Kamal Znidar : "L'islamophobie se voit très claire en France".
L'ISLAMOPHOBIE, QUE REPRÉSENTE-T-ELLE POUR VOUS ?
Tout d'abord, il faut faire la distinction entre l'islamophobie peureuse et l'islamophobie haineuse. La première est liée à la peur de l'Islam et des musulmans. Elle puise essentiellement ses sources de l'amalgame et la mauvaise compréhension de la religion islamique.
Ses victimes voient dans l'Islam un danger qui menace pas seulement leur société mais toute la planète terrestre. Et pour faire face à cette menace, se protéger du danger islamique, elles se lancent dans des réactions et des actes islamophobes qui varient d'une personne à l'autre en fonction du degré de la phobie de l'Islam qui l'anime.
Cette islamophobie peureuse qui attise ces personnes, nous pouvons la vaincre et la guérir. Avec le dialogue et la bonne communication, on peut soigner ses victimes, les dissiper de ces craintes de l'Islam et des musulmans qui les perturbent et agitent. Grâce à la bonne discussion, la lumière jaillira toujours au final. En s'armant de la patience dans le débat voire dans la da'awa et de la sagesse, ces gens finiront par comprendre que l'Islam n'est ni obscurantiste ni terroriste comme ils l'imaginent.
Par contre l'islamophobie haineuse, ce sont le racisme, l'expansionnisme et l'impérialisme culturel qui l'animent. Ses propagandistes sont des racistes jusqu'aux os, des arabophobes qui détestent tout ce qui symbolise pour eux la culture arabe. Et parmi ces symboles, on peut citer le hijab, le Coran et l'Islam tout court.
Ces personnes n'ont aucun respect pour la liberté et les droits des musulmans et sont prêtes à tout faire pour imposer à la communauté musulmane leur culture et leurs valeurs, inclus l'usage de la violence. Elles ressentent un sentiment de répulsion intense accompagné d'un désir de destruction éprouvé à l'égard de tout ce qui est "islamique", et sont prêtes à tout - vraiment tout - pour le voir disparaître.
Leur islamophobie est une maladie psychique, une pulsion terrible, incontrôlable, aliénante, destructrice et meurtrière qui les pousse à commettre n'importe quoi pour effacer les signes et les traces de l'Islam et massacrer voire assassiner sans relâche ceux qui s'attachent à ses préceptes. Pire encore, son danger ne menace pas seulement la sécurité des musulmans et leur liberté de culte, mais aussi la sécurité et la liberté d'expression des non-musulmans qui défendent l'Islam et la liberté et les droits de la communauté musulmane.
Ces islamophobes, je ne vois pas de recette miracle pour les faire guérir de leur islamophobie. Je pense que quoi qu'on fasse, ils resteront à vie islamophobes. Ils exploiteront toujours les médias sous leur contrôle pour diaboliser l'image de l'Islam et les musulmans. Toujours ils soutiendront les dictateurs et les dirigeants arabes qui vont pourrir par leurs politiques la vie des citoyens du monde arabo-musulman et maintenir leurs pays dans le retard et les crises sur tous les plans. Et si l'occasion se présente à eux, ils n'hésiteront pas une seule seconde à contribuer à la formation, le financement et l'armement des groupements terroristes qui ne prennent de l'Islam que le nom voire à commettre des attentats terroristes et les attribuer aux musulmans pour dire au monde : "Voilà la réalité de l'Islam et le vrai visage des musulmans".
EXISTE-T-IL UN CLIMAT ISLAMOPHOBE EN FRANCE ?
Oui, ça se touche et se voit très clair. Des musulmans agressés pour leur appartenance à l'Islam et surtout des musulmanes violentées pour leur port du voile, ce n'est pas ce qui manque en France. Pareil pour le nombre de mosquées qui ont été cibles du terrorisme islamophobe.
Ajoutons à ces actes majeurs, d'autres actes d'islamophobie mineurs comme ces tags islamophobes, ces croix gammées, ces insultes racistes, ces messages haineux et menaçant qu'on trouve d'un temps à l'autre posés sur les façades des lieux de culte et des constructions appartenant aux franco-musulmans. Et aussi ces injustices et ce mauvais traitement que subissent quotidiennement les musulmans français dans le cadre de leur vie professionnelle au sein de l'administration française et qui ont comme source ces supérieurs islamophobes qui exploitent leur pouvoir pour embêter les fonctionnaires franco-musulmans et ruiner leur carrière et leur avenir professionnel.
