L’Afrique méprisée : De l’injure subliminale de Sarkozy à l’attitude infraliminale de Macron.
Sciemment ou inconsciemment, Sarkozy injuriait tous les africains en affirmant lors de son discours de Dakar que l’Homme Noir a raté le train de l’histoire. Mais ce que Sarkozy disait haut, beaucoup de français et d’européens le pensent bas. l’Eglise catholique qui décrivait le Nègre comme un être sans âme ; les missionnaires catholiques et les écrivains européens qui dressaient un portrait affreux du Nègre, dépeint comme un être paresseux, dont la science ne dépasse pas la répétition de gestes quotidiens, un être sauvage, cannibale et violent, ont terni l’image du Noir. Ce tableau rétrograde a fait naître chez les européens un complexe subliminal de supériorité à l’égard du Noir, un sentiment de mépris, et parfois de racisme.
Quand le président français Emmanuel Macron se défoule devant la jeunesse africaine au Burkina Faso ; quand il tutoie et ridiculise le président de ce pays, comme s’il faisait un One Man Show satirique, on atteint l’étape infraliminale du mépris. Macron n’oserait jamais avoir le même ton devant des étudiants français de l’université de Nanterre ou de la Sorbonne ! Il n’oserait jamais se compter ainsi devant le président russe, Vladimir Poutine, ou Nord coréen, Kim Jong-un. Il ne les ridiculiserait jamais devant leurs populations, encore moins leur intimer l’ordre « Reste là ! », comme il l’a fait au président Burkinabé Roch Kaboré. Mais en Afrique, c’est un jeu d’ENFANT avec des adultes qui refusent de grandir. On ne risque rien en humiliant un président africain ! On dira que c’était une blague, qu’il l’a bien aimée.
Le France CFA met sous tutelle les présidents africains et viole la souveraineté de nos Etats.
Françafrique. Ce mot désigne depuis longtemps la tutelle dont on accuse la France d’imposer aux dirigeants africains. Une tutelle pour les intérêts de la France et des dirigeants africains en manque de légitimité, mais qui nuit gravement à ceux des populations, des économies et des Etats africains. La plupart des présidents africains accepte cette sujétion. Ils sont conscients qu’aucune nation ne se développera durablement sans une réelle souveraineté. Or il n’y a pas de souveraineté politique effective sans souveraineté économique. Et aucune souveraineté économique ne peut tenir sans une réelle souveraineté monétaire nationale ou communautaire. Donc, tant qu’il y aura du Franc CFA, l’Afrique restera colonisée. Pour reprendre Henry FORD, si le peuple africain comprenait bien le micmac financier qu’induit le système monétaire du franc CFA, il y aurait une révolution avant demain matin. Il ne fait aucun doute que l’Afrique a intérêt à avoir un système monétaire autonome, en dehors de celui du franc CFA. C’est une urgence. Il ne s’agit pas de mener une croisade monétaire contre la France. Mais de privilégier les intérêts des économies africaines, en s’extirpant de ce résidu colonial. Au demeurant, il est possible de garder les relations politico-économiques privilégiées en entre la France et l’Afrique, sans perpétrer les frustrations et les injustices du Franc CFA. Les présidents africains qui trouvent des subterfuges du genre « l’Afrique n’est pas encore prête pour gérer sa propre monnaie », devraient immédiatement démissionner. Car s’ils ne peuvent pas gouverner une monnaie, ils ne peuvent pas gouverner une nation. L’Afrique regorge d’experts juridiques, financiers et économiques capables de piloter et de gérer les mécanismes d’une monnaie nationale ou communautaire.
Le Franc CFA est une arme d’ingérence et de domination politico-économique.
Comment justifier que le Franc CFA ait permis à la banque de France d’engranger pendant des décennies l’essentiel des réserves de change du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, du Congo Brazzaville, de la Côte d’ivoire, du Gabon, de la Guinée Bissau, du Mali, du Niger, de la République Centrafricaine, du Sénégal, du Tchad, du Togo, etc. ? Pour avorter la révolte grandissante des peuples
africains contre cette monnaie néocoloniale, Macron pourrait proposer aux chefs d’Etats africains de revoir les accords monétaires sur le Franc CFA, ou de changer artificiellement le nom du franc CFA. L’idée serait alors de changer l’emballage du camembert toxique, pour convaincre les africains que c’est un nouveau bon camembert. Si les dirigeants africains gobaient une telle duperie, ce serait une infamie pour l’homme Noir. Ce n’est pas Macron qui les alertera de la nécessité de se débarrasser du Franc CFA. Ce n’est pas Macron, produit de la finance, promu par les Jacques Attali, François Henrot et David Rothschild, qui démentira l’affirmation du fondateur de la banque Rothschild, selon laquelle celui qui a le contrôle de la monnaie d’une nation contrôle ses normes. Il ne démentira pas non plus Napoléon Bonaparte selon qui ceux contrôlent l’argent d’un gouvernement contrôlent la situation dans ce pays. On est l’esclave de ceux qui créent et contrôlent notre monnaie, tant que cela dure. Alors sortons du franc CFA pour sortir de cet esclavage !
