'accéder à un niveau de vie et de bien-être compatible avec leur dignité humaine, par une opposition USN qui applique à marche forcée la « feuille de route » dictée par Guelleh et ses sbires, et cela en dépit de la violence policière et malgré le verrouillage de l’espace d’expression démocratique, alors que les conditions d’un scrutin libre et transparent ne sont pas réunies, notre motivation première est d’éviter de voir imposer aux citoyens djiboutiens le choix entre un despote (Guelleh) et des candidats-marionnettes aux manœuvres tortueuses de politiques alimentaires. Dans ce choix entre la « PESTE » et le « CHOLÉRA », notre civisme républicain ne consiste donc pas à valider par notre vote la énième farce électorale de Guelleh mais en s’abstenant massivement par milliers.
Il ne s’agit certes pas de rejeter le principe même du vote, car participer à des élections, quand les conditions permettent d’en faire un outil utile à l’expression des peuples, EST UN DEVOIR. Quand l’élection n’a d’autre but que de faire cautionner par les citoyens une politique d'exclusion ou sélective, le civisme commande de boycotter cette élection en trompe-l’œil et d’appeler le peuple à "l’insurrection citoyenne" par tous les moyens démocratiques légitimes. C’est un devoir citoyen de voter quand le suffrage sert à la souveraineté du peuple, c’est aussi un devoir citoyen de boycotter. C’est cette perspective de faible participation des électeurs à cette élection présidentielle (ou plutôt cette mascarade électorale aménagée à sa manière) qui est la principale préoccupation d'Ismaïl Omar Guelleh.
INSCRIVEZ-VOUS SUR LES LISTES ÉLECTORALES, ENSEMBLE BOYCOTTONS CETTE ÉLECTION FALSIFIÉE !
Nous appelons tous les djiboutiens, inscrits sur les listes électorales à manifester leur opposition à ce simulacre d'élection, et de ne pas se rendre dans un bureau de vote au jour de l'élection (BOYCOTT), de ne pas voter par correspondance et de ne pas donner délégation (pouvoir) de vote à une tierce personne. Notre choix de l’abstention (boycott) consiste à provoquer une crise de la représentation et pouvant poser la question de la légitimité d’un Guelleh, élu avec une faible participation. Notre boycott sera donc beaucoup plus fort que le vote blanc ou nul, car non seulement il permet de rejeter les listes et candidats en lice, mais également l’institution (ministère de l'intérieur) qui organise cette mascarade.
OUI pour un Boycott de Résistance !
OUI à l’insurrection citoyenne ! manifester leur opposition
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