Après s’être savamment saoulé la gueule, elles devaient rentrer en passant par le cimetière de Ngon Mba. C’était la nuit, un peu tard, a-t-on appris.
Une fois arrivées au cimetière, les deux compagnes ont tout de suite décidé d’y entrer et faufiler parmi les tombes afin de se soulager.
La première du nom Mariam. M, décida d’enlever sa culotte pour s’essuyer le derrière. Madame Ngo.D, la seconde qui a des dessous chics choisit d’utiliser une couronne trouvée sur une tombe.
Etant sous très haute impulsion de la boisson, les femmes seraient rentrées chacune sous les agissements des démons sans se rendre compte du bénéfice et de la perte qu’elles auraient eus au cours de leur mésaventure.
La première a abandonné sa culotte au cimetière et la deuxième est rentrée avec une carte entre les fesses, l’insigne des diables.
Le lendemain matin, le mari de Mariam. M, se rend compte que sa femme est sortie en portant sa culotte et est revenue sans celle-ci.
Il appelle le mari de la seconde pour lui signifier en ces termes « on devrait surveiller nos femmes. Ma femme et ta femme sont sorties ensemble, mais la mienne est rentrée sans sa culotte hier, je suppose immédiatement qu’elle s’est transformée jument à un autre monsieur et étant saoule, elle a oublié sa culotte chez le monsieur. Avant l’enquête que je vais mener, je dois réunir toutes les preuves chez une voyante qui se trouve à Atrone. Mais elle va s’expliquer sinon… ».
L’autre répond : « t’as raison, la mienne également a eu pour sa part une carte entre les fesses, sur laquelle il était écrit (de la part de tous les gars de la caserne, on ne t’oubliera jamais).
Est-ce qu’elles ne sont pas allées en quête d’argent chez les militaires parce que ces derniers temps, ces hommes en kaki gagnent entre les 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25. Le mot caserne me rappelle bien quelque chose.
Prenons de mesures draconiennes contre nos femmes de ne plus les laisser sortir seules. Sinon nous serons exposés à certaines maladies sexuellement transmissibles, telles que le sida et les IST. Mon ami, je te dis franchement maintenant je dois aller faire le dépistage ».
La parole au téléphone ne suffit pas de se dire beaucoup de chose, les deux maris se sont donné rendez-vous dans un bar à Walia pour se raconter un certain nombre de choses et de prendre de décisions communes.
L’inquiétude reste pendante chez ces deux hommes, victimes d’une dépression morale provoquée par le comportement déviant de leurs épouses.
Elysée N