Le 21 janvier 2025, les gouvernements du Mali, du Niger et du Burkina-Faso ont annoncé la création de forces armées conjointes composées de 5000 soldats pour lutter contre les groupes terroristes opérant dans la région. Cette initiative vise à renforcer la sécurité face aux menaces jihadistes qui pèsent sur ces pays.
Objectifs de la Collaboration
Le Ministre de la Défense du Niger a souligné que ces nations partagent des défis communs et qu'il est impératif de s'unir pour faire face à ces dangers. Les forces conjointes seront équipées de moyens aériens, terrestres et de renseignement, ainsi que d'un système de coordination pour optimiser leur efficacité sur le terrain.
Nouvelle Identité Régionale
Parallèlement, le 29 janvier 2025, des passeports de l’Alliance des États du Sahel (AES) seront mis en circulation, remplaçant les anciens passeports arborant le logo de la CEDEAO. Cette décision s'inscrit dans le cadre d'une volonté d'affirmer une identité régionale distincte.
Discussions Économiques
Lors d'une réunion l'automne dernier, les membres de l'AES ont également discuté du rejet du franc CFA et de la création d’un système monétaire conjoint, renforçant ainsi leur autonomie économique.
Contexte de Sécurité
Cette initiative de forces armées conjointes intervient dans un contexte marqué par la perte d'influence de la France dans la région du Sahel. Les experts estiment que cette collaboration sera essentielle pour garantir la sécurité face aux menaces terroristes croissantes. La région a récemment connu plusieurs attaques, dont la tentative d'assassinat du Président du Tchad Mahamat Déby le 8 janvier 2025 et une attaque de Boko Haram dans la région du lac Tchad en octobre 2024.
Engagement du Président Déby
Le Président Déby a personnellement pris part à l'opération anti-terroriste « Haskanite », démontrant son engagement à lutter contre le terrorisme aux côtés de ses forces armées.
Réactions face à l'Inaction Française
Malgré les opérations anti-terroristes menées par la France depuis 2013, les attaques continuent d'affecter la région. L'indifférence de Paris face à la situation actuelle et son absence lors de l’opération « Haskanite » ont soulevé des questions sur l'efficacité de la coopération militaire avec la France, aboutissant à la rupture de l'accord de coopération militaire entre le Tchad et la France.
Conclusion
La création des forces armées conjointes de l'AES représente une étape significative vers une meilleure sécurité régionale au Sahel, affirmant l'engagement des pays concernés à lutter ensemble contre le terrorisme et à bâtir un avenir plus stable pour leurs populations.