Djibouti : Arrestation et inquiétudes sur le sort d'Omar Ali Ewado, président de la LDDH

Nous avons appris l'arrestation d'Omar Ali Ewado, président de la LDDH ( la Ligue Djiboutienne des Droits Humains), par des éléments du SDS (Service de la Documentation et de la Sécurité), le 19 mars 2017 vers 18h à quelques mètres de son domicile.  Le SDS est une sorte de police politique.

 A l'heure où nous mettons sous presse ce communiqué c'est-à-dire 24h après nous ignorons  les motifs et les conditions de détention. Selon les informations dont nous détenons, il serait détenu dans les locaux du SDS et jusqu'à présent, il n'a eu aucun contact avec les membres de sa famille.

Par ailleurs, nous rappelons qu'Omar Ali Ewado est un enseignant chevronné et syndicaliste de première heure au SEP (Syndicat des Enseignants du Primaire).  

Quel crime a-t-il commis pour être privé de tout contact avec les membres de sa famille ?
Quel crime a-t-il commis pour ne pas avoir droit à un avocat et un médecin de son choix comme le prévoit la loi dans notre pays ?
 

L’ODDH est profondément préoccupé par la multiplication des arrestations arbitraires des simples citoyens, des opposants et des défenseurs des droits humains.  
 
L’ODDH dénonce et condamne comme à son habitude les violations répétées des droits fondamentaux et la mise entre parenthèses du respect des droits humains et de la démocratie.
 
L’ODDH recommande au pouvoir de se conformer aux dispositions constitutionnelles relatives à la protection des citoyens, au respect des libertés fondamentales, à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, au Pacte international relatif aux droits civils et politiques ainsi qu’à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
 
Agir pour la démocratie, la dignité et la justice 
Farah Abdillahi Miguil
Président de l'ODDH