COLLECTIF « AUTOUR DES 103 ENFANTS DU TCHAD »
COMMUNIQUE
« Illégale et inacceptable » ainsi a été qualifiée par le Président de la République française, Nicolas Sarkozy, l’opération d’évacuation clandestine menée par l’association « Arche de Zoé ». Qui aurait cru qu’il y aurait, après cette déclaration sentencieuse mais juste, autant de détermination de la part des autorités françaises pour la libération de ces personnes qu’il convient d’appeler des « délinquants » ?
Le Collectif « Autour des 103 enfants du Tchad » exprime sa peine et regrette que le Président Idriss DEBY ITNO ait accepté de les gracier dans ces conditions et que le Conseil Supérieur de la Magistrature du Tchad n’ait pas fait du versement effectif des dommages et intérêts un préalable à la signature du Décret de grâce.
Aujourd’hui, avec cet élargissement sous pression française, nous sommes arrivés à la consécration des Droits de l’Homme à géométrie variable. Pour la France et son président Sarkozy certains Hommes auraient plus de DROITS que d’autres. L’Histoire retiendra cette INJUSTICE et la responsabilité morale, voire politique, des autorités françaises, en sera indissociable.
Depuis leur libération, sans aucune compassion, sans aucun regret et sans présenter la moindre excuse aux familles des enfants, les membres de l’Arche de Zoé, « persuadés » d’avoir fait du bien, sont prêts à recommencer. Méritaient-ils cette grâce présidentielle ? NON !
Par ailleurs, Le Collectif est surpris que l’Etat français se dédise, alors qu’il avait apporté sa garantie au paiement des 6 millions d’euros afin de faciliter le transfèrement des « zozos ». S’il refuse de payer ou d’intervenir pour faire pression sur l’Association, il est aussi « hors de question » que l’Etat tchadien mette à contribution le contribuable tchadien pour le paiement de cette somme.
Assurément, il n’appartient pas à l’Etat français, ni moins encore à l’Etat tchadien, de payer ou de d’éteindre cette dette par compensation de l’aide matérielle, militaire ou administrative apportée au Tchad, mais de respecter sa part d’engagement, notamment en tant que GARANT du paiement des intérêts civils.
Le Collectif exige donc le paiement de cette somme, accompagné d’excuses adressées aux familles des enfants, pour définitivement LIBERER les condamnés de l’Arche de Zoé. Car, cette grâce obtenue dans des conditions « douteuses », et qui n’est pas une amnistie, n’a rien d’honorable. Elle est sans effet sur la décision de condamnation qui sera retranscrite dans les casiers judiciaires.
Quoi qu’il en soit, le Collectif estime que la pseudo-opération humanitaire restera INDELIBILE dans la conscience de l’Humanité toute entière.
Le Collectif a une pensée particulière pour la population tchadienne, ployée sous des lois d’exception et qui ne peut pas exprimer son point de vue dans cette affaire qui la concerne en premier chef.
Fait à Paris, le 02 avril 2008
Associations et Organisations membres du Collectif : Sao Culture, ACTRA, Les Verts, Mouvement des Indigènes de la République, Mouvement pour une Nouvelle Humanité, Réseau Louverture, Debout l’Afrique, Collectif des Filles et Fils d’Africains Déportés, Alliance Panafricaine, Union Culturelle des Jeunes du Monde, Zone d’Ecologie Populaire, Zanodoan, Organisation contre les violations des Droits Humains en Mauritanie (OCVIDH), Coordination des Anciens Militaires Mauritaniens en Exil (CAMME), Coordination Europe de l’Alliance Populaire Progressiste, Initiatives et Actions Citoyennes pour la Démocratie et le Développement (IACD), Agir pour les Réparations Maintenant pour les Africains et Descendants d’Africains (ARMADA), Organisation Unifiée des Peuples Negro-Africains (OUPNA), MAAT-Force Forum de Défense des Droits civiques, Philippe VOIRON, Centre Marocain des Droits de l’Homme, Coalition contre les Abus Sexuels sur les Enfants (COCASSE).
