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TCHAD

Journée africaine de la médecine traditionnelle : Le Tchad renforce l’intégration et la réglementation


Alwihda Info | Par Malick Mahamat - 1 Septembre 2024



Sous le haut patronage du Premier ministre, Chef du gouvernement, la 22ᵉ édition de la Journée africaine de la médecine traditionnelle a été célébrée au Palais du 15 Janvier.

Dans son allocution, Dr Nolnan Désiré, représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a rappelé que le 31 août de chaque année, depuis plus de vingt ans, a été retenu pour sensibiliser la communauté internationale à l'importance de la médecine traditionnelle.

Il a souligné les progrès significatifs réalisés par le Tchad dans ce domaine. L'OMS est fière de soutenir cette initiative à travers un accompagnement technique et stratégique. Nous travaillons avec le gouvernement tchadien pour élaborer une stratégie nationale de médecine traditionnelle, accompagnée de textes réglementaires clairs pour l'agrément et la pratique de cette médecine. L'objectif est de formaliser les pratiques et de les intégrer dans le cadre législatif, afin de garantir leur conformité aux standards internationaux de sécurité et d’efficacité.

La mise en place de mécanismes réglementaires est une stratégie clé pour favoriser l'intégration des deux systèmes de soins de santé, notamment par le biais du système de référence et de contre-référence, ainsi que par la prescription et la dispensation effectives de produits issus de la médecine et de la pharmacopée traditionnelles par les professionnels de santé, au même titre que les autres produits de santé.

La médecine traditionnelle regorge de nombreux usages, dont très peu disposent de preuves scientifiques, la plupart reposant sur le folklore et les croyances. C’est l'innovation scientifique, allant de la mise en œuvre des preuves ethnomédicales aux essais cliniques conformes aux normes internationales, qui permettra d’assurer sa validité.

L'OMS est pleinement engagée à soutenir le Tchad dans ses efforts pour développer une stratégie nationale de médecine traditionnelle et mettre en place les mécanismes réglementaires appropriés.

Pour sa part, le ministre de la Santé publique, Dr Abdelmadjid Abderahim, a souligné que 80 % de la population africaine a recours à la médecine traditionnelle, qui contribue non seulement à l’amélioration de la santé et du bien-être, mais également aux conditions socio-économiques de la population africaine.

La déclaration de politique générale s’appuie sur le projet de société du Président de la République, articulé autour de 12 chantiers. Le dixième chantier vise à poursuivre la modernisation du système de santé. L’objectif est de rendre ce système plus performant, résilient et capable de répondre efficacement aux besoins de la population en matière d’accès aux soins primaires et de qualité sur l’ensemble du territoire.

Le ministre de la Santé publique a évoqué la loi 018, qui constitue un cadre réglementaire garantissant la qualité et la sécurité de la pratique de la médecine traditionnelle, la valorisation de la production locale de médicaments traditionnels améliorés, la protection des savoirs traditionnels, ainsi qu'une collaboration harmonieuse entre le personnel soignant et les tradipraticiens, afin que les progrès soient tangibles et louables.

Dans son allocution, le ministre d'État, ministre de l'Administration du territoire et de la Décentralisation, représentant du Premier ministre, Liman Mahamat, a souligné que le thème de cette année, « Soutenir une médecine traditionnelle de qualité et sûre à travers des mécanismes réglementaires appropriés », résonne harmonieusement avec celui du sommet mondial de l'OMS sur la médecine traditionnelle, qui s'est tenu en Inde les 17 et 18 août 2023. Ce sommet historique a catalysé l'engagement politique et l'action fondée sur des données probantes en faveur de la médecine traditionnelle, qui demeure le recours privilégié de millions de personnes à travers le monde, répondant notamment à leurs besoins en matière de santé.

Le thème choisi par l'OMS cette année nous invite à réfléchir sur les progrès accomplis et à accorder à la médecine traditionnelle africaine la place qu'elle mérite dans nos systèmes de santé nationaux. L'intégration de la médecine traditionnelle dans ces systèmes est un processus complexe, nécessitant une approche équilibrée. Nous devons préserver les connaissances ancestrales et les pratiques traditionnelles éprouvées au fil des siècles, tout en garantissant la sécurité, l'efficacité et la qualité des soins dispensés.

La médecine traditionnelle africaine, profondément liée à l'herboristerie autochtone et enracinée dans la spiritualité et la culture africaines, est un symbole d'accessibilité économique et de confiance pour des millions de personnes à travers notre continent. Environ 80 % de nos populations se tournent vers la médecine traditionnelle pour trouver réconfort et réponses à leurs besoins fondamentaux en matière de santé. Ainsi, la médecine traditionnelle demeure l'incarnation de notre identité, de notre résilience et de notre héritage.

Les tradipraticiens, gardiens du savoir ancestral, œuvrent sans relâche pour mettre à la disposition des populations des remèdes naturels capables de soulager et de soigner les maux qui les affligent. Notre pays a franchi des étapes significatives dans ce domaine, témoignant de notre engagement résolu pour la promotion de la médecine traditionnelle, pour le plus grand bien de la santé de nos populations.

Ces avancées récentes réalisées par le gouvernement visent à favoriser l'intégration harmonieuse de la médecine traditionnelle dans notre système de santé national. Elles constituent l'une des priorités de la Haute Autorité du Pays, le Président de la République, Chef de l'État.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)