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Inondations au Tchad : Les eaux stagnantes et insalubres augmentent le risque de maladies


Alwihda Info | Par Temandang Gontran - 1 Septembre 2024


Les eaux stagnantes, associées à des conditions insalubres, présentent un risque élevé de propagation de plusieurs maladies. Les eaux de pluie stagnantes favorisent la multiplication des moustiques et d'autres agents pathogènes, exposant ainsi la population à divers dangers sanitaires tels que le choléra, la bilharziose, le ver de Guinée et d'autres maladies diarrhéiques.


Des eaux stagnantes le 31 août 2024 à N'Djamena. © M.M/Alwihda Info
Des eaux stagnantes le 31 août 2024 à N'Djamena. © M.M/Alwihda Info
En cette période d'inondations, où les moustiques prolifèrent facilement grâce aux eaux stagnantes, la population est particulièrement vulnérable au paludisme. Cette maladie, transmise par le moustique femelle appelé anophèle, touche de nombreuses personnes. Dans plusieurs centres de santé, tels que l'hôpital de l'Union et le centre de santé d'Abena, les files d'attente sont longues, témoignant de l'ampleur du problème. Les conditions de vie dégradées par les inondations affectent surtout les populations les plus vulnérables.

Le constat dans les centres de santé révèle que de nombreuses personnes souffrent à cause de ces inondations. « Dans ma maison, presque tout le monde est touché par le paludisme, cette maladie nous terrasse à tour de rôle », affirme Monique, une mère de famille. Elle ajoute que l'exposition aux eaux stagnantes et à la fraîcheur rend le corps plus vulnérable aux maladies. Malheureusement, plusieurs médecins ont refusé de commenter la situation en raison de leur indisponibilité.

Compte tenu de l'humidité et des eaux sales, le risque de maladies épidémiques est évident, notamment pour des affections telles que le choléra, la bilharziose, le ver de Guinée et d'autres maladies de la peau. Rodolphe, épidémiologiste de formation, souligne que « les maladies épidémiques se déclenchent pour plusieurs raisons, notamment le manque de respect des conditions d'hygiène, comme dans le cas du choléra, et les maladies liées à la peau, comme la gale et les allergies. » Il ajoute que les conditions d'humidité favorisent la propagation des maladies et conseille d'utiliser des bottes et d'éviter de marcher dans les eaux sales ou de se baigner dans les mares. Il est important de couvrir les aliments pour éviter les mouches, les cafards et les microbes.

Rodolphe recommande également de consommer les aliments chauds et de bien nettoyer les crudités avant de les consommer. Assainir son environnement et maintenir de bonnes conditions d'hygiène sont essentiels. Il appelle la population à se protéger contre les moustiques et à se rendre dans les centres de santé ou à consulter les professionnels de santé en cas de besoin.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)