1.5
ON NE VA PAS TOUS MOURIR
(Sylvie Coma, Charlie Hebdo n°1178 du 14/01/2015)
Au Zaïre, le jour de la prise de Kinshasa par les troupes de Kabila, mes copains de la radio nationale sont partis au boulot en me rassurant: <>
En Guinée, avant de s'élancer sur un pont vaguement maintenu en l'air par quelques boulons rouillés, le chauffeur de taxi-brousse a rigolé: <>
Aujourd'hui, c'est le continent africain que j'ai envie de convoquer aux funérailles de mes frangins de Charlie. Pour rester en famille. <> est un slogan qu'ils auraient adoré. S'en-fout-la-mort et droit devant. Et tant pis pour <>, comme chantait maître Gazonga le Tchadien. Charlie ou la mort, nous vaincrons!
Crever, c'est déjà assez chiant comme ça pour pas qu'en plus on ait la trouille. C'est Cabu qui disait ça. Il m'avait raconté en pouffant derrière ses petites lunettes rondes qu'avant de mourir Reizer avait demandé que les dames viennent à son enterrement en porte-jarretelles et sans culote. Et qu'elles lui rendent un dernier hommage en enjambant sa tombe...Qu'auraient souhaité Charb, Oncle B, Tignous, Honoré, Wolonski, Mustapha, Elsa, Cabu, Franck, Ahmed, Michel et Fréderic? Je ne sais pas. Mais j'ai envie de croire qu'ils auraient apprécié qu'on les honore en buvant du vin de palme sur un air de rumba. <> s'était écrié Cavanna à la mort de Gébé.
(Sylvie Coma, Charlie Hebdo n°1178 du 14/01/2015)
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