La conférence a eu pour principal centre d’intérêt « Brazzaville : capitale de la France libre (1940-1942). » Cette thématique a été introduite et développée par Brice Arsène MANKOU, sociologue et Enseignant à l’Université de Rouen Normandie.
Cette cérémonie a été, aussi, marquée par l’intervention de Rodolphe ADADA, ambassadeur de la République du Congo à Paris , puis de celle de Carlos Martens BILONGO, député de la 8ème circonscription du Val d’oise et membre de la Commission Affaires Etrangères de l’Assemblée nationale.
Tous ces intervenants se sont accordés à soutenir qu’après s’être passé par Douala au Cameroun et par le Tchad, le Général De Gaulle est arrivé à Brazzaville, le 24 octobre 1940 à Brazzaville, qui était déjà le siège du gouvernement du Congo Français et le siège du gouvernement général de l’Afrique Equatoriale Française (AEF). Brazzaville devenait ainsi sa capitale, la capitale de l’Afrique française et de toute la France libre. "C’est à partir de Brazzaville que le général de Gaulle va organiser la résistance de la France-Libre contre l’occupation nazie." ont-ils précisé.
Dans sa présentation portant sur « Brazzaville : capitale de la France libre (1940-1942). » Brice Arsène MANKOU, sociologue et Enseignant est revenu sur ce rôle de Brazzaville pour la France libre. S’appuyant sur les écrits de l’historien et écrivain Hopiel Ebiatsa, le conférencier a déclaré que « C’est à Brazzaville qui, après l’appel du 18 juin 1940, eut l’insigne honneur de se permettre au général DE Gaulle de parler au Monde. » Pouvait-il rappeler avant d’ajouter qu’ « Une plaque de bronze le rappelle encore, Rue Lamothe, à l’endroit de l’ancien immeuble où débuta Radio-Brazzaville, en 1935. On peut y lire : « Hommes de toutes conditions respectez ce modeste lieu. C’est ici que le plus grand français, Charles De Gaulle, fit ses premières émissions sur le sol de la France libre. »
Jean Yves Le Drian, ancien ministre des affaires étrangères, lors du colloque « De Gaulle et Brazzaville, une mémoire partagé entre la France, le Congo et l’Afrique », tenu en 2020, à Brazzaville l’a reconnu en ces termes : « Brazzaville, à mes yeux, mérite une place pleine et entière parmi les lieux de mémoire qui comptent pour la France, car, s’il est une ville d’Afrique où s’est joué le sort de mon pays, une ville d’Afrique à laquelle nous devons d’avoir pu continuer à écrire notre histoire contre l’adversité, c’est bien Brazzaville. »
Par ailleurs, Brice Arsène MANKOU n’a pas manqué d’évoquer les propos de l’historien canadien Eric Jennings : « Avec quelle rage l’anti gaullisme(…) s’acharne à propager la légende de la résistance de Londres ! Aux uns comme aux autres, j’oppose la vérité : La France libre fut africaine. »
Sur la même lancée, Brice Arsène MANKOU cite Jacques Soustelle en ces termes « A l’automne 1940, le Royaume uni n’apporte effectivement à la France libre ni combattants, ni matières premières, ni territoire national, ni souveraineté. La France libre s’étendait en réalité de la frontière Tchado-Lybienne au fleuve Congo. » Martèle-t-il tout en déduisant que « Sans ces territoires, quelle crédibilité, quelle reconnaissance internationale, quel argument à faire valoir contre Vichy qui clamait « la fidélité » de l’empire ? Alors que l’on connaissait le rôle des combattants d’Afrique du Nord qui rejoignent la lutte en 1943, ainsi que les exploits de la résistance intérieure et la lutte alliée dans leurs moindres détails, le sort de l’Afrique Equatoriale Française et du Cameroun, bastions gaullistes de la première heure était demeuré jusqu’ici curieusement méconnu. Au nom de la Croix de Lorraine, l’AEF et le Cameroun ont été appelés jusqu’en 1943 à compenser la quasi-totalité de l’empire, mais également de la métropole, hors combat elle aussi. »
Séance tenante, les participants ont suivi un film sur le projet de la stèle de Verquin « Brazzaville Capitale de la France libre », ainsi que le témoignage de Thierry TASSEZ sur la stèle de Verquin.
Brice Dimitri BAYENDISSA, faisant partie de la délégation congolaise à ces assises, a dit toute sa satisfaction d’assister à un tel rendez-vous de portée historique. Un moment d’échange et de partage qui lui a permis de revisiter et d’appréhender la place de Brazzaville dans l’histoire de la France libre.
Quid sur la stèle de Verquin
La ville de Verquin dispose d’un monument dédié à la capitale de la France libre et en hommage aux combattants africains de la Seconde Guerre mondiale.
Dans le cadre des relations liant la France et la République du Congo, une stèle, fabriquée à partir du matériau en fer et découpée au laser par une entreprise béthunoise, se dresse à Verquin, dans le nord de la France, depuis le 15 novembre 2019, représentant le général de Gaulle passant en revue les troupes africaines à Brazzaville, en 1940. Le Manifeste de Brazzaville y est installé en bonne place.
Cette œuvre mémorielle, minutieusement conçue et réalisée grâce à la coopération établie entre Rodolphe Adada, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Congo en France, et Thierry Tassez, maire de Verquin, marque un tournant historique dans l’évocation de la place de Brazzaville dans l’histoire tragique de la France.
