Défilé au Tchad au temps de Fort Lamy.
Souvenirs, espérances… voilà bien des convictions quotidiennes, des réalités existentielles qui marquent depuis quelques années, la vie des tchadiens d’en haut et d’en bas. Au regard de l’histoire de N’Djaména, quand elle s’appelait Fort Lamy, ces histoires pourraient être labellisées, étant donné leur importance particulière. Un trésor est caché dans la dynamique de ces concepts, peints à la tchadienne ; ce trésor peut sauver plus qu’une vie ; ce trésor pourrait dédramatiser une situation nationale, dérider les esprits autant que des besoins, dans la suite des âges.
Qu’as-tu fait de ton voisin, de ton ami, de ton collègue de bureau, de ta bonne, de ton camarade d’armes, de ton élève ? Qu’as-tu fait de ton prochain, de celui qui est proche de toi en humanité, mais aussi en méchanceté ? De celui qui sait comme toi, que le mal est mal surtout quand il devient dur comme une pierre dans nos cœurs ?
Nous le savons, deux briques s’entrecroisent pour donner à la société, les mécanismes sans lesquels elle ne serait rien d’autre qu’un tas de ferrailles, une carrosserie amochée : la logique des intérêts et celle des valeurs. Une société ne peut exister que si elle est capable de défendre ses intérêts : sa terre, ses membres et ses biens, des ressources économiques, etc.
Et quand elle aurait fini d’amasser tout cela, elle n’aurait pas fini avec elle-même. La justice, le respect mutuel, la paix, la tolérance, le partage, l’hospitalité, l’honnêteté, entre autres sont des valeurs sans lesquelles les richesses matérielles tendent à s’effondrer sur les cités injustes et pourries.
Le vécu du souvenir et l’espérance de Fort Lamy devrait s’installer aujourd’hui, de manière dynamique dans la praxis de nos dévotions quotidiennes, dans la dynamique de l’unité des principes de la gouvernance, de l’unité des actions de nos gouvernants et de l’unité des cœurs des gouvernés. Triple unité qui ne peut se réaliser tant que chacun de nous n’accepterait pas, comme allant de sa culture et de son éducation, de prendre et de garder une distance-limite par rapport à tous les abus du pouvoir, de convoitise et de liberté.
La philosophie qui anime Lamy-fortains, devrait être désagrégée et les populations, à la base devraient s’en approprier. En famille, à l’école, au bureau, au marché, nous avons besoin de nous pardonner les uns, les autres.
Parfois, quand les cœurs saignent beaucoup, les bouches refusent la parole, pour ne pas saigner à leur tour. Nous avons besoin de cette illusion salutaire qui consiste à se voir recommencer : avec sa femme, son mari, son supérieur hiérarchique, son camarade ou son ami. C’est cela aussi, l’âme d’un peuple, pour ne pas dire d’un grand peuple.
Qu’as-tu fait de ton voisin, de ton ami, de ton collègue de bureau, de ta bonne, de ton camarade d’armes, de ton élève ? Qu’as-tu fait de ton prochain, de celui qui est proche de toi en humanité, mais aussi en méchanceté ? De celui qui sait comme toi, que le mal est mal surtout quand il devient dur comme une pierre dans nos cœurs ?
Nous le savons, deux briques s’entrecroisent pour donner à la société, les mécanismes sans lesquels elle ne serait rien d’autre qu’un tas de ferrailles, une carrosserie amochée : la logique des intérêts et celle des valeurs. Une société ne peut exister que si elle est capable de défendre ses intérêts : sa terre, ses membres et ses biens, des ressources économiques, etc.
Et quand elle aurait fini d’amasser tout cela, elle n’aurait pas fini avec elle-même. La justice, le respect mutuel, la paix, la tolérance, le partage, l’hospitalité, l’honnêteté, entre autres sont des valeurs sans lesquelles les richesses matérielles tendent à s’effondrer sur les cités injustes et pourries.
Le vécu du souvenir et l’espérance de Fort Lamy devrait s’installer aujourd’hui, de manière dynamique dans la praxis de nos dévotions quotidiennes, dans la dynamique de l’unité des principes de la gouvernance, de l’unité des actions de nos gouvernants et de l’unité des cœurs des gouvernés. Triple unité qui ne peut se réaliser tant que chacun de nous n’accepterait pas, comme allant de sa culture et de son éducation, de prendre et de garder une distance-limite par rapport à tous les abus du pouvoir, de convoitise et de liberté.
La philosophie qui anime Lamy-fortains, devrait être désagrégée et les populations, à la base devraient s’en approprier. En famille, à l’école, au bureau, au marché, nous avons besoin de nous pardonner les uns, les autres.
Parfois, quand les cœurs saignent beaucoup, les bouches refusent la parole, pour ne pas saigner à leur tour. Nous avons besoin de cette illusion salutaire qui consiste à se voir recommencer : avec sa femme, son mari, son supérieur hiérarchique, son camarade ou son ami. C’est cela aussi, l’âme d’un peuple, pour ne pas dire d’un grand peuple.