Avec tous ces faits, leur multiplicité et leur continuité dans le temps, dire "En France, tout est beau ; il n'y a pas de climat islamophobe" est vraiment n'importe quoi !
FALLAIT-IL MARCHER CONTRE L'ISLAMOPHOBIE ?
Qui dit marche, dit liberté d'expression. Et moi, je ne m'ingère pas dans la liberté d'expression des autres. Si des musulmans veulent marcher contre l'islamophobie, ceci est leur droit. S'il y'a des non-musulmans qui veulent se rejoindre à eux dans cette marche, ceci est également leur droit... et ça ne regarde que "eux".
Si je peux me permettre de dire une chose, c'est que la lutte contre l'islamophobie ne doit pas devenir une manœuvre pour censurer la critique de l'Islam et priver les non-musulmans - islamophobes ou pas - d'une partie de leurs droits et leur liberté d'expression. Cette lutte doit être juste et rester concentrée sur les dérives du système français : ces lois anti-hijab et ces tendances laïcistes qui cherchent à réduire les manifestations de l'appartenance religieuse des franco-musulmans à la seule sphère privée, hors de toute manifestation sociale et publique.
Ces lois et ces tendances sont ni démocratiques ni laïques. "Ni démocratiques" car elles violent l'article 18 de la Déclaration universelle des droits de l'Homme qui stipule que : "Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites".
"Ni laïques" car la laïcité désigne la séparation des pouvoirs politique et administratif de l'Etat du pouvoir religieux que ça de l'Eglise ou autre institution religieuse. Elle implique un enseignement public d'où la formation religieuse est absente et tend de la sorte à offrir aux élèves un enseignement neutre afin de les rendre aptes à faire la part des choses, selon leur propre conscience.
Dans ce système, l'Etat n'intervient pas dans la religion et la liberté du citoyen, et à son tour la religion et les tendances antireligieuses également n'interviennent pas dans le fonctionnement de l'Etat. Les religieux et les non-religieux peuvent enseigner ou suivre leurs études librement. Ils ont tout le droit de s'habiller comme ils veulent et personne n'a le droit de leur imposer une tenue particulière voire une quelconque façon de se vêtir qui va à l'encontre de leur volonté et leurs convictions les plus profondes.
Tout d'abord, il faut faire la distinction entre l'islamophobie peureuse et l'islamophobie haineuse. La première est liée à la peur de l'Islam et des musulmans. Elle puise essentiellement ses sources de l'amalgame et la mauvaise compréhension de la religion islamique.
Ses victimes voient dans l'Islam un danger qui menace pas seulement leur société mais toute la planète terrestre. Et pour faire face à cette menace, se protéger du danger islamique, elles se lancent dans des réactions et des actes islamophobes qui varient d'une personne à l'autre en fonction du degré de la phobie de l'Islam qui l'anime.
Cette islamophobie peureuse qui attise ces personnes, nous pouvons la vaincre et la guérir. Avec le dialogue et la bonne communication, on peut soigner ses victimes, les dissiper de ces craintes de l'Islam et des musulmans qui les perturbent et agitent. Grâce à la bonne discussion, la lumière jaillira toujours au final. En s'armant de la patience dans le débat voire dans la da'awa et de la sagesse, ces gens finiront par comprendre que l'Islam n'est ni obscurantiste ni terroriste comme ils l'imaginent.
Par contre l'islamophobie haineuse, ce sont le racisme, l'expansionnisme et l'impérialisme culturel qui l'animent. Ses propagandistes sont des racistes jusqu'aux os, des arabophobes qui détestent tout ce qui symbolise pour eux la culture arabe. Et parmi ces symboles, on peut citer le hijab, le Coran et l'Islam tout court.
Ces personnes n'ont aucun respect pour la liberté et les droits des musulmans et sont prêtes à tout faire pour imposer à la communauté musulmane leur culture et leurs valeurs, inclus l'usage de la violence. Elles ressentent un sentiment de répulsion intense accompagné d'un désir de destruction éprouvé à l'égard de tout ce qui est "islamique", et sont prêtes à tout - vraiment tout - pour le voir disparaître.
