Les attentats tragiques de Paris ont occulté la dernière sortie de l’U.S.N. à Djibouti. Une étape historique a été franchie. L’accord cadre du 30 décembre 2014 semble (ENFIN!) définitivement enterré, face à l’entêtement du chef de l’état. En réponse, me semble-t-il, à «la marche de soutient au 4° mandat» du R.P.P., que d’aucuns ont qualifié de «marche de la honte», l’U.S.N. organisera donc une grande mobilisation nationale le 20 novembre 2015.
L’U.S.N. se jette finalement dans la bataille !
Quelle sont le risques pour l’U.S.N. dans ce bras de fer engagé?
2 alternatives s’offrent à l’U.S.N.
1) Le choix de la sécurité ou le retrait de dernière minute
Pour rappel, lors de son dernier discours de l’AID, le chef de l’état comme d’habitude a fixé clairement le cap: aucune expression en dehors de la sienne bien-sûr, ne sera tolérée avant 2016. Le ministre de l’intérieur pourrait alors interdire ce rassemblement sous des prétextes fallacieux. Malheureusement, on a été trop habitué à ce genre de menace. Et l’U.S.N. se couchera avant même l’heure fatidique, et le combat cessera faute de combattants ! Et comme d’habitude, l’U.S.N. hurlera sur les réseaux sociaux, prendra à témoin les Djiboutiens et la Communauté Internationale sur le manque de liberté, certains passeront sur les médias internationaux pour déclamer leur rage et leur impuissance, justifiant leur faiblesse par leur amour de la paix et de la raison. Mais le résultat sera définitif: L’U.S.N. cédera et perdra toute crédibilité. A ce stade de notre histoire, ce serait « Echec et Mat»
2) Le choix du courage et de la responsabilité.
Quelque soit la réponse du pouvoir en place, la mobilisation est maintenue. Évidemment, cette option est plus risquée, surtout avec les jusqu’au-boutistes en face. Ce régime fera tout pour perdurer, mais l’U.S.N. en est conscient. Envoie des forces de l’ordre, arrestations des leaders et des sympathisants, provocations, heurts, et peut-être même plus, avec comme chefs d’accusations: «troubles à l’ordre publique, association de malfaiteurs, appel à l’insurrection, et pourquoi pas, connivence avec l’ennemi Érythréen!» A part (et c’est déjà beaucoup) quelques jours ou quelques mois d’incarcération, quelques coups, l’U.S.N. n’a rien à perdre, au contraire. Les Djiboutiens ne sont pas idiots, et la Communauté Internationale non plus. Tout le monde sait qui joue avec la paix et la sécurité pour perdurer, refusant systématiquement toute avancée démocratique, bafouant les droits humains, piétinant la justice sous prétexte de sauvegarder la stabilité. Personne n’est dupe. Le combat de l’U.S.N. si combat il y a, fera œuvre de salubrité publique.
L’U.S.N. sera le sauveur de la Nation.
Accepterez-vous le combat et les coups qui vont avec, messieurs de l’U.S.N.? L’avenir de notre nation ne mérite-t-il pas quelques sacrifices? Surtout de la part de ceux qui veulent être ses futurs dirigeants? Parce que si vous êtes à la tête de cette manifestation, le peuple vous suivra. Sans contrainte, sans khat, sans argent, mais avec la certitude d’un avenir plus serein Les manifestations de vendredi 13 ont suscitées l’espoir. On sent un nouveau souffle sur Djibouti. Ne décevez pas!
Faites que le 20 novembre 2015 devienne le jour 1 de l’an 1 de notre renaissance.
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