Au moment où nous écrivons cet article, Haïti vit un drame consécutif au séisme qui l’a frappé ; nous pensons à toutes les victimes et exprimons notre compassion au peuple haïtien.
La mobilisation internationale face à la gravité de la situation démontre de l’importance de la coopération internationale et de la nécessité de la solidarité. L’ampleur des dégâts humains et matériels démontre aussi la nécessité de consolider et de moderniser les infrastructures, mais aussi de promouvoir le développement socio-économique dans les pays les moins avancés.
Le Tchad fait partie de ces pays malgré ses richesses naturelles. Pour parvenir à ce développement, à cette modernisation et à une meilleure efficacité de la coopération, il est nécessaire que soient promues certaines valeurs dont le sens de l’intérêt général, de responsabilité, de gestion rationnelle, de solidarité... Comme beaucoup de nos compatriotes, nous n’avons cessé d’apporter des contributions dans ce sens pour soutenir le progrès socio-économique, politique, diplomatique, culturel…
Les actions entreprises actuellement au Tchad pour lutter contre la corruption, la mauvaise gestion, le détournement des deniers publics, le gaspillage… sont à encourager ; et il est souhaitable qu’elles aillent jusqu’au bout. Comme l’a dit notre compatriote le Dr Djimet Adoum, dans son dernier article, nous espérons que ces actions pourront finalement donner aux sceptiques toutes raisons de croire que la fin de la kermesse du désordre est enfin arrivée.
Dans cette optique, il est important de faire appel à des cadres honnêtes, compétents et responsables pour que ces habitudes, qui ont pris forme depuis plusieurs années dans nos institutions publiques à l’intérieur du pays comme dans certaines de nos représentations diplomatiques à l’extérieur, puissent disparaître des mentalités de beaucoup de nos hauts responsables. Dans ce sens, les contributions intellectuelles et autres de la diaspora s’avèrent indispensables comme le témoigne le discours de fin d’année du Président de la République, qui a aussi insisté sur la compétence, l’intégrité et les valeurs morales.
Ainsi, pour le bien-être de la population tchadienne, il ne faut pas hésiter à dénoncer l’inacceptable, et surtout ne jamais céder à l’arrogance, aux mensonges, aux divisions des citoyens, à l’étiquetage fantasmatique d’appartenance politique ou politico-militaire de ceux qui se plaisent dans le statu quo, tel que nous l’avons déjà soulevé dans nos différents articles sur l’ambassade du Tchad à Genève. Les stratagèmes de ce genre d’individus démontrent véritablement qu’il faut une lutte active, permanente, multiforme et toujours demeurer aux côtés de ceux qui travaillent pour une bonne conduite des affaires de l’Etat, au service du Tchad et des tchadiens. Chacun de nous, en tant que citoyen, se doit et doit à sa patrie de ne pas se laisser charmer par les "experts" du tchatchou akoulou ("trompe-les et profite") qui figurent parmi nos représentants en général, et nos chefs de Mission en particulier.
Le Tchad d’aujourd’hui et de demain ne doit pas être celui de la corruption, de la médiocrité, des injustices et des mensonges, mais plutôt celui de la dignité humaine, de l’équité, de la citoyenneté, de la responsabilisation, de la créativité, du respect des valeurs républicaines, spirituelles et traditionnelles ; un Tchad où ses ressortissants auront les meilleures conditions pour le faire gagner dans tous les domaines de la vie économique, politique, sociale, culturelle, artistique, scientifique … au service du développement national. C’est notre profonde conviction.
Il nous semble judicieux que c’est dans cette perspective que nous devons concevoir le fonctionnement de nos représentations diplomatiques et engager leurs actions vers une diplomatie du développement. La diplomatie est aujourd’hui considérée comme un outil important pour le développement d’un pays, à condition que le pays en question sorte de la doctrine classique de la diplomatie pour en faire une véritable stratégie au service de son développement.
Dans la diplomatie classique, chaque pays construit et gère ses rapports avec d’autres pays autour de la projection de sa puissance économique, politique, culturelle, militaire, scientifique… sur la scène internationale. Pour les pays en développement comme le Tchad, l’enjeu est plus leur développement que l’animation des rapports politiques inter-états ou la démonstration de leur puissance, dans le cadre de leur coopération bilatérale et multilatérale.
De ce point de vue, il est vital que le Tchad innove dans ses pratiques diplomatiques afin de concevoir des techniques et promouvoir des mécanismes cohérents, efficients et efficaces au service de son progrès économique, social, politique, scientifique, culturel…Ce qui implique aussi de revoir les types de partenaires qu’il a et de garder une certaine flexibilité dans ce domaine pour s’adapter, au besoin, à l’évolution des enjeux et des défis qu’il a à relever au profit de sa population.
Dans le cadre de sa coopération bilatérale et multilatérale, le Tchad se doit d’user de ses atouts formels et informels pour mener une offensive diplomatique tournée vers les domaines essentiels pour son développement, voire vers de nouveaux partenaires plus bénéfiques comme la Chine et d’autres pays d’Asie du sud-est par exemple.
Pour que tout cela puisse devenir tangible, il est impératif que certains de nos représentants, apprennent à dire "Nous" à la place de "Moi" ; on ne dirige pas une institution publique pour acquérir de l’argent et du pouvoir mais pour promouvoir l’intérêt général et le développement national.
Nous profitons de cet article pour exprimer nos remerciements pour les nombreux messages que nous avons reçus et continuons de recevoir.