Si vous souhaitez contacter le Collectif : [email protected]
COMMUNIQUE
« Illégale et inacceptable » ainsi a été qualifiée par le Président de la République française, Nicolas Sarkozy, l’opération d’évacuation clandestine menée par l’association « Arche de Zoé ». Qui aurait cru qu’il y aurait, après cette déclaration sentencieuse mais juste, autant de détermination de la part des autorités françaises pour la libération de ces personnes qu’il convient d’appeler des « délinquants » ?
Le Collectif « Autour des 103 enfants du Tchad » exprime sa peine et regrette que le Président Idriss DEBY ITNO ait accepté de les gracier dans ces conditions et que le Conseil Supérieur de la Magistrature du Tchad n’ait pas fait du versement effectif des dommages et intérêts un préalable à la signature du Décret de grâce.
Aujourd’hui, avec cet élargissement sous pression française, nous sommes arrivés à la consécration des Droits de l’Homme à géométrie variable. Pour la France et son président Sarkozy certains Hommes auraient plus de DROITS que d’autres. L’Histoire retiendra cette INJUSTICE et la responsabilité morale, voire politique, des autorités françaises, en sera indissociable.
Depuis leur libération, sans aucune compassion, sans aucun regret et sans présenter la moindre excuse aux familles des enfants, les membres de l’Arche de Zoé, « persuadés » d’avoir fait du bien, sont prêts à recommencer. Méritaient-ils cette grâce présidentielle ? NON !
Par ailleurs, Le Collectif est surpris que l’Etat français se dédise, alors qu’il avait apporté sa garantie au paiement des 6 millions d’euros afin de faciliter le transfèrement des « zozos ». S’il refuse de payer ou d’intervenir pour faire pression sur l’Association, il est aussi « hors de question » que l’Etat tchadien mette à contribution le contribuable tchadien pour le paiement de cette somme.
Assurément, il n’appartient pas à l’Etat français, ni moins encore à l’Etat tchadien, de payer ou de d’éteindre cette dette par compensation de l’aide matérielle, militaire ou administrative apportée au Tchad, mais de respecter sa part d’engagement, notamment en tant que GARANT du paiement des intérêts civils.
Le Collectif exige donc le paiement de cette somme, accompagné d’excuses adressées aux familles des enfants, pour définitivement LIBERER les condamnés de l’Arche de Zoé. Car, cette grâce obtenue dans des conditions « douteuses », et qui n’est pas une amnistie, n’a rien d’honorable. Elle est sans effet sur la décision de condamnation qui sera retranscrite dans les casiers judiciaires.
Quoi qu’il en soit, le Collectif estime que la pseudo-opération humanitaire restera INDELIBILE dans la conscience de l’Humanité toute entière.
Le Collectif a une pensée particulière pour la population tchadienne, ployée sous des lois d’exception et qui ne peut pas exprimer son point de vue dans cette affaire qui la concerne en premier chef.
Fait à Paris, le 02 avril 2008
Associations et Organisations membres du Collectif : Sao Culture, ACTRA, Les Verts, Mouvement des Indigènes de la République, Mouvement pour une Nouvelle Humanité, Réseau Louverture, Debout l’Afrique, Collectif des Filles et Fils d’Africains Déportés, Alliance Panafricaine, Union Culturelle des Jeunes du Monde, Zone d’Ecologie Populaire, Zanodoan, Organisation contre les violations des Droits Humains en Mauritanie (OCVIDH), Coordination des Anciens Militaires Mauritaniens en Exil (CAMME), Coordination Europe de l’Alliance Populaire Progressiste, Initiatives et Actions Citoyennes pour la Démocratie et le Développement (IACD), Agir pour les Réparations Maintenant pour les Africains et Descendants d’Africains (ARMADA), Organisation Unifiée des Peuples Negro-Africains (OUPNA), MAAT-Force Forum de Défense des Droits civiques, Philippe VOIRON, Centre Marocain des Droits de l’Homme, Coalition contre les Abus Sexuels sur les Enfants (COCASSE).
Si vous souhaitez contacter le Collectif : [email protected]