Excellence monsieur l’ambassadeur, quelles sont les conclusions de la conférence des ambassadeurs de votre pays, à laquelle vous avez pris part récemment à Tunis ?
Avant de répondre à votre question, il faut dire que c’est une tradition tunisienne qui date depuis plus de 25 ans. C’est une réunion de débat, d’évaluation et de prospection, qui regroupe tous les ambassadeurs tunisiens à l’étranger. A chaque édition, la conférence est articulée autour d’un thème central spécifique bien ciblé, généralement en rapport avec l’actualité nationale et de l’agenda gouvernemental. Le débat prend différents formats : Des séances plénières, des réunions régionales, des rencontres avec les ministres concernés par le thème. Cette année, la conférence a été ouverte par le chef du gouvernement et clôturée par le chef de l’Etat.
Le thème portait sur la contribution de la diplomatie au développement et à la sécurité. Par ailleurs, il y a eu des débats interactifs avec les ministres, à l’exemple de ceux en charge de la justice, des affaires sociales, des questions économiques et de la coopération internationale. Des rencontres avec le patronat tunisien et le CEPEX (Centre de Promotion des Exportations) ont eu lieu, ainsi qu’une réunion regroupant le ministre du transport, le PDG de Tunisair (Compagnie aérienne nationale tunisienne) et les ambassadeurs accrédités dans les pays africains. L’on a également planché sur les problèmes que rencontrent les ambassades dans l’exercice de leurs fonctions dans les pays africains, et des opportunités offertes aux hommes d’affaires. Les ambassadeurs accrédités dans les pays africains ont été les plus sollicités, notamment par l’UTICA et Tunis-air.
Le potentiel africain en termes de coopération, de partenariat et d’investissement est de plus en plus dans l’agenda tunisien, public ou privé. Tous les ambassadeurs accrédités en Afrique ont saisi l’occasion pour mettre l’accent sur l’impératif d’ouvrir des lignes aériennes directes dans d’autres capitales africaines, précisant que le vol direct est de nature à renforcer la présence économique et politique de la Tunisie en Afrique, à booster l’exportation, l’échange commercial, la partenariat et l’investissement ainsi qu’à promouvoir la destination Tunisie en termes de tourisme, d’enseignement supérieur, de soin médical. Le ministre du Transport et le PDG de Tunisair ont exprimé leur pleine et entière adhésion au projet, précisant que des études ont été lancées à cet effet et que prochainement des lignes directes seront ouvertes dans certaines capitales ou ville africaines.
Quels sont les problèmes auxquels font face les ambassadeurs des pays africains accrédités au Cameroun ?
Les problèmes auxquels font face les ambassadeurs tunisiens en général, et pas spécifiquement au Cameroun, et qu’ils soulèvement aux conférences des ambassadeurs, sont pour l’essentiel liés au mode de coordination, de suivi et de réactivité entre Tunis et les ambassades. Donc, des problèmes plutôt de gestion interne, sans rapport avec les pays d’accréditation.
En ce qui me concerne, je n’ai pas encore eu des problèmes avec les autorités camerounaises. J’ai eu plutôt des échanges fructueux, aussi bien avec le secteur privé, les représentants du Groupement inter-patronal du Cameroun (GICAM) et de la Chambre de commerce, le Premier ministre, les ministres, les président du Sénat, de l’Assemblée nationale, qu’avec d’autres établissements privés ou publics camerounais. Je n’ai pas de problèmes avec les élites camerounaises. Le Cameroun, accueillant et bon vivant, m’a ouvert les bras. C’est mon pays d’adoption.
Quelle explication peut-on donner quant au choix du thème choisi, pour votre dernière conférence des ambassadeurs ?
Depuis quelque temps, la Tunisie mène un combat sur deux principaux plans étroitement inter-liés : D’abord, d’ordre économique dans ce sens que la situation tarde ou peine à décoller. Le gouvernement s’efforce à redresser la barre mais la machine reste encore grippée. Et comme toute crise économique, celle que subit la Tunisie a forcément un impact social et politique. Ensuite, d’ordre sécuritaire dans la mesure où le terrorisme tente de déstabiliser le pays, de saper le moral des tunisiens et de livrer une guerre économique, lâche et abjecte.
En effet, les deux derniers attentats, touchant en particulier le secteur éminemment stratégique du tourisme a handicapé encore plus l’appareil économique. Tout ça pour dire que le thème de la dernière conférence des ambassadeurs n’est pas choisi d’une manière fortuite ou accidentelle mais bel et bien en liaison directe avec les défis et autres contraintes entravant le développement économique, social et politique de la Tunisie.
