Par Dr Djimé Adoum
Nous nous rappelons bien de la fameuse déclaration du rais français relative à la tragi-comédie de l'Arc de Zoé quand ses concitoyens ont été inculpés dans la présumée tentative d'enlèvement de 103 enfants tchadiens: ”j’irai les chercher là où ils se trouvent et quoi qu'ils aient fait". Il n'a pas attendu longtemps et ses compatriotes ont été rapidement "jugés" et transférés pour finir leurs 8 ans de prison en France. La vitesse avec laquelle cette affaire s’est dénouée démontre à suffisance que le Tchad est gouverné comme une république bananière. Voyons ensemble ce qui suit et dans quelle mesure le rais français pourra intervenir pour sortir les prisonniers politiques tchadiens.
Rappelons que les politico-militaires ont failli faire partir le président Deby du palais rose les 1er, 2 et 3 février dernier. Dans cette confusion, les leaders politiques Yorongar, Ibni Oumar Mahamat Saleh et Lol Mahamat Choua ont été enlevés. Le président Sarkozy a mis tout le paquet pour le sauver Deby et son régime. La reconnaissance du président Deby ne s'est pas fait attendre. Ainsi, les condamnés français vont bénéficier du pardon présidentiel à condition que les avocats en fassent la demande. C'est désormais chose faite. Entretemps, le sort des prisonniers politiques est loin d'être connu. Ce sera d'ailleurs par l'entremise de l'ambassadeur de France que nous apprenons que Lol Mahamat Choua est en vie. Personne d'autre ne l'avait vu avant l’ambassadeur français. Le président Lol au moins a eu la chance. Il est aujourd’hui chez lui-même s’il n’a pas la liberté de mouvement. Le sort des deux autres poids lourds de l'opposition politique n'est toujours pas connu. Selon les témoignages télévisés, les refugiés souffrent à Kousseri, les populations sont soumises au racket, assassinats, pillages, exécutions extrajudiciaires, en d'autres termes, nous sommes revenus à la situation de no man's land au début du pouvoir MPS. Selon les reportages, les mercenaires du MJE et du MLS qui supportent le président Deby sèment la désolation au niveau des populations ; ce qu’ils avaient déjà fait au début des années 1990 lorsqu’ils tuaient et volaient les motos et voitures des tchadiens pour aller les vendre au Soudan.
Sur le plan diplomatique, c'est encore la désolation. Le ministre Allam-mi va à Bruxelles et dit n'être au courant de rien quant au sort des prisonniers politiques. Juste au moment où il devait répondre aux exigences des responsables de l'Union européenne, son collègue de l'intérieur Ahmat Mahamat Bachir annonce de manière tonitruante que le Père Noel existe bel et bien en nous jurant, la main sur le cœur que M. Yorongar serait sorti de nulle part et serait revenu chez lui. Faux, rétorque une des amies de la famille qui se trouvait au même moment chez la famille de Yorongar. Malgré ce démenti formel, le Ministre Français des Affaires Etrangères reprend à son compte les propos de M. Ahmat Bachir, accordant du crédit à une fausse nouvelle. Tout ce que nous savons, c’est que personne n’a vu, depuis leur enlèvement, ni Yorongar ni Ibni Oumar Mahamat Saleh. Le concept d’une république du Tchad devenue depuis bien longtemps une république bananière se solidifie au Tchad devant les yeux incrédules du monde entier. Le peu de droits de l'homme qui existait s’est envolé et malgré l'appel massif des organisations de droit de l'homme de par le monde, rien à faire. Les poids lourds ne sont pas retrouvés. D'aucuns estiment que ces leaders auraient été exécutés. Prions fort que ca ne soit ainsi.
Au vu de tout ce qui précède, le gouvernement français devrait commencer à se rendre compte que supporter le régime de Deby au détriment du peuple tchadien n'est pas soutenable à long terme, surtout que le pouvoir du président Deby est un pouvoir honni et illégitime depuis son existence.
Maintenant que le voyage du Président Sarkozy au Tchad se confirme, nous espérons qu’il ira chercher les innocents hommes politiques Yoro, Ibni et Lol là où ils se trouvent surtout qu’ils n’ont rien fait d’autre que donner un sens à la démocratie tchadienne balbutiante morte en ce début février 2008 ? Nous escomptons pouvoir nous appuyer sur le précédent établi dans l’affaire de l’Arche de Zoé. Le président Deby a bien dit au cours de sa conférence de presse qu’il ne verrait aucun inconvénient à gracier les condamnés si la demande lui en était faite.