Leur islamophobie est une maladie psychique, une pulsion terrible, incontrôlable, aliénante, destructrice et meurtrière qui les pousse à commettre n'importe quoi pour effacer les signes et les traces de l'Islam et massacrer voire assassiner sans relâche ceux qui s'attachent à ses préceptes. Pire encore, son danger ne menace pas seulement la sécurité des musulmans et leur liberté de culte, mais aussi la sécurité et la liberté d'expression des non-musulmans qui défendent l'Islam et la liberté et les droits de la communauté musulmane.
Ces islamophobes, je ne vois pas de recette miracle pour les faire guérir de leur islamophobie. Je pense que quoi qu'on fasse, ils resteront à vie islamophobes. Ils exploiteront toujours les médias sous leur contrôle pour diaboliser l'image de l'Islam et les musulmans. Toujours ils soutiendront les dictateurs et les dirigeants arabes qui vont pourrir par leurs politiques la vie des citoyens du monde arabo-musulman et maintenir leurs pays dans le retard et les crises sur tous les plans. Et si l'occasion se présente à eux, ils n'hésiteront pas une seule seconde à contribuer à la formation, le financement et l'armement des groupements terroristes qui ne prennent de l'Islam que le nom voire à commettre des attentats terroristes et les attribuer aux musulmans pour dire au monde : "Voilà la réalité de l'Islam et le vrai visage des musulmans".
EXISTE-T-IL UN CLIMAT ISLAMOPHOBE EN FRANCE ?
Oui, ça se touche et se voit très clair. Des musulmans agressés pour leur appartenance à l'Islam et surtout des musulmanes violentées pour leur port du voile, ce n'est pas ce qui manque en France. Pareil pour le nombre de mosquées qui ont été cibles du terrorisme islamophobe.
Ajoutons à ces actes majeurs, d'autres actes d'islamophobie mineurs comme ces tags islamophobes, ces croix gammées, ces insultes racistes, ces messages haineux et menaçant qu'on trouve d'un temps à l'autre posés sur les façades des lieux de culte et des constructions appartenant aux franco-musulmans. Et aussi ces injustices et ce mauvais traitement que subissent quotidiennement les musulmans français dans le cadre de leur vie professionnelle au sein de l'administration française et qui ont comme source ces supérieurs islamophobes qui exploitent leur pouvoir pour embêter les fonctionnaires franco-musulmans et ruiner leur carrière et leur avenir professionnel.
Avec tous ces faits, leur multiplicité et leur continuité dans le temps, dire "En France, tout est beau ; il n'y a pas de climat islamophobe" est vraiment n'importe quoi !
FALLAIT-IL MARCHER CONTRE L'ISLAMOPHOBIE ?
Qui dit marche, dit liberté d'expression. Et moi, je ne m'ingère pas dans la liberté d'expression des autres. Si des musulmans veulent marcher contre l'islamophobie, ceci est leur droit. S'il y'a des non-musulmans qui veulent se rejoindre à eux dans cette marche, ceci est également leur droit... et ça ne regarde que "eux".
Si je peux me permettre de dire une chose, c'est que la lutte contre l'islamophobie ne doit pas devenir une manœuvre pour censurer la critique de l'Islam et priver les non-musulmans - islamophobes ou pas - d'une partie de leurs droits et leur liberté d'expression. Cette lutte doit être juste et rester concentrée sur les dérives du système français : ces lois anti-hijab et ces tendances laïcistes qui cherchent à réduire les manifestations de l'appartenance religieuse des franco-musulmans à la seule sphère privée, hors de toute manifestation sociale et publique.
Ces lois et ces tendances sont ni démocratiques ni laïques. "Ni démocratiques" car elles violent l'article 18 de la Déclaration universelle des droits de l'Homme qui stipule que : "Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites".
"Ni laïques" car la laïcité désigne la séparation des pouvoirs politique et administratif de l'Etat du pouvoir religieux que ça de l'Eglise ou autre institution religieuse. Elle implique un enseignement public d'où la formation religieuse est absente et tend de la sorte à offrir aux élèves un enseignement neutre afin de les rendre aptes à faire la part des choses, selon leur propre conscience.
Dans ce système, l'Etat n'intervient pas dans la religion et la liberté du citoyen, et à son tour la religion et les tendances antireligieuses également n'interviennent pas dans le fonctionnement de l'Etat. Les religieux et les non-religieux peuvent enseigner ou suivre leurs études librement. Ils ont tout le droit de s'habiller comme ils veulent et personne n'a le droit de leur imposer une tenue particulière voire une quelconque façon de se vêtir qui va à l'encontre de leur volonté et leurs convictions les plus profondes.