Dès lors, quelles sont les solutions à envisager pour résoudre ces problèmes qui ont affecté le secteur du tourisme, à la suite de l’attentat de Sousse en juin 2015?
L’Etat a sécurisé tous les sites touristiques et les musées, alors que la police touristique a été renforcée en nombre et en moyens. Avec les attentats, l’on est arrivé à 70% d’annulation des réservations. Pour un pays dont le tourisme est un des principaux secteurs, ce fut une onde de choc et un énorme manque à gagner pour le secteur comme pour le pays. Donc, un grand coup contre l’économie nationale.
En réponse, le gouvernement a pris des mesures d’urgence. Ainsi, des subventions ont été accordées à ce secteur, qui emploie directement plus de 500 000 personnes et plus d’un million d’emplois indirects, étant signalé qu’autour d’un hôtel, nombreux corps de métier vivent : le restaurant, le taxi, le café, le supermarché, …
Dans ce contexte, quel peut être votre apport dans le sens de redynamiser les activités, principalement dans ce secteur et dans bien d’autres ?
La diplomatie économique a un important rôle à jouer au niveau aussi bien multilatéral que bilatéral. Sur le plan bilatéral, et en matière économique et commerciale, la diplomatie ne remplace ni l’investisseur ni l’homme d’affaires, elle agit en trait d’union, en interface, elle facilite les contacts et les opportunités de partenariat et de coopération entre les professionnels des deux pays. Elle apporte son assistance aux hommes d’affaires tunisiens, intervient pour débloquer une situation administrative ou technique.
La diplomatie peut jouer un rôle commercial, elle initie des actions de prospection, organise des journées commerciales, fait connaitre les produits nationaux. Elle identifie les produits à exporter et les secteurs rentables à explorer en priorité, contribue à promouvoir la destination Tunisie dans divers domaines En résumé, un apport d’appoint qui appuie les activités et les démarches. En outre, l’Ambassade est la cheville ouvrière des commissions mixtes, globales ou sectorielles. C’est un acteur de premier rang dans les relations bilatérales d’amitié et de coopération avec le pays d’accueil. Elle peut, par exemple, agir pour inciter, dans le pays d’accréditation, à transformer, en totalité ou en partie, la dette en projets d’investissement pour le développement.
Sur le plan multilatéral, la diplomatie apporte son concours pour que le pays profite des fonds et programmes internationaux de développement, notamment ceux des Nations Unies, pour positionner le pays dans des créneaux ou des projets économique ou financiers porteurs. En matière de sécurité, le poste diplomatique ou consulaire est capable de soutenir l’effort national en répercutant sur Tunis le maximum d’informations et d’analyses de première main, que le pays pourrait recouper et ainsi utiliser, par exemple, dans sa lutte contre le terrorisme, en signalant les bonnes pratiques dont le pays d’accueil dispose en la matière, en mobilisant son réseau de contacts pour renforcer sinon installer une coopération en matière de renseignement ou pour faire aboutir une requête d’aide militaire, en armement ou en logistique.
De mon avis, la diplomatie pourrait-être assimilée à une ministère de défense à l’extérieur, bien non militaire, car elle est vraiment la première ligne de défense pour tout pays.
A l’issue de votre participation à la conférence des ambassadeurs, y a-t-il eu des recommandations particulières concernant le Cameroun ?
Il n’y a pas de recommandations spécifiques à chaque pays. Elles sont générales, transversales et dont l’ambassadeur est appelé à tenir les lignes directrices en ligne de compte dans son déploiement dans le pays d’accréditation.
Comment la Tunisie peut-elle consolider sa présence commerciale avec la Cameroun ?
Il faut d’abord identifier les secteurs dans lesquels le Tunisien est exportateur, en mettant en avant l’intérêt des deux pays. Les échanges commerciaux entre le Cameroun et la Tunisie ont enregistré ces dernières années, une nette progression.
Mais cela reste en-deçà des potentialités des deux pays, dans un sens gagnant-gagnant. Il n’y avait pas beaucoup d’investisseurs tunisiens depuis des années pour deux facteurs : les ressources financières pour investir et les opportunités dans le pays. Aujourd’hui, les lignes commencent à bouger. Un groupe tunisien Teriak a par exemple racheté une unité de production des produits pharmaceutiques à Douala et investi pour la mise en place, à Douala également, d’une unité de commercialisation des produits cosmétiques, une seconde unité, à Yaoundé, est actuellement en étude.
