A la fin de sa ballade touristique en Egypte, Sarkozy s'est officiellement fait inviter par le président Egyptien Moubarak. Le président Français a trouvé là l'occasion de s'en prendre vertement à la Syrie. "Pas de dialogue avec la Syrie si ce pays ne laisse pas les Libanais choisir un président de consensus", a-t-il martelé. Il est vrai que la Syrie est un des acteurs de la confusion politique qui règne au Liban. Mais la France est, une fois de plus très mal placée pour donner des leçons à la Syrie dans un tel contexte. En effet, dans beaucoup de pays africains, la France apporte un soutien politique et militaire qui empêche les citoyens de voter des présidents de consensus, semant ainsi des confusions diaboliques indescriptibles comme ce qui se passe en ce moment au Tchad. Idriss Déby est imposé par la force de la France aux Tchadiens. Faure Gnassignbé, François Bozizé, etc, sont tous des présidents imposés par la France, empêchant Tchadiens, Centrafricains ou Togolais de choisir leur président de consensus. La conséquence inéluctable est la reprise de la guerre au Tchad ou en Centrafrique ou les massacres post-électoraux au Togo. Les morts qui se comptent par dizaines de milliers ne modifient rien au comportement cynique de la France envers les Tchadiens. Pauvres de nous. Il n'y a personne pour prendre notre défense. Personne pour élever le ton devant Sarkozy et lui dire les mots suivants : "Pas de dialogue avec la France si les Français ne laissent pas les Tchadiens choisir un président de consensus". Comme quoi il n'est pas bon d'être pauvre dans ce bas monde.
BELEMGOTO Macaoura
mail : [email protected]
BELEMGOTO Macaoura
mail : [email protected]