Vingt-quatre heures après les affrontements au Caire entre policiers et partisans du président égyptien déchu Mohammed Morsi qui ont fait 72 morts, des heurts ont éclaté très tôt dimanche à Port-Saïd, à l'embouchure du canal de Suez, entre partisans et opposants de Morsi. Un jeune de 18 ans a trouvé la mort et 28 personnes ont été blessées. Les troubles ont commencé samedi soir tard, lorsque des hommes armés ont ouvert le feu sur une église de Port-Saïd, où se déroulaient les funérailles d'une des victimes des violences du Caire. Des batailles rangées ont eu lieu dans une grande artère proche de la gare ferroviaire. Les adversaires ont échangé des tirs de grenaille avant d'être séparés par l'armée.
Port-Saïd est l'un des endroits les plus instables d'Égypte depuis un match de football début 2012 dans un stade de la ville qui avait dégénéré en affrontements entre supporters, faisant quelque 70 morts et provoquant des troubles graves, sur fond de tensions avec le pouvoir militaire de transition de l'époque. La condamnation à mort de 21 personnes, principalement des supporters du club local, un an plus tard, avait entraîné une nouvelle flambée de violence qui avait fait plusieurs dizaines de morts.
Par ailleurs, dans la ville de Kafr el-Zayat, Mohammed Gad, 30 ans, un partisan de Mohammed Morsi, a lui aussi été tué par balle à la poitrine lors des funérailles d'un de ses camarades tué samedi au Caire. Les heurts ont éclaté après que les participants ont scandé des slogans hostiles au général Sissi, nouvel homme fort du pays.
• Condamnation unanime des violences du Caire
Le grand imam d'al-Azhar, la principale autorité sunnite d'Égypte, a condamné la mort de dizaines de manifestants «martyrs» partisans de Mohammed Morsi et demandé une enquête afin que les responsables soient punis «quelle que soit leur affiliation». De même, le vice-président du pays Mohamed ElBaradei, qui fut une figure de l'opposition au président islamiste déchu Mohammed Morsi, a condamné «avec force le recours à la force excessive et les morts».
L'organisation Human Rights Watch (HRW) a estimé que ces victimes traduisaient une «volonté choquante» de la police et de certains hommes politiques d'augmenter le niveau de violence à l'encontre de leurs ennemis. «L'Égypte se trouve à un moment pivot», a admis le secrétaire d'État américain John Kerry. «À cette croisée des chemins, il est essentiel que les forces de sécurité et le gouvernement de transition respectent le droit de manifester dans le calme, y compris sous la forme de sit-in», a-t-il estimé.
Les Frères musulmans accusent de leur côté les responsables politiques égyptiens de ne pas avoir condamné les meurtres de samedi. «Malheureusement et honteusement, la responsabilité incombe à ceux qui ont participé à la dissimulation», juge la confrérie.
• Chasse aux terroristes dans le Sinaï
Les forces de sécurité égyptiennes ont tué dix hommes armés et en ont capturé vingt autres dans la péninsule du Sinaï au cours des dernières quarante-huit heures, a révélé une source de sécurité.
La péninsule est majoritairement peuplée de Bédouins qui entretiennent des relations difficiles avec le pouvoir central et est le théâtre d'un regain d'activité de groupes radicaux islamistes qui s'en servent comme base arrière pour des opérations contre Israël. Le Sinaï a enregistré un fort regain de violence depuis le renversement par l'armée le 3 juillet du président Morsi. Le Figaro
Port-Saïd est l'un des endroits les plus instables d'Égypte depuis un match de football début 2012 dans un stade de la ville qui avait dégénéré en affrontements entre supporters, faisant quelque 70 morts et provoquant des troubles graves, sur fond de tensions avec le pouvoir militaire de transition de l'époque. La condamnation à mort de 21 personnes, principalement des supporters du club local, un an plus tard, avait entraîné une nouvelle flambée de violence qui avait fait plusieurs dizaines de morts.
Par ailleurs, dans la ville de Kafr el-Zayat, Mohammed Gad, 30 ans, un partisan de Mohammed Morsi, a lui aussi été tué par balle à la poitrine lors des funérailles d'un de ses camarades tué samedi au Caire. Les heurts ont éclaté après que les participants ont scandé des slogans hostiles au général Sissi, nouvel homme fort du pays.
• Condamnation unanime des violences du Caire
Le grand imam d'al-Azhar, la principale autorité sunnite d'Égypte, a condamné la mort de dizaines de manifestants «martyrs» partisans de Mohammed Morsi et demandé une enquête afin que les responsables soient punis «quelle que soit leur affiliation». De même, le vice-président du pays Mohamed ElBaradei, qui fut une figure de l'opposition au président islamiste déchu Mohammed Morsi, a condamné «avec force le recours à la force excessive et les morts».
L'organisation Human Rights Watch (HRW) a estimé que ces victimes traduisaient une «volonté choquante» de la police et de certains hommes politiques d'augmenter le niveau de violence à l'encontre de leurs ennemis. «L'Égypte se trouve à un moment pivot», a admis le secrétaire d'État américain John Kerry. «À cette croisée des chemins, il est essentiel que les forces de sécurité et le gouvernement de transition respectent le droit de manifester dans le calme, y compris sous la forme de sit-in», a-t-il estimé.
Les Frères musulmans accusent de leur côté les responsables politiques égyptiens de ne pas avoir condamné les meurtres de samedi. «Malheureusement et honteusement, la responsabilité incombe à ceux qui ont participé à la dissimulation», juge la confrérie.
• Chasse aux terroristes dans le Sinaï
Les forces de sécurité égyptiennes ont tué dix hommes armés et en ont capturé vingt autres dans la péninsule du Sinaï au cours des dernières quarante-huit heures, a révélé une source de sécurité.
La péninsule est majoritairement peuplée de Bédouins qui entretiennent des relations difficiles avec le pouvoir central et est le théâtre d'un regain d'activité de groupes radicaux islamistes qui s'en servent comme base arrière pour des opérations contre Israël. Le Sinaï a enregistré un fort regain de violence depuis le renversement par l'armée le 3 juillet du président Morsi. Le Figaro