L’aventure ambigüe de la France au Mali
« À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire… », Corneille, dans le CID.
Bien que saluer par des nombreux Maliens, l’intervention Française au Mali s’assimile beaucoup plus à une campagne médiatique qu’à une véritable volonté d’assainir le territoire de la république du Mali des envahisseurs fanatiques des différentes factions « islamistes ».Il n’y a pas un jour où l’ensemble de la presse publique et privée française n’a cesser de matraquer l’audimat des prouesses guerrières de la grande France libératrice.
Ce pays qui garde en mémoire les déboires du Vietnam et l’enlisement de l’Afghanistan étale des grands moyens pour leurrer ses amis africains. Consciente des risques de s’enfoncer d’un bourbier Mali, la France annonce sans ambages et sans état d’âme que ses soldats n’iraient pas combattre au-delà de Kidal, zone montagneuse qui contraste si bien avec le paysage sur lequel évoluent les talibans. Exit pour la France…Les soldats Africains, principalement les Tchadiens et les Nigériens auront pour pénible tache d’aller traquer et réduire au silence les insurgés qui se sont retirés dans les méandres des massifs des IFOGHAS, une zone accidentée du nord Mali qui pourrait être une cachette idéale pour les extrémistes. N’est pas un problème concernant les Africains? Pourquoi des soldats Français iraient se faire canardés par des hommes qui connaissent le désert comme leur poche?
En réalité, la France n’a jamais gagnée une guerre d’où la fébrilité des medias locaux a enguirlandé les « hauts faits de guerre » français. Mais faire des tapages médiatiques est une chose, débusquer des insurgés dans les massifs du septentrion Malien, en est une autre. Les français se risqueraient-ils de s’aventurier et d’aller se griller la peau sous le soleil torride du Sahara? La présence et l’engagement des soldats venus de France entre dans la droite ligne de la politique de ce pays d’assouvir ses besoins en matières premières et non pour combattre la menace islamique, s’il en était question de combattre les extrémistes, la France ira également en Somalie. Elle a préféré engager des combats en Libye et maintenant au Mali, un pays situé dans une région riche en uranium et prometteur en gaz et pétrole. Comme disait un haut gradé Français : « La France n’ira pas au nord Mali pourchasser les terroristes...Ceux-ci doivent être cantonnés dans les massifs caillouteux…Pour qu’ils gouvernent les cailloux… ».Pour tout dire, les soldats africains prendront le relais pour aller dans une longue guerre qui risque de perdurer à cause du terrain accidenté dans les Ifoghas, un lieu propice pour la guérilla.
La France veut-elle comme elle l’avait fait au Tchad en 1979, dessinée un Mali utile au Sud et un Mali domaine de cailloux au Nord? Ce pays malgré ses apparences est l’un des plus belliqueux et barbares, car il peut vous mordre tout en soufflant dessus pour vous amadouer. Qu’il soit une zone désertique et rocailleuse, le Mali a droit à son intégrité territoriale comme toutes les nations. Bien qu’applaudit et saluer par un nombre croissant de Malien, les plus avertis ne voient pas d’un bon œil les aventures ambiguës de la France en Afrique et présentement au Mali.
Il est inadmissible que des pays participant au même titre que la France dans la pacification du Mali soient relégués au second rang. On nous martèle à longueur d’antenne les prouesses des soldats français, oubliant sciemment de mentionner le rôle combien capital des soldats africains, notamment de l’armée tchadienne. Et comble de fourberie, le Président François Hollande s’est rendu au Mali pour savourer « victoire », somme toute biaisée, la France n’a jamais gagné une guerre sauf sur le terrain de la duplicité et de l’ambigüité. Nous espérons que le soldat, le héros Hollande, le gaulois invincible prendra sa glaive pour aller libérer la Somalie et l’Afghanistan des mains des extrémistes terroristes chebbab et talibans.
La France contrairement à l’image qu’elle veut projeter, est un pays à multiples visages dans ses relations avec l’Afrique. Elle gardera et gardera toujours ses reflexes colonialistes, esclavagistes et discriminatoires. Ce pays refuse de connaitre le devoir de mémoire et le rôle prépondérant des milliers de soldats africains qui avaient combattus et versés leur sang pour défendre et libérer la France de l’annexion nazi. En leur temps, des centaines de maliens solidaires avec des milliers d’autres Africains, avaient volés au secours de la France, il est tout à fait naturel aux Français de payer leur dette due aux Africains pour leur rôle capital dans les guerres d’Indochine et contre les Allemands. Sans les supplétifs Africains, l’armée française ne pourra vaincre les Bausch, peut-être même qu’en ce moment, la France n’existerait pas comme pays et nation.
