Un tribunal égyptien a reporté, lundi, le procès du président destitué Mohamed Morsi, et de dix autres co-accusés, dans l’affaire intitulée médiatiquement "intelligence avec le Qatar", a-t-on appris d’une source judiciaire locale.
Le motif du report est, selon la source qui a requis l’anonymat, d' «auditionner le témoignage d’un responsable gouvernemental».
La source a ajouté que «la Cour pénale du Caire a reporté, lundi, l’audience du procès de Mohamed Morsi et de dix autres co-accusés parmi les cadres et les membres des Frères Musulmans, à l’audience du mardi».
«Le report est motivé par la présence, demain mardi, de Jalel Essaid, gouverneur du Caire, à l’effet d’auditionner son témoignage», a précisé la source.
Le parquet a inculpé Morsi, qui a assisté à l’audience du lundi, d' «avoir commis des crimes pour obtenir un secret défense, détourné des documents relatifs à la sécurité de l’Etat, délivrés par une institution souveraine du pays, communiqué des documents classés 'secret défense' à un pays étranger, [ainsi que] d’intelligence avec un pays étranger dans le but de nuire aux intérêts nationaux».
Morsi est jugé dans cinq affaires, selon un de ses avocats. Il s’agit des affaires de "Ouadi Natroun", "outrage à magistrat", "intelligence avec le Qatar", d'affaire de "grand espionnage", et de celle des "événements du palais d’al-Ittihadiya".