Le Président égyptien Al Sisi. Picture-alliance/dpa
Le maréchal Adel Fattah Al-Sissi, ce militaire de carrière devenu président légitime de la République Arabe d'Egypte a adopté une stratégie d'accession au pouvoir suprême, bien connue en Afrique. Plusieurs militaires et hommes politiques africains ont passé par ce contour anti-démocratique favorisé par la communauté internationale, pour arriver à leur fin, la présidence. Al-Sissi, lui, a tellement bien fait les choses que personne le soupçonnait de viser le fauteuil la plus convoitée de raïs égyptien. Comme ses amis militaires au pouvoirs en Afrique, il a d'abord utilisé les jeunes égyptiens qui semblent déçus par la gestion démocratique de l'ex président Mohamed Morsi pour donner une justification à son putsch et ensuite démontrer aux yeux du monde qu'il a obéit selon la volonté du peuple. Pendant la manifestation gigantesque de juin-juillet 2013 contre le déchu Morsie, le Maréchal estime qu'il est de devoir de l'armée de faire respecter la volonté populaire. Abdel Fattah a procédé au coup-d'Etat militaire, renversant ainsi au vu de tout le monde, le président démocratiquement élu au suffrage direct par les égyptiens, Mohamed Morsi.
L'étape suivante, est celle de légitimer le coup d'Etat, le pouvoir de Sissi. Il précipite les choses pour l'organisation des élections inattendues en mai dernier et accède à la destiné du pays de pharaon avec 96% de suffrage. Incroyable mais vrai. La troisième étape serait de mettre en marche ses plans de conquête sans merci et construire une dynastie afin de consolider un pouvoir à vie. Sauf que notre si notre maréchal se fait vacciné contre le virus de la modification de la constitution.