L'agriculture en Inde. Crédits photo : Sources
Abidjan, Côte d’Ivoire, le 2 mars 2017 – L’agriculture, l’agro-alimentaire et les agro-industries sont au cœur du programme de connaissances que présentent les Assemblées annuelles 2017 du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), prévues en Inde du 22 au 26 mai 2017 à Ahmedabad, dans l’État du Gujarat.
Le thème central de ces Assemblées annuelles, « Transformer l’agriculture pour créer de la richesse en Afrique », souligne l’importance cruciale de ce secteur, tant en Afrique que dans le travail que la Banque accomplit. C’est aussi l’opportunité que l’Inde, berceau de la « révolution verte », partager l’expérience engrangée avec les milliers de participants attendus au plus important rendez-vous annuel de la Banque.
L’Inde a amorcé sa « révolution verte » à la suite de la grande la famine survenue en 1943 au Bengale, qui fit quelque quatre millions de victimes. Le pays a continué d’être en proie à des problèmes d’insuffisance alimentaire jusque dans les années 1960, date à laquelle il révolutionna les pratiques traditionnelles de production alimentaire : de nouvelles techniques agricoles ont été introduites sur des variétés de cultures à haut rendement, de concert avec le recours à des engrais chimiques, des pesticides, germicides, herbicides et désherbants. Toujours dans le souci d’assurer l’autosuffisance alimentaire, l’Inde a aussi mis en place des infrastructures d’irrigation et de stockage.
Conséquence : désormais, l’Inde produit assez de nourriture pour nourrir son 1,3 milliard d’habitants, et affiche même un surplus pour l’exportation, notamment s’agissant de gari, un aliment à base de manioc très consommé dans certaines régions d’Afrique et que Delhi exporte aujourd’hui sur le continent.
La BAD concentre ses forces sur un programme agricole rigoureux, déployé à l’échelle du continent et qui entend rendre l’Afrique autosuffisante sur le plan alimentaire.
Lancée en 2016, la stratégie de la Banque intitulée « Nourrir l’Afrique : Stratégie pour la transformation de l’agriculture africaine » et qui court jusqu’en 2025, a pour but de déployer l’agriculture comme une activité commerciale misant sur la valeur ajoutée, dont le secteur privé serait le moteur grâce à l’action du secteur public, et en recourant à des mécanismes financiers innovants. Objectif : mettre un terme à la faim et à la pauvreté rurale en Afrique dans les dix ans.
« Nourrir l’Afrique » est d’ailleurs la deuxième des Cinq grandes priorités de la Banque, dites aussi « Top 5 » – au côté d’« Éclairer l’Afrique », « Industrialiser l’Afrique », « Intégrer l’Afrique » et « Améliorer la qualité de vie des Africains » –, qui constituent le plan directeur de la mise en œuvre de sa Stratégie décennale 2013-2022.
L’idée est d’accompagner cette transformation dans 15 chaînes de valeur prioritaires pour des produits de base de zones agro-écologiques précises, afin d’atteindre l’autosuffisance pour certains produits essentiels comme le riz, le blé, le poisson, l’huile de palme, l’horticulture et le manioc. L’objectif est ensuite de monter dans la chaîne de valeur avec des produits essentiellement destinés à l’exportation comme le cacao, le café, le coton et les noix de cajou ; d’assurer la sécurité alimentaire au Sahel grâce au sorgho, au mil et à l’élevage ; et d’exploiter le potentiel de la savane guinéenne pour la production de maïs, de soja et de viande.
La stratégie « Nourrir l’Afrique » se veut une riposte à un triste état des lieux : chaque année, l’Afrique dépense 35,4 milliards de dollars EU en importations de denrées alimentaires, alors qu’elle recèle 600 millions d’hectares de terres non cultivées, soit 65 % des terres arables encore inexploitées de la planète. De plus, quelque 70 % de la population africaine et 80 % des Africains les plus démunis qui vivent en zone rurale dépendent, pour leur subsistance, de l’agriculture et d’entreprises rurales non agricoles.
Ce sont là quelques-uns des enjeux dont traiteront les intervenants aux Assemblées. Le « Panel présidentiel sur la transformation de l’agriculture africaine : les opinions des dirigeants » ; « Financer l’agriculture : où trouver l’argent ? » ; « Les femmes dans l’agriculture » ; « Des solutions énergétiques pour dynamiser l’agriculture africaine » ; « Du coton au vêtement : intégrons l’Afrique » ; « Des technologies innovantes pour la transformation agricole » sont quelques-unes des sessions qui ponctueront le programme des Assemblées annuelles de la BAD à Ahmedabad. De nombreuses expositions sur le thème de l’agriculture seront également proposées.
L’Inde a rejoint le Fonds africain de développement (FAD), le guichet concessionnel de la BAD, en 1982, préalable requis pour devenir membre de la Banque africaine de développement, ce qui fut chose faite un an plus tard. Elle est un membre clé des 24 pays membres non régionaux de l’institution donateurs du FAD. En 2016, l’Inde s’est ainsi engagée à verser 18,09 millions de dollars EU (1,25 milliard de roupies indiennes) pour la 14e reconstitution du FAD (FAD-14), et a promis un prêt-relais de 14,94 millions de dollars EU, augmentant ainsi sa quote-part de 12,6 %.
