Le chef de l'Etat Idriss Déby s'est longuement exprimé hier après la prière de la fête de l'Aïd El-Kébir devant les oulémas et responsables du conseil supérieur des affaires islamiques, suite à la persistance de divergences entre différents courants religieux. Idriss Déby a fustigé cette "stigmatisation" qu'il qualifie de "polémique stérile" visant à "semer la zizanie". Selon lui, certains pays extérieurs financeraient la construction de mosquées et écoles religieuses au Tchad en y apportant des "idéologies destructrices". "On les connais", a-t-il déclaré, sans toutefois les citer.
"Les musulmans ont leur place, les chrétiens ont leur place, donc les protestants et les catholiques ont leur place aussi. Le Tchad est laïc mais une République indivisible. Si en 1991 nous avons mis en place le conseil supérieur des Affaires Islamiques, c'est justement pour éviter qu'il y ait des brebis galeuses ou qu'il y ait des agendas extérieures qui viennent mettre le feu dans la maison", selon le chef de l'Etat.
Pour Idriss Déby, "il ne peut y avoir une troisième roue qui viendrait mettre le feu au Tchad". Et d'ajouter, "je répète ici, de la manière la plus claire possible, il est de votre responsabilité. C'est ma responsabilité mais je vous l'ai délégué à vous. Il faut que ça soit clair une fois pour de bon, aucune mosquée ne doit être construire ici dans notre pays, sans notre autorisation, même si c'est 1 mètre carré. Aucune école (madarassa) ne peut être créée et fonctionner sans notre accord. Nous, nous ne partons pas chercher de l'argent ailleurs. Nous connaissons ceux-là qui viennent avec des ressources extérieures, avec des idéologies destructrices".
"En 2007, nous avons suivi la montée de l'intégrisme au Nigeria, mais vous l'avez connu ici au Tchad à Kouno. Le Tchad ne permettra pas à qui que ce soit de venir perturber la paix et la stabilité, et en particulier dans le domaine religieux. Aucune structure de l'Etat, gouvernement, gouverneur, préfet et autres ne peut vous empêcher de faire votre travail et vous donner des instructions en dehors de moi. Je le répète en des termes très clairs pour que les uns et les autres comprennent : Il n'y a aucune place pour une quelconque forme de prosélytisme religieux au Tchad et ce principe sacré doit être présent dans tous nos esprits. Vous avez donc la responsabilité de faire en sorte qu'il n'y ait même pas, je dit bien, à quelque niveau que ce soit, dans quelque région que ce soit, un problème religieux qui n'apparaisse. Cela est de votre responsabilité, vous devrez aller l'éteindre, avec l'aide de l'administration, avec l'aide aussi de tous ceux qui sont de bonne foi, qui veulent la paix et la stabilité dans notre pays. Tous nos fidèles musulmans doivent se conformer à nos valeurs républicaines", selon le président.
Idriss Déby a réitéré son soutien aux congrégations religieuses pour leur travail de sensibilisation. "Je suis avec vous et je vous reconnais comme une institution qui a un rôle important à jouer. S'il y a d'autres personnalités du gouvernement ou du système décentralisé qui veulent nier cela, ce sera un affrontement, pas avec vous mais avec moi. Ma responsabilité est de préserver ce pays de l'intégrisme, de la violence, du terrorisme religieux, le Tchad ne sera pas comme le Nigeria, ils n'ont aucune possibilité pour venir perturber la paix et la stabilité, et nos valeurs républicaines", a-t-il conclu.
"Les musulmans ont leur place, les chrétiens ont leur place, donc les protestants et les catholiques ont leur place aussi. Le Tchad est laïc mais une République indivisible. Si en 1991 nous avons mis en place le conseil supérieur des Affaires Islamiques, c'est justement pour éviter qu'il y ait des brebis galeuses ou qu'il y ait des agendas extérieures qui viennent mettre le feu dans la maison", selon le chef de l'Etat.
Pour Idriss Déby, "il ne peut y avoir une troisième roue qui viendrait mettre le feu au Tchad". Et d'ajouter, "je répète ici, de la manière la plus claire possible, il est de votre responsabilité. C'est ma responsabilité mais je vous l'ai délégué à vous. Il faut que ça soit clair une fois pour de bon, aucune mosquée ne doit être construire ici dans notre pays, sans notre autorisation, même si c'est 1 mètre carré. Aucune école (madarassa) ne peut être créée et fonctionner sans notre accord. Nous, nous ne partons pas chercher de l'argent ailleurs. Nous connaissons ceux-là qui viennent avec des ressources extérieures, avec des idéologies destructrices".
"Le Tchad ne sera pas comme le Nigeria"
"En 2007, nous avons suivi la montée de l'intégrisme au Nigeria, mais vous l'avez connu ici au Tchad à Kouno. Le Tchad ne permettra pas à qui que ce soit de venir perturber la paix et la stabilité, et en particulier dans le domaine religieux. Aucune structure de l'Etat, gouvernement, gouverneur, préfet et autres ne peut vous empêcher de faire votre travail et vous donner des instructions en dehors de moi. Je le répète en des termes très clairs pour que les uns et les autres comprennent : Il n'y a aucune place pour une quelconque forme de prosélytisme religieux au Tchad et ce principe sacré doit être présent dans tous nos esprits. Vous avez donc la responsabilité de faire en sorte qu'il n'y ait même pas, je dit bien, à quelque niveau que ce soit, dans quelque région que ce soit, un problème religieux qui n'apparaisse. Cela est de votre responsabilité, vous devrez aller l'éteindre, avec l'aide de l'administration, avec l'aide aussi de tous ceux qui sont de bonne foi, qui veulent la paix et la stabilité dans notre pays. Tous nos fidèles musulmans doivent se conformer à nos valeurs républicaines", selon le président.
Idriss Déby a réitéré son soutien aux congrégations religieuses pour leur travail de sensibilisation. "Je suis avec vous et je vous reconnais comme une institution qui a un rôle important à jouer. S'il y a d'autres personnalités du gouvernement ou du système décentralisé qui veulent nier cela, ce sera un affrontement, pas avec vous mais avec moi. Ma responsabilité est de préserver ce pays de l'intégrisme, de la violence, du terrorisme religieux, le Tchad ne sera pas comme le Nigeria, ils n'ont aucune possibilité pour venir perturber la paix et la stabilité, et nos valeurs républicaines", a-t-il conclu.