Talha Mahamat Allim
Genève, Suisse
La mobilisation internationale face à la gravité de la situation démontre de l’importance de la coopération internationale et de la nécessité de la solidarité. L’ampleur des dégâts humains et matériels démontre aussi la nécessité de consolider et de moderniser les infrastructures, mais aussi de promouvoir le développement socio-économique dans les pays les moins avancés.
Le Tchad fait partie de ces pays malgré ses richesses naturelles. Pour parvenir à ce développement, à cette modernisation et à une meilleure efficacité de la coopération, il est nécessaire que soient promues certaines valeurs dont le sens de l’intérêt général, de responsabilité, de gestion rationnelle, de solidarité... Comme beaucoup de nos compatriotes, nous n’avons cessé d’apporter des contributions dans ce sens pour soutenir le progrès socio-économique, politique, diplomatique, culturel…
Les actions entreprises actuellement au Tchad pour lutter contre la corruption, la mauvaise gestion, le détournement des deniers publics, le gaspillage… sont à encourager ; et il est souhaitable qu’elles aillent jusqu’au bout. Comme l’a dit notre compatriote le Dr Djimet Adoum, dans son dernier article, nous espérons que ces actions pourront finalement donner aux sceptiques toutes raisons de croire que la fin de la kermesse du désordre est enfin arrivée.
Dans cette optique, il est important de faire appel à des cadres honnêtes, compétents et responsables pour que ces habitudes, qui ont pris forme depuis plusieurs années dans nos institutions publiques à l’intérieur du pays comme dans certaines de nos représentations diplomatiques à l’extérieur, puissent disparaître des mentalités de beaucoup de nos hauts responsables. Dans ce sens, les contributions intellectuelles et autres de la diaspora s’avèrent indispensables comme le témoigne le discours de fin d’année du Président de la République, qui a aussi insisté sur la compétence, l’intégrité et les valeurs morales.
Ainsi, pour le bien-être de la population tchadienne, il ne faut pas hésiter à dénoncer l’inacceptable, et surtout ne jamais céder à l’arrogance, aux mensonges, aux divisions des citoyens, à l’étiquetage fantasmatique d’appartenance politique ou politico-militaire de ceux qui se plaisent dans le statu quo, tel que nous l’avons déjà soulevé dans nos différents articles sur l’ambassade du Tchad à Genève. Les stratagèmes de ce genre d’individus démontrent véritablement qu’il faut une lutte active, permanente, multiforme et toujours demeurer aux côtés de ceux qui travaillent pour une bonne conduite des affaires de l’Etat, au service du Tchad et des tchadiens. Chacun de nous, en tant que citoyen, se doit et doit à sa patrie de ne pas se laisser charmer par les "experts" du tchatchou akoulou ("trompe-les et profite") qui figurent parmi nos représentants en général, et nos chefs de Mission en particulier.
Le Tchad d’aujourd’hui et de demain ne doit pas être celui de la corruption, de la médiocrité, des injustices et des mensonges, mais plutôt celui de la dignité humaine, de l’équité, de la citoyenneté, de la responsabilisation, de la créativité, du respect des valeurs républicaines, spirituelles et traditionnelles ; un Tchad où ses ressortissants auront les meilleures conditions pour le faire gagner dans tous les domaines de la vie économique, politique, sociale, culturelle, artistique, scientifique … au service du développement national. C’est notre profonde conviction.
Il nous semble judicieux que c’est dans cette perspective que nous devons concevoir le fonctionnement de nos représentations diplomatiques et engager leurs actions vers une diplomatie du développement. La diplomatie est aujourd’hui considérée comme un outil important pour le développement d’un pays, à condition que le pays en question sorte de la doctrine classique de la diplomatie pour en faire une véritable stratégie au service de son développement.
Dans la diplomatie classique, chaque pays construit et gère ses rapports avec d’autres pays autour de la projection de sa puissance économique, politique, culturelle, militaire, scientifique… sur la scène internationale. Pour les pays en développement comme le Tchad, l’enjeu est plus leur développement que l’animation des rapports politiques inter-états ou la démonstration de leur puissance, dans le cadre de leur coopération bilatérale et multilatérale.
De ce point de vue, il est vital que le Tchad innove dans ses pratiques diplomatiques afin de concevoir des techniques et promouvoir des mécanismes cohérents, efficients et efficaces au service de son progrès économique, social, politique, scientifique, culturel…Ce qui implique aussi de revoir les types de partenaires qu’il a et de garder une certaine flexibilité dans ce domaine pour s’adapter, au besoin, à l’évolution des enjeux et des défis qu’il a à relever au profit de sa population.
Dans le cadre de sa coopération bilatérale et multilatérale, le Tchad se doit d’user de ses atouts formels et informels pour mener une offensive diplomatique tournée vers les domaines essentiels pour son développement, voire vers de nouveaux partenaires plus bénéfiques comme la Chine et d’autres pays d’Asie du sud-est par exemple.
Pour que tout cela puisse devenir tangible, il est impératif que certains de nos représentants, apprennent à dire "Nous" à la place de "Moi" ; on ne dirige pas une institution publique pour acquérir de l’argent et du pouvoir mais pour promouvoir l’intérêt général et le développement national.
Nous profitons de cet article pour exprimer nos remerciements pour les nombreux messages que nous avons reçus et continuons de recevoir.
Talha Mahamat Allim
Genève, Suisse