D’autres investisseurs tunisiens sont intéressés par le tourisme, les soin médicaux, l’agro-alimentaire et les TIC, la Tunisie ayant un savoir-faire et une solide expérience en la matière et le Cameroun a un potentiel à explorer dans ces domaines.
Quel est l’état d’avancement des préparatifs des journées commerciales tunisiennes annoncées pour bientôt au Cameroun ?
En coordination avec l’ambassade, le CEPEX, l’Utica et d’autres hommes d’affaires préparent activement l’organisation des journées économiques et commerciales tunisiennes au Cameroun, qui seront tenue sur deux semaines, à Douala puis à Yaoundé, fin novembre ou début décembre 2015.
C’est une manifestation multisectorielle visant à exposer et promouvoir les produits tunisiens ainsi qu’à faire connaitre leur qualité, leur compétitivité, leur diversité et aussi leur conformité aux normes strictes internationales. Un nombre représentatif d’hommes d’affaires tunisiens, accompagnés des échantillons des produits tunisiens de différents secteurs, seront au Cameroun non seulement dans le cadre d’une campagne de promotion mais aussi et surtout dans la perspective de nouer des contacts avec les professionnels camerounais et d’examiner les possibilités de partenariat et de joint-venture et les opportunités de conclure des accords de commercialisation. L’objectif étant de consolider la présence commerciale tunisienne. Ce sera l’occasion également de faire profiter les professionnels camerounais de l’expertise et du savoir-faire tunisiens.
Je reste convaincu que cet évènement est mutuellement avantageux et répond aux intérêts communs des deux parties dont chacune, au terme de ces journées économiques et commerciales, trouvera bien son compte. En parallèle, quatre journées de rencontres professionnelles bilatérales et de B2B seront organisées sur quatre jours, deux jours à Douala et deux jours à Yaoundé. Il s’agira d’un cadre de concertation et d’échange entre les professionnels tunisiens et camerounais en vue d’établir des projets de partenariat, voire même d’investissement.
L’ambassade, tout comme les parties tunisiennes impliquées, attache une haute importance à la réussite de cet évènement. Elle a déjà enclenché le processus de préparation, en coordination avec les parties prenantes tunisiennes et avec le concours des autorités camerounaises compétentes.
Avant de répondre à votre question, il faut dire que c’est une tradition tunisienne qui date depuis plus de 25 ans. C’est une réunion de débat, d’évaluation et de prospection, qui regroupe tous les ambassadeurs tunisiens à l’étranger. A chaque édition, la conférence est articulée autour d’un thème central spécifique bien ciblé, généralement en rapport avec l’actualité nationale et de l’agenda gouvernemental. Le débat prend différents formats : Des séances plénières, des réunions régionales, des rencontres avec les ministres concernés par le thème. Cette année, la conférence a été ouverte par le chef du gouvernement et clôturée par le chef de l’Etat.
Le thème portait sur la contribution de la diplomatie au développement et à la sécurité. Par ailleurs, il y a eu des débats interactifs avec les ministres, à l’exemple de ceux en charge de la justice, des affaires sociales, des questions économiques et de la coopération internationale. Des rencontres avec le patronat tunisien et le CEPEX (Centre de Promotion des Exportations) ont eu lieu, ainsi qu’une réunion regroupant le ministre du transport, le PDG de Tunisair (Compagnie aérienne nationale tunisienne) et les ambassadeurs accrédités dans les pays africains. L’on a également planché sur les problèmes que rencontrent les ambassades dans l’exercice de leurs fonctions dans les pays africains, et des opportunités offertes aux hommes d’affaires. Les ambassadeurs accrédités dans les pays africains ont été les plus sollicités, notamment par l’UTICA et Tunis-air.
Le potentiel africain en termes de coopération, de partenariat et d’investissement est de plus en plus dans l’agenda tunisien, public ou privé. Tous les ambassadeurs accrédités en Afrique ont saisi l’occasion pour mettre l’accent sur l’impératif d’ouvrir des lignes aériennes directes dans d’autres capitales africaines, précisant que le vol direct est de nature à renforcer la présence économique et politique de la Tunisie en Afrique, à booster l’exportation, l’échange commercial, la partenariat et l’investissement ainsi qu’à promouvoir la destination Tunisie en termes de tourisme, d’enseignement supérieur, de soin médical. Le ministre du Transport et le PDG de Tunisair ont exprimé leur pleine et entière adhésion au projet, précisant que des études ont été lancées à cet effet et que prochainement des lignes directes seront ouvertes dans certaines capitales ou ville africaines.