Aliou TALL
Président du RADUCC Email : [email protected]
Sciemment ou inconsciemment, Sarkozy injuriait tous les africains en affirmant lors de son discours de Dakar que l’Homme Noir a raté le train de l’histoire. Mais ce que Sarkozy disait haut, beaucoup de français et d’européens le pensent bas. l’Eglise catholique qui décrivait le Nègre comme un être sans âme ; les missionnaires catholiques et les écrivains européens qui dressaient un portrait affreux du Nègre, dépeint comme un être paresseux, dont la science ne dépasse pas la répétition de gestes quotidiens, un être sauvage, cannibale et violent, ont terni l’image du Noir. Ce tableau rétrograde a fait naître chez les européens un complexe subliminal de supériorité à l’égard du Noir, un sentiment de mépris, et parfois de racisme.
Quand le président français Emmanuel Macron se défoule devant la jeunesse africaine au Burkina Faso ; quand il tutoie et ridiculise le président de ce pays, comme s’il faisait un One Man Show satirique, on atteint l’étape infraliminale du mépris. Macron n’oserait jamais avoir le même ton devant des étudiants français de l’université de Nanterre ou de la Sorbonne ! Il n’oserait jamais se compter ainsi devant le président russe, Vladimir Poutine, ou Nord coréen, Kim Jong-un. Il ne les ridiculiserait jamais devant leurs populations, encore moins leur intimer l’ordre « Reste là ! », comme il l’a fait au président Burkinabé Roch Kaboré. Mais en Afrique, c’est un jeu d’ENFANT avec des adultes qui refusent de grandir. On ne risque rien en humiliant un président africain ! On dira que c’était une blague, qu’il l’a bien aimée.
Le France CFA met sous tutelle les présidents africains et viole la souveraineté de nos Etats.
Françafrique. Ce mot désigne depuis longtemps la tutelle dont on accuse la France d’imposer aux dirigeants africains. Une tutelle pour les intérêts de la France et des dirigeants africains en manque de légitimité, mais qui nuit gravement à ceux des populations, des économies et des Etats africains. La plupart des présidents africains accepte cette sujétion. Ils sont conscients qu’aucune nation ne se développera durablement sans une réelle souveraineté. Or il n’y a pas de souveraineté politique effective sans souveraineté économique. Et aucune souveraineté économique ne peut tenir sans une réelle souveraineté monétaire nationale ou communautaire. Donc, tant qu’il y aura du Franc CFA, l’Afrique restera colonisée. Pour reprendre Henry FORD, si le peuple africain comprenait bien le micmac financier qu’induit le système monétaire du franc CFA, il y aurait une révolution avant demain matin. Il ne fait aucun doute que l’Afrique a intérêt à avoir un système monétaire autonome, en dehors de celui du franc CFA. C’est une urgence. Il ne s’agit pas de mener une croisade monétaire contre la France. Mais de privilégier les intérêts des économies africaines, en s’extirpant de ce résidu colonial. Au demeurant, il est possible de garder les relations politico-économiques privilégiées en entre la France et l’Afrique, sans perpétrer les frustrations et les injustices du Franc CFA. Les présidents africains qui trouvent des subterfuges du genre « l’Afrique n’est pas encore prête pour gérer sa propre monnaie », devraient immédiatement démissionner. Car s’ils ne peuvent pas gouverner une monnaie, ils ne peuvent pas gouverner une nation. L’Afrique regorge d’experts juridiques, financiers et économiques capables de piloter et de gérer les mécanismes d’une monnaie nationale ou communautaire.
Le Franc CFA est une arme d’ingérence et de domination politico-économique.
Comment justifier que le Franc CFA ait permis à la banque de France d’engranger pendant des décennies l’essentiel des réserves de change du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, du Congo Brazzaville, de la Côte d’ivoire, du Gabon, de la Guinée Bissau, du Mali, du Niger, de la République Centrafricaine, du Sénégal, du Tchad, du Togo, etc. ? Pour avorter la révolte grandissante des peuples
africains contre cette monnaie néocoloniale, Macron pourrait proposer aux chefs d’Etats africains de revoir les accords monétaires sur le Franc CFA, ou de changer artificiellement le nom du franc CFA. L’idée serait alors de changer l’emballage du camembert toxique, pour convaincre les africains que c’est un nouveau bon camembert. Si les dirigeants africains gobaient une telle duperie, ce serait une infamie pour l’homme Noir. Ce n’est pas Macron qui les alertera de la nécessité de se débarrasser du Franc CFA. Ce n’est pas Macron, produit de la finance, promu par les Jacques Attali, François Henrot et David Rothschild, qui démentira l’affirmation du fondateur de la banque Rothschild, selon laquelle celui qui a le contrôle de la monnaie d’une nation contrôle ses normes. Il ne démentira pas non plus Napoléon Bonaparte selon qui ceux contrôlent l’argent d’un gouvernement contrôlent la situation dans ce pays. On est l’esclave de ceux qui créent et contrôlent notre monnaie, tant que cela dure. Alors sortons du franc CFA pour sortir de cet esclavage !
Aliou TALL
Président du RADUCC Email : [email protected]