Bien que la société arabe soit patriarcale et clanique, le pouvoir n’est pas toujours héréditaire, il revient à l’homme qui a le plus de charisme, de prestige, d’influence. À la lecture des généalogies, on constate que c’est parfois un cadet qui devient le chef de clan à la mort du père. Le pouvoir se mérite, ou se prend de force. L’équilibre politique est donc fragile et les gouvernements instables sont toujours contestés. Ce n’est pas l’Islam qui va résoudre ce problème, au contraire, il en fait une question métaphysique. En effet, le Prophète à rallié à sa cause toutes les tribus arabes grâce à son charisme mais sa mort transforme