Quels sont les problèmes auxquels font face les ambassadeurs des pays africains accrédités au Cameroun ?
Les problèmes auxquels font face les ambassadeurs tunisiens en général, et pas spécifiquement au Cameroun, et qu’ils soulèvement aux conférences des ambassadeurs, sont pour l’essentiel liés au mode de coordination, de suivi et de réactivité entre Tunis et les ambassades. Donc, des problèmes plutôt de gestion interne, sans rapport avec les pays d’accréditation.
En ce qui me concerne, je n’ai pas encore eu des problèmes avec les autorités camerounaises. J’ai eu plutôt des échanges fructueux, aussi bien avec le secteur privé, les représentants du Groupement inter-patronal du Cameroun (GICAM) et de la Chambre de commerce, le Premier ministre, les ministres, les président du Sénat, de l’Assemblée nationale, qu’avec d’autres établissements privés ou publics camerounais. Je n’ai pas de problèmes avec les élites camerounaises. Le Cameroun, accueillant et bon vivant, m’a ouvert les bras. C’est mon pays d’adoption.
Quelle explication peut-on donner quant au choix du thème choisi, pour votre dernière conférence des ambassadeurs ?
Depuis quelque temps, la Tunisie mène un combat sur deux principaux plans étroitement inter-liés : D’abord, d’ordre économique dans ce sens que la situation tarde ou peine à décoller. Le gouvernement s’efforce à redresser la barre mais la machine reste encore grippée. Et comme toute crise économique, celle que subit la Tunisie a forcément un impact social et politique. Ensuite, d’ordre sécuritaire dans la mesure où le terrorisme tente de déstabiliser le pays, de saper le moral des tunisiens et de livrer une guerre économique, lâche et abjecte.
En effet, les deux derniers attentats, touchant en particulier le secteur éminemment stratégique du tourisme a handicapé encore plus l’appareil économique. Tout ça pour dire que le thème de la dernière conférence des ambassadeurs n’est pas choisi d’une manière fortuite ou accidentelle mais bel et bien en liaison directe avec les défis et autres contraintes entravant le développement économique, social et politique de la Tunisie.
Dès lors, quelles sont les solutions à envisager pour résoudre ces problèmes qui ont affecté le secteur du tourisme, à la suite de l’attentat de Sousse en juin 2015?
L’Etat a sécurisé tous les sites touristiques et les musées, alors que la police touristique a été renforcée en nombre et en moyens. Avec les attentats, l’on est arrivé à 70% d’annulation des réservations. Pour un pays dont le tourisme est un des principaux secteurs, ce fut une onde de choc et un énorme manque à gagner pour le secteur comme pour le pays. Donc, un grand coup contre l’économie nationale.
En réponse, le gouvernement a pris des mesures d’urgence. Ainsi, des subventions ont été accordées à ce secteur, qui emploie directement plus de 500 000 personnes et plus d’un million d’emplois indirects, étant signalé qu’autour d’un hôtel, nombreux corps de métier vivent : le restaurant, le taxi, le café, le supermarché, …
Dans ce contexte, quel peut être votre apport dans le sens de redynamiser les activités, principalement dans ce secteur et dans bien d’autres ?
La diplomatie économique a un important rôle à jouer au niveau aussi bien multilatéral que bilatéral. Sur le plan bilatéral, et en matière économique et commerciale, la diplomatie ne remplace ni l’investisseur ni l’homme d’affaires, elle agit en trait d’union, en interface, elle facilite les contacts et les opportunités de partenariat et de coopération entre les professionnels des deux pays. Elle apporte son assistance aux hommes d’affaires tunisiens, intervient pour débloquer une situation administrative ou technique.
La diplomatie peut jouer un rôle commercial, elle initie des actions de prospection, organise des journées commerciales, fait connaitre les produits nationaux. Elle identifie les produits à exporter et les secteurs rentables à explorer en priorité, contribue à promouvoir la destination Tunisie dans divers domaines En résumé, un apport d’appoint qui appuie les activités et les démarches. En outre, l’Ambassade est la cheville ouvrière des commissions mixtes, globales ou sectorielles. C’est un acteur de premier rang dans les relations bilatérales d’amitié et de coopération avec le pays d’accueil. Elle peut, par exemple, agir pour inciter, dans le pays d’accréditation, à transformer, en totalité ou en partie, la dette en projets d’investissement pour le développement.
