C’est à croire que c’est un film pornographique qui se joue au palais de justice de Dakar, depuis lundi 19 octobre 2015. Pour dire les choses telles quelles, c’est la sexualité de l’ancien Président du Tchad, Hissène Habré, qui est à l’ordre du jour. La dame Khadija Hassan Zidane qui a comparu, ce mardi, devant les Chambres africaines extraordinaires, persisté que l’ancien Président Habré l’a violée à quatre reprises.
A la quatrième fois, Habré « m’a forcée à avaler son sperme »
« C’était à la Présidence, lors de ma détention. C’est Brahim Djidda (ancien directeur de la Sûreté nationale) qui est venu me chercher. Il m’a conduite dans une pièce où il y a trois chaises. Après m’avoir posé une série de questions, Hissène Habré a demandé à tout le monde de sortir », a persisté la dame alors qu’elle répondait aux questions des conseils de Hissène Habré.
Poursuivant ses explications, la dame confie que Habré « m’a prise par les cheveux avant de me pousser par terre. J’ai essayé de résister, mais fatiguée, j’ai fini par lâcher. C’est ainsi qu’il a abusé de moi. quatre fois de suite. A la quatrième fois, il m’a forcée à avaler son sperme ». Khadija Hassan Zidane est allée jusqu’à confesser que Hissène Habré lui a planté un stylo sur le sexe. Mieux, elle s’est dit prête à exhiber en public la cicatrice laissée par cette blessure que lui a infligé l’ancien Président du Tchad.
Hissène Habré « m’a même poignardé sur le sexe avec un stylo »
« Il m’a même poignardé sur le sexe avec un stylo (...). La cicatrice est là et vous pouvez la vérifier ». Une requête verbale est ainsi formulée pour qu’un huis clos soit ordonné afin que la cicatrice soit vérifiée par un expert, une demande acceptée par la partie civile et la défense.
Me Abdoul Gningue, un des conseils de Habré, a tenté par la suite de démonter la version de la dame qui, selon lui, a cité deux « agents qui ne se sont pas rencontrés durant leur service, et qui ont agi sur elle au même moment. C’est incohérent ». « Dans cette affaire elle a menti », a lancé l’avocat qui a aussitôt été interrompu dans son propos par le Président des Chambres africaines extraordinaires qui lui intime de « respecter le témoin. Je vous en pris Me, respectez le témoin », répète-t-il.
Mais l’avocat refuse de se plier et demande à son tour « à la cour de respecter l’accusé. Depuis hier, vous avez laissé le soin aux soi-disant victimes de raconter tout ce qu’ils veulent sur un ancien chef d’Etat... ». Le président le coupe une nouvelle fois et demande à l’avocat de s’asseoir : « Me vous vous asseyez, c’est moi qui ai la direction de ces assises ». Le conseil de Habré refuse et lui rétorque : « j’ai la parole et c’est ici ma place, debout ».
Il aura fallu l’intervention d’autres avocats pour calmer leur confrère qui n’a pas apprécié que la vie sexuelle de son client, par ailleurs ancien chef d’Etat, soit exposée sur la place publique.
http://www.afrik.com/senegal-sexe-et-politique-le-proces-de-hissene-habre-dans-tous-ses-ebats
A la quatrième fois, Habré « m’a forcée à avaler son sperme »
« C’était à la Présidence, lors de ma détention. C’est Brahim Djidda (ancien directeur de la Sûreté nationale) qui est venu me chercher. Il m’a conduite dans une pièce où il y a trois chaises. Après m’avoir posé une série de questions, Hissène Habré a demandé à tout le monde de sortir », a persisté la dame alors qu’elle répondait aux questions des conseils de Hissène Habré.
Poursuivant ses explications, la dame confie que Habré « m’a prise par les cheveux avant de me pousser par terre. J’ai essayé de résister, mais fatiguée, j’ai fini par lâcher. C’est ainsi qu’il a abusé de moi. quatre fois de suite. A la quatrième fois, il m’a forcée à avaler son sperme ». Khadija Hassan Zidane est allée jusqu’à confesser que Hissène Habré lui a planté un stylo sur le sexe. Mieux, elle s’est dit prête à exhiber en public la cicatrice laissée par cette blessure que lui a infligé l’ancien Président du Tchad.
Hissène Habré « m’a même poignardé sur le sexe avec un stylo »
« Il m’a même poignardé sur le sexe avec un stylo (...). La cicatrice est là et vous pouvez la vérifier ». Une requête verbale est ainsi formulée pour qu’un huis clos soit ordonné afin que la cicatrice soit vérifiée par un expert, une demande acceptée par la partie civile et la défense.
Me Abdoul Gningue, un des conseils de Habré, a tenté par la suite de démonter la version de la dame qui, selon lui, a cité deux « agents qui ne se sont pas rencontrés durant leur service, et qui ont agi sur elle au même moment. C’est incohérent ». « Dans cette affaire elle a menti », a lancé l’avocat qui a aussitôt été interrompu dans son propos par le Président des Chambres africaines extraordinaires qui lui intime de « respecter le témoin. Je vous en pris Me, respectez le témoin », répète-t-il.
Mais l’avocat refuse de se plier et demande à son tour « à la cour de respecter l’accusé. Depuis hier, vous avez laissé le soin aux soi-disant victimes de raconter tout ce qu’ils veulent sur un ancien chef d’Etat... ». Le président le coupe une nouvelle fois et demande à l’avocat de s’asseoir : « Me vous vous asseyez, c’est moi qui ai la direction de ces assises ». Le conseil de Habré refuse et lui rétorque : « j’ai la parole et c’est ici ma place, debout ».
Il aura fallu l’intervention d’autres avocats pour calmer leur confrère qui n’a pas apprécié que la vie sexuelle de son client, par ailleurs ancien chef d’Etat, soit exposée sur la place publique.
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