Pour rappel, ce premier monument dédié au sacrifice des soldats africains « commémore Brazzaville, capitale de la France libre sous de Gaulle, et le sacrifice de tous les peuples africains qui sont venus pendant la Seconde Guerre mondiale lutter contre le nazisme. »
Cette cérémonie a été, aussi, marquée par l’intervention de Rodolphe ADADA, ambassadeur de la République du Congo à Paris , puis de celle de Carlos Martens BILONGO, député de la 8ème circonscription du Val d’oise et membre de la Commission Affaires Etrangères de l’Assemblée nationale.
Tous ces intervenants se sont accordés à soutenir qu’après s’être passé par Douala au Cameroun et par le Tchad, le Général De Gaulle est arrivé à Brazzaville, le 24 octobre 1940 à Brazzaville, qui était déjà le siège du gouvernement du Congo Français et le siège du gouvernement général de l’Afrique Equatoriale Française (AEF). Brazzaville devenait ainsi sa capitale, la capitale de l’Afrique française et de toute la France libre. "C’est à partir de Brazzaville que le général de Gaulle va organiser la résistance de la France-Libre contre l’occupation nazie." ont-ils précisé.
Dans sa présentation portant sur « Brazzaville : capitale de la France libre (1940-1942). » Brice Arsène MANKOU, sociologue et Enseignant est revenu sur ce rôle de Brazzaville pour la France libre. S’appuyant sur les écrits de l’historien et écrivain Hopiel Ebiatsa, le conférencier a déclaré que « C’est à Brazzaville qui, après l’appel du 18 juin 1940, eut l’insigne honneur de se permettre au général DE Gaulle de parler au Monde. » Pouvait-il rappeler avant d’ajouter qu’ « Une plaque de bronze le rappelle encore, Rue Lamothe, à l’endroit de l’ancien immeuble où débuta Radio-Brazzaville, en 1935. On peut y lire : « Hommes de toutes conditions respectez ce modeste lieu. C’est ici que le plus grand français, Charles De Gaulle, fit ses premières émissions sur le sol de la France libre. »
Jean Yves Le Drian, ancien ministre des affaires étrangères, lors du colloque « De Gaulle et Brazzaville, une mémoire partagé entre la France, le Congo et l’Afrique », tenu en 2020, à Brazzaville l’a reconnu en ces termes : « Brazzaville, à mes yeux, mérite une place pleine et entière parmi les lieux de mémoire qui comptent pour la France, car, s’il est une ville d’Afrique où s’est joué le sort de mon pays, une ville d’Afrique à laquelle nous devons d’avoir pu continuer à écrire notre histoire contre l’adversité, c’est bien Brazzaville. »
Par ailleurs, Brice Arsène MANKOU n’a pas manqué d’évoquer les propos de l’historien canadien Eric Jennings : « Avec quelle rage l’anti gaullisme(…) s’acharne à propager la légende de la résistance de Londres ! Aux uns comme aux autres, j’oppose la vérité : La France libre fut africaine. »
Sur la même lancée, Brice Arsène MANKOU cite Jacques Soustelle en ces termes « A l’automne 1940, le Royaume uni n’apporte effectivement à la France libre ni combattants, ni matières premières, ni territoire national, ni souveraineté. La France libre s’étendait en réalité de la frontière Tchado-Lybienne au fleuve Congo. » Martèle-t-il tout en déduisant que « Sans ces territoires, quelle crédibilité, quelle reconnaissance internationale, quel argument à faire valoir contre Vichy qui clamait « la fidélité » de l’empire ? Alors que l’on connaissait le rôle des combattants d’Afrique du Nord qui rejoignent la lutte en 1943, ainsi que les exploits de la résistance intérieure et la lutte alliée dans leurs moindres détails, le sort de l’Afrique Equatoriale Française et du Cameroun, bastions gaullistes de la première heure était demeuré jusqu’ici curieusement méconnu. Au nom de la Croix de Lorraine, l’AEF et le Cameroun ont été appelés jusqu’en 1943 à compenser la quasi-totalité de l’empire, mais également de la métropole, hors combat elle aussi. »
Séance tenante, les participants ont suivi un film sur le projet de la stèle de Verquin « Brazzaville Capitale de la France libre », ainsi que le témoignage de Thierry TASSEZ sur la stèle de Verquin.
Brice Dimitri BAYENDISSA, faisant partie de la délégation congolaise à ces assises, a dit toute sa satisfaction d’assister à un tel rendez-vous de portée historique. Un moment d’échange et de partage qui lui a permis de revisiter et d’appréhender la place de Brazzaville dans l’histoire de la France libre.
Quid sur la stèle de Verquin
La ville de Verquin dispose d’un monument dédié à la capitale de la France libre et en hommage aux combattants africains de la Seconde Guerre mondiale.
Dans le cadre des relations liant la France et la République du Congo, une stèle, fabriquée à partir du matériau en fer et découpée au laser par une entreprise béthunoise, se dresse à Verquin, dans le nord de la France, depuis le 15 novembre 2019, représentant le général de Gaulle passant en revue les troupes africaines à Brazzaville, en 1940. Le Manifeste de Brazzaville y est installé en bonne place.
Cette œuvre mémorielle, minutieusement conçue et réalisée grâce à la coopération établie entre Rodolphe Adada, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Congo en France, et Thierry Tassez, maire de Verquin, marque un tournant historique dans l’évocation de la place de Brazzaville dans l’histoire tragique de la France.
Pour rappel, ce premier monument dédié au sacrifice des soldats africains « commémore Brazzaville, capitale de la France libre sous de Gaulle, et le sacrifice de tous les peuples africains qui sont venus pendant la Seconde Guerre mondiale lutter contre le nazisme. »