Sur le plan multilatéral, la diplomatie apporte son concours pour que le pays profite des fonds et programmes internationaux de développement, notamment ceux des Nations Unies, pour positionner le pays dans des créneaux ou des projets économique ou financiers porteurs. En matière de sécurité, le poste diplomatique ou consulaire est capable de soutenir l’effort national en répercutant sur Tunis le maximum d’informations et d’analyses de première main, que le pays pourrait recouper et ainsi utiliser, par exemple, dans sa lutte contre le terrorisme, en signalant les bonnes pratiques dont le pays d’accueil dispose en la matière, en mobilisant son réseau de contacts pour renforcer sinon installer une coopération en matière de renseignement ou pour faire aboutir une requête d’aide militaire, en armement ou en logistique.
De mon avis, la diplomatie pourrait-être assimilée à une ministère de défense à l’extérieur, bien non militaire, car elle est vraiment la première ligne de défense pour tout pays.
A l’issue de votre participation à la conférence des ambassadeurs, y a-t-il eu des recommandations particulières concernant le Cameroun ?
Il n’y a pas de recommandations spécifiques à chaque pays. Elles sont générales, transversales et dont l’ambassadeur est appelé à tenir les lignes directrices en ligne de compte dans son déploiement dans le pays d’accréditation.
Comment la Tunisie peut-elle consolider sa présence commerciale avec la Cameroun ?
Il faut d’abord identifier les secteurs dans lesquels le Tunisien est exportateur, en mettant en avant l’intérêt des deux pays. Les échanges commerciaux entre le Cameroun et la Tunisie ont enregistré ces dernières années, une nette progression.
Mais cela reste en-deçà des potentialités des deux pays, dans un sens gagnant-gagnant. Il n’y avait pas beaucoup d’investisseurs tunisiens depuis des années pour deux facteurs : les ressources financières pour investir et les opportunités dans le pays. Aujourd’hui, les lignes commencent à bouger. Un groupe tunisien Teriak a par exemple racheté une unité de production des produits pharmaceutiques à Douala et investi pour la mise en place, à Douala également, d’une unité de commercialisation des produits cosmétiques, une seconde unité, à Yaoundé, est actuellement en étude.
D’autres investisseurs tunisiens sont intéressés par le tourisme, les soin médicaux, l’agro-alimentaire et les TIC, la Tunisie ayant un savoir-faire et une solide expérience en la matière et le Cameroun a un potentiel à explorer dans ces domaines.
Quel est l’état d’avancement des préparatifs des journées commerciales tunisiennes annoncées pour bientôt au Cameroun ?
En coordination avec l’ambassade, le CEPEX, l’Utica et d’autres hommes d’affaires préparent activement l’organisation des journées économiques et commerciales tunisiennes au Cameroun, qui seront tenue sur deux semaines, à Douala puis à Yaoundé, fin novembre ou début décembre 2015.
C’est une manifestation multisectorielle visant à exposer et promouvoir les produits tunisiens ainsi qu’à faire connaitre leur qualité, leur compétitivité, leur diversité et aussi leur conformité aux normes strictes internationales. Un nombre représentatif d’hommes d’affaires tunisiens, accompagnés des échantillons des produits tunisiens de différents secteurs, seront au Cameroun non seulement dans le cadre d’une campagne de promotion mais aussi et surtout dans la perspective de nouer des contacts avec les professionnels camerounais et d’examiner les possibilités de partenariat et de joint-venture et les opportunités de conclure des accords de commercialisation. L’objectif étant de consolider la présence commerciale tunisienne. Ce sera l’occasion également de faire profiter les professionnels camerounais de l’expertise et du savoir-faire tunisiens.
Je reste convaincu que cet évènement est mutuellement avantageux et répond aux intérêts communs des deux parties dont chacune, au terme de ces journées économiques et commerciales, trouvera bien son compte. En parallèle, quatre journées de rencontres professionnelles bilatérales et de B2B seront organisées sur quatre jours, deux jours à Douala et deux jours à Yaoundé. Il s’agira d’un cadre de concertation et d’échange entre les professionnels tunisiens et camerounais en vue d’établir des projets de partenariat, voire même d’investissement.
L’ambassade, tout comme les parties tunisiennes impliquées, attache une haute importance à la réussite de cet évènement. Elle a déjà enclenché le processus de préparation, en coordination avec les parties prenantes tunisiennes et avec le concours des autorités camerounaises compétentes.