Moussa Guetane Moussa
« À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire… », Corneille, dans le CID.
Bien que saluer par des nombreux Maliens, l’intervention Française au Mali s’assimile beaucoup plus à une campagne médiatique qu’à une véritable volonté d’assainir le territoire de la république du Mali des envahisseurs fanatiques des différentes factions « islamistes ».Il n’y a pas un jour où l’ensemble de la presse publique et privée française n’a cesser de matraquer l’audimat des prouesses guerrières de la grande France libératrice.
Ce pays qui garde en mémoire les déboires du Vietnam et l’enlisement de l’Afghanistan étale des grands moyens pour leurrer ses amis africains. Consciente des risques de s’enfoncer d’un bourbier Mali, la France annonce sans ambages et sans état d’âme que ses soldats n’iraient pas combattre au-delà de Kidal, zone montagneuse qui contraste si bien avec le paysage sur lequel évoluent les talibans. Exit pour la France…Les soldats Africains, principalement les Tchadiens et les Nigériens auront pour pénible tache d’aller traquer et réduire au silence les insurgés qui se sont retirés dans les méandres des massifs des IFOGHAS, une zone accidentée du nord Mali qui pourrait être une cachette idéale pour les extrémistes. N’est pas un problème concernant les Africains? Pourquoi des soldats Français iraient se faire canardés par des hommes qui connaissent le désert comme leur poche?
En réalité, la France n’a jamais gagnée une guerre d’où la fébrilité des medias locaux a enguirlandé les « hauts faits de guerre » français. Mais faire des tapages médiatiques est une chose, débusquer des insurgés dans les massifs du septentrion Malien, en est une autre. Les français se risqueraient-ils de s’aventurier et d’aller se griller la peau sous le soleil torride du Sahara? La présence et l’engagement des soldats venus de France entre dans la droite ligne de la politique de ce pays d’assouvir ses besoins en matières premières et non pour combattre la menace islamique, s’il en était question de combattre les extrémistes, la France ira également en Somalie. Elle a préféré engager des combats en Libye et maintenant au Mali, un pays situé dans une région riche en uranium et prometteur en gaz et pétrole. Comme disait un haut gradé Français : « La France n’ira pas au nord Mali pourchasser les terroristes...Ceux-ci doivent être cantonnés dans les massifs caillouteux…Pour qu’ils gouvernent les cailloux… ».Pour tout dire, les soldats africains prendront le relais pour aller dans une longue guerre qui risque de perdurer à cause du terrain accidenté dans les Ifoghas, un lieu propice pour la guérilla.
La France veut-elle comme elle l’avait fait au Tchad en 1979, dessinée un Mali utile au Sud et un Mali domaine de cailloux au Nord? Ce pays malgré ses apparences est l’un des plus belliqueux et barbares, car il peut vous mordre tout en soufflant dessus pour vous amadouer. Qu’il soit une zone désertique et rocailleuse, le Mali a droit à son intégrité territoriale comme toutes les nations. Bien qu’applaudit et saluer par un nombre croissant de Malien, les plus avertis ne voient pas d’un bon œil les aventures ambiguës de la France en Afrique et présentement au Mali.
Il est inadmissible que des pays participant au même titre que la France dans la pacification du Mali soient relégués au second rang. On nous martèle à longueur d’antenne les prouesses des soldats français, oubliant sciemment de mentionner le rôle combien capital des soldats africains, notamment de l’armée tchadienne. Et comble de fourberie, le Président François Hollande s’est rendu au Mali pour savourer « victoire », somme toute biaisée, la France n’a jamais gagné une guerre sauf sur le terrain de la duplicité et de l’ambigüité. Nous espérons que le soldat, le héros Hollande, le gaulois invincible prendra sa glaive pour aller libérer la Somalie et l’Afghanistan des mains des extrémistes terroristes chebbab et talibans.
La France contrairement à l’image qu’elle veut projeter, est un pays à multiples visages dans ses relations avec l’Afrique. Elle gardera et gardera toujours ses reflexes colonialistes, esclavagistes et discriminatoires. Ce pays refuse de connaitre le devoir de mémoire et le rôle prépondérant des milliers de soldats africains qui avaient combattus et versés leur sang pour défendre et libérer la France de l’annexion nazi. En leur temps, des centaines de maliens solidaires avec des milliers d’autres Africains, avaient volés au secours de la France, il est tout à fait naturel aux Français de payer leur dette due aux Africains pour leur rôle capital dans les guerres d’Indochine et contre les Allemands. Sans les supplétifs Africains, l’armée française ne pourra vaincre les Bausch, peut-être même qu’en ce moment, la France n’existerait pas comme pays et nation.
Moussa Guetane Moussa