Nous osons espérer au miracle, à une belle surprise : (1) la libération sans conditions de Yoro, Ibni, et Lol, et (2) aider les tchadiens à parvenir à un dialogue inclusif pour permettre aux tchadiens de sortir le pays de l’enfer.
Rappelons que les politico-militaires ont failli faire partir le président Deby du palais rose les 1er, 2 et 3 février dernier. Dans cette confusion, les leaders politiques Yorongar, Ibni Oumar Mahamat Saleh et Lol Mahamat Choua ont été enlevés. Le président Sarkozy a mis tout le paquet pour le sauver Deby et son régime. La reconnaissance du président Deby ne s'est pas fait attendre. Ainsi, les condamnés français vont bénéficier du pardon présidentiel à condition que les avocats en fassent la demande. C'est désormais chose faite. Entretemps, le sort des prisonniers politiques est loin d'être connu. Ce sera d'ailleurs par l'entremise de l'ambassadeur de France que nous apprenons que Lol Mahamat Choua est en vie. Personne d'autre ne l'avait vu avant l’ambassadeur français. Le président Lol au moins a eu la chance. Il est aujourd’hui chez lui-même s’il n’a pas la liberté de mouvement. Le sort des deux autres poids lourds de l'opposition politique n'est toujours pas connu. Selon les témoignages télévisés, les refugiés souffrent à Kousseri, les populations sont soumises au racket, assassinats, pillages, exécutions extrajudiciaires, en d'autres termes, nous sommes revenus à la situation de no man's land au début du pouvoir MPS. Selon les reportages, les mercenaires du MJE et du MLS qui supportent le président Deby sèment la désolation au niveau des populations ; ce qu’ils avaient déjà fait au début des années 1990 lorsqu’ils tuaient et volaient les motos et voitures des tchadiens pour aller les vendre au Soudan.
Sur le plan diplomatique, c'est encore la désolation. Le ministre Allam-mi va à Bruxelles et dit n'être au courant de rien quant au sort des prisonniers politiques. Juste au moment où il devait répondre aux exigences des responsables de l'Union européenne, son collègue de l'intérieur Ahmat Mahamat Bachir annonce de manière tonitruante que le Père Noel existe bel et bien en nous jurant, la main sur le cœur que M. Yorongar serait sorti de nulle part et serait revenu chez lui. Faux, rétorque une des amies de la famille qui se trouvait au même moment chez la famille de Yorongar. Malgré ce démenti formel, le Ministre Français des Affaires Etrangères reprend à son compte les propos de M. Ahmat Bachir, accordant du crédit à une fausse nouvelle. Tout ce que nous savons, c’est que personne n’a vu, depuis leur enlèvement, ni Yorongar ni Ibni Oumar Mahamat Saleh. Le concept d’une république du Tchad devenue depuis bien longtemps une république bananière se solidifie au Tchad devant les yeux incrédules du monde entier. Le peu de droits de l'homme qui existait s’est envolé et malgré l'appel massif des organisations de droit de l'homme de par le monde, rien à faire. Les poids lourds ne sont pas retrouvés. D'aucuns estiment que ces leaders auraient été exécutés. Prions fort que ca ne soit ainsi.
Au vu de tout ce qui précède, le gouvernement français devrait commencer à se rendre compte que supporter le régime de Deby au détriment du peuple tchadien n'est pas soutenable à long terme, surtout que le pouvoir du président Deby est un pouvoir honni et illégitime depuis son existence.
Maintenant que le voyage du Président Sarkozy au Tchad se confirme, nous espérons qu’il ira chercher les innocents hommes politiques Yoro, Ibni et Lol là où ils se trouvent surtout qu’ils n’ont rien fait d’autre que donner un sens à la démocratie tchadienne balbutiante morte en ce début février 2008 ? Nous escomptons pouvoir nous appuyer sur le précédent établi dans l’affaire de l’Arche de Zoé. Le président Deby a bien dit au cours de sa conférence de presse qu’il ne verrait aucun inconvénient à gracier les condamnés si la demande lui en était faite.
Nous osons espérer au miracle, à une belle surprise : (1) la libération sans conditions de Yoro, Ibni, et Lol, et (2) aider les tchadiens à parvenir à un dialogue inclusif pour permettre aux tchadiens de sortir le pays de l’enfer.