L’Inde continue de renforcer ses relations avec l’Afrique. Ses investissements sur le continent, évalués à 7,4 milliards de dollars EU, sont pour la plupart des lignes de crédit qui transitent par Export-Import Bank of India.
Le thème central de ces Assemblées annuelles, « Transformer l’agriculture pour créer de la richesse en Afrique », souligne l’importance cruciale de ce secteur, tant en Afrique que dans le travail que la Banque accomplit. C’est aussi l’opportunité que l’Inde, berceau de la « révolution verte », partager l’expérience engrangée avec les milliers de participants attendus au plus important rendez-vous annuel de la Banque.
L’Inde a amorcé sa « révolution verte » à la suite de la grande la famine survenue en 1943 au Bengale, qui fit quelque quatre millions de victimes. Le pays a continué d’être en proie à des problèmes d’insuffisance alimentaire jusque dans les années 1960, date à laquelle il révolutionna les pratiques traditionnelles de production alimentaire : de nouvelles techniques agricoles ont été introduites sur des variétés de cultures à haut rendement, de concert avec le recours à des engrais chimiques, des pesticides, germicides, herbicides et désherbants. Toujours dans le souci d’assurer l’autosuffisance alimentaire, l’Inde a aussi mis en place des infrastructures d’irrigation et de stockage.
Conséquence : désormais, l’Inde produit assez de nourriture pour nourrir son 1,3 milliard d’habitants, et affiche même un surplus pour l’exportation, notamment s’agissant de gari, un aliment à base de manioc très consommé dans certaines régions d’Afrique et que Delhi exporte aujourd’hui sur le continent.
La BAD concentre ses forces sur un programme agricole rigoureux, déployé à l’échelle du continent et qui entend rendre l’Afrique autosuffisante sur le plan alimentaire.
Lancée en 2016, la stratégie de la Banque intitulée « Nourrir l’Afrique : Stratégie pour la transformation de l’agriculture africaine » et qui court jusqu’en 2025, a pour but de déployer l’agriculture comme une activité commerciale misant sur la valeur ajoutée, dont le secteur privé serait le moteur grâce à l’action du secteur public, et en recourant à des mécanismes financiers innovants. Objectif : mettre un terme à la faim et à la pauvreté rurale en Afrique dans les dix ans.
« Nourrir l’Afrique » est d’ailleurs la deuxième des Cinq grandes priorités de la Banque, dites aussi « Top 5 » – au côté d’« Éclairer l’Afrique », « Industrialiser l’Afrique », « Intégrer l’Afrique » et « Améliorer la qualité de vie des Africains » –, qui constituent le plan directeur de la mise en œuvre de sa Stratégie décennale 2013-2022.
L’idée est d’accompagner cette transformation dans 15 chaînes de valeur prioritaires pour des produits de base de zones agro-écologiques précises, afin d’atteindre l’autosuffisance pour certains produits essentiels comme le riz, le blé, le poisson, l’huile de palme, l’horticulture et le manioc. L’objectif est ensuite de monter dans la chaîne de valeur avec des produits essentiellement destinés à l’exportation comme le cacao, le café, le coton et les noix de cajou ; d’assurer la sécurité alimentaire au Sahel grâce au sorgho, au mil et à l’élevage ; et d’exploiter le potentiel de la savane guinéenne pour la production de maïs, de soja et de viande.
La stratégie « Nourrir l’Afrique » se veut une riposte à un triste état des lieux : chaque année, l’Afrique dépense 35,4 milliards de dollars EU en importations de denrées alimentaires, alors qu’elle recèle 600 millions d’hectares de terres non cultivées, soit 65 % des terres arables encore inexploitées de la planète. De plus, quelque 70 % de la population africaine et 80 % des Africains les plus démunis qui vivent en zone rurale dépendent, pour leur subsistance, de l’agriculture et d’entreprises rurales non agricoles.
Ce sont là quelques-uns des enjeux dont traiteront les intervenants aux Assemblées. Le « Panel présidentiel sur la transformation de l’agriculture africaine : les opinions des dirigeants » ; « Financer l’agriculture : où trouver l’argent ? » ; « Les femmes dans l’agriculture » ; « Des solutions énergétiques pour dynamiser l’agriculture africaine » ; « Du coton au vêtement : intégrons l’Afrique » ; « Des technologies innovantes pour la transformation agricole » sont quelques-unes des sessions qui ponctueront le programme des Assemblées annuelles de la BAD à Ahmedabad. De nombreuses expositions sur le thème de l’agriculture seront également proposées.
L’Inde a rejoint le Fonds africain de développement (FAD), le guichet concessionnel de la BAD, en 1982, préalable requis pour devenir membre de la Banque africaine de développement, ce qui fut chose faite un an plus tard. Elle est un membre clé des 24 pays membres non régionaux de l’institution donateurs du FAD. En 2016, l’Inde s’est ainsi engagée à verser 18,09 millions de dollars EU (1,25 milliard de roupies indiennes) pour la 14e reconstitution du FAD (FAD-14), et a promis un prêt-relais de 14,94 millions de dollars EU, augmentant ainsi sa quote-part de 12,6 %.
L’Inde continue de renforcer ses relations avec l’Afrique. Ses investissements sur le continent, évalués à 7,4 milliards de dollars EU, sont pour la plupart des lignes de crédit qui transitent par Export-Import Bank of India.