Dans deux vidéos postées lundi 22 février, le dénommé Abou Naïm a accusé les deux ministres de diriger "des lobbys laïcs dans l'Education et les Affaires islamiques". Il a ajouté que les deux "ne craignent pas Dieu et cherchent à plaire aux chrétiens, aux juifs et autres ennemis de l'Islam".
Rachid Belmokhtar, ministre de l'Education, a été aussi traité de "ministre ignorant éduqué par la France et la francophonie" qui "a été propulsé par la France, qui l'a protégé et lui a permis d'obtenir son poste ministériel". Quant au ministre des Affaires islamiques Ahmed Toufiq, il a été qualifié d'extrémiste laïc et d'ennemi de la prédication.
Rachid Belmokhtar et Ahmed Toufiq viennent donc s'ajouter à la liste des personnalités physiques et morales qui ont été excommuniées par le cheikh salafiste Abou Naïm et qui était jusqu'au 21 février limitée à : Driss Lachgar, Abdellah Laroui, Driss Yazami, la chaîne 2M, les membres du Syndicat National de la Presse Marocaine et Ahmed Assid.
Inquiets par la multiplication de ses fatwas takfiristes, des plaintes ont été déposées contre Abu Naïm soit par des socialistes soit pas des militants des droits humains soit par des journalistes ou autres personnalités de la société civile.
Le groupe parlementaire du PAM a même déposé à la deuxième chambre du parlement une proposition de loi pénalisant les excommunications. Ce parti politique a proposé l'ajout à l'article 442 du Code pénal qui traite de la diffamation un passage sur l'excommunication.
Mais tout ça en vain ! Abou Naïm est toujours libre. Il est toujours présent sur internet. Sur Facebook et sur Youtube, il continue de prêcher librement sa pensée haineuse et d'agrandir la liste des personnalités physiques et morales qu'il excommunie… ceci va durer jusqu'à quand ? Seul Dieu le sait !
En tous cas, je n'aimerais pas que ce cheikh salafiste soit sanctionné parce qu'il a excommunié X ou Y. Sanctionner une personne pour la simple raison d'avoir traité une autre personne d'apostat ou mécréant, je trouve ça injuste. Normalement, nous devons nous en foutre royalement de ce que les autres peuvent penser de nous.
Que ces gens nous considèrent "apostats" ou "mécréants", ceci doit être le dernier de nos soucis. En plus, ceci est leur droit. La divergence est humaine. On ne peut pas concevoir les choses de la même manière. Si pour nous une chose est islamique, pour l'autre elle peut être une forme d'hérésie, d'apostasie ou de mécréance.
En se permettant ces choses que l'autre conçoit comme forme d'hérésie, d'apostasie ou de mécréance, c'est tout à fait normal qu'on deviendra pour lui des hérétiques, des apostats ou des mécréants. Et ça, cet autre a tout le droit de l'exprimer comme nous on a le droit de traiter des personnes qui ne pensent pas comme nous d'obscurantistes, ignorantistes, etc.
Nous, on se permet de qualifier une pensée de "non-islamique". On stigmatise les cheikhs qui la promeuvent et on les traite de "musulmans qui ne portent de l'Islam que le nom", "Hommes des cavernes", "Hommes de la Djahiliya", etc. Mais dès qu'ils répondent à notre propagande hostile à leur pensée et nous traitent de la même manière, on crie au scandale !
Et ça, c'est le "double-poids, double-mesure". Et la liberté d'expression doit être respectée dans les deux sens, et pas dans un seul sens. Comme on se permet de stigmatiser les autres, nous devons accepter que les autres se défendent, réagissent et nous stigmatisent comme on les stigmatise.
Libres donc aux salafistes de nous considérer "mécréants". L'essentiel est qu'ils n'appellent pas à notre emprisonnement, notre persécution voire notre meurtre. Tant qu'Abou Naïm et ses semblables ne se lancent pas dans ce genre d'appels, il n'y a vraiment aucune raison de se plaindre… ce sont ces appels qui menacent notre vie et pas l'excommunication en soi.
Rachid Belmokhtar, ministre de l'Education, a été aussi traité de "ministre ignorant éduqué par la France et la francophonie" qui "a été propulsé par la France, qui l'a protégé et lui a permis d'obtenir son poste ministériel". Quant au ministre des Affaires islamiques Ahmed Toufiq, il a été qualifié d'extrémiste laïc et d'ennemi de la prédication.
Rachid Belmokhtar et Ahmed Toufiq viennent donc s'ajouter à la liste des personnalités physiques et morales qui ont été excommuniées par le cheikh salafiste Abou Naïm et qui était jusqu'au 21 février limitée à : Driss Lachgar, Abdellah Laroui, Driss Yazami, la chaîne 2M, les membres du Syndicat National de la Presse Marocaine et Ahmed Assid.
Inquiets par la multiplication de ses fatwas takfiristes, des plaintes ont été déposées contre Abu Naïm soit par des socialistes soit pas des militants des droits humains soit par des journalistes ou autres personnalités de la société civile.
Le groupe parlementaire du PAM a même déposé à la deuxième chambre du parlement une proposition de loi pénalisant les excommunications. Ce parti politique a proposé l'ajout à l'article 442 du Code pénal qui traite de la diffamation un passage sur l'excommunication.
Mais tout ça en vain ! Abou Naïm est toujours libre. Il est toujours présent sur internet. Sur Facebook et sur Youtube, il continue de prêcher librement sa pensée haineuse et d'agrandir la liste des personnalités physiques et morales qu'il excommunie… ceci va durer jusqu'à quand ? Seul Dieu le sait !
En tous cas, je n'aimerais pas que ce cheikh salafiste soit sanctionné parce qu'il a excommunié X ou Y. Sanctionner une personne pour la simple raison d'avoir traité une autre personne d'apostat ou mécréant, je trouve ça injuste. Normalement, nous devons nous en foutre royalement de ce que les autres peuvent penser de nous.
Que ces gens nous considèrent "apostats" ou "mécréants", ceci doit être le dernier de nos soucis. En plus, ceci est leur droit. La divergence est humaine. On ne peut pas concevoir les choses de la même manière. Si pour nous une chose est islamique, pour l'autre elle peut être une forme d'hérésie, d'apostasie ou de mécréance.
En se permettant ces choses que l'autre conçoit comme forme d'hérésie, d'apostasie ou de mécréance, c'est tout à fait normal qu'on deviendra pour lui des hérétiques, des apostats ou des mécréants. Et ça, cet autre a tout le droit de l'exprimer comme nous on a le droit de traiter des personnes qui ne pensent pas comme nous d'obscurantistes, ignorantistes, etc.
Nous, on se permet de qualifier une pensée de "non-islamique". On stigmatise les cheikhs qui la promeuvent et on les traite de "musulmans qui ne portent de l'Islam que le nom", "Hommes des cavernes", "Hommes de la Djahiliya", etc. Mais dès qu'ils répondent à notre propagande hostile à leur pensée et nous traitent de la même manière, on crie au scandale !
Et ça, c'est le "double-poids, double-mesure". Et la liberté d'expression doit être respectée dans les deux sens, et pas dans un seul sens. Comme on se permet de stigmatiser les autres, nous devons accepter que les autres se défendent, réagissent et nous stigmatisent comme on les stigmatise.
Libres donc aux salafistes de nous considérer "mécréants". L'essentiel est qu'ils n'appellent pas à notre emprisonnement, notre persécution voire notre meurtre. Tant qu'Abou Naïm et ses semblables ne se lancent pas dans ce genre d'appels, il n'y a vraiment aucune raison de se plaindre… ce sont ces appels qui menacent notre vie et pas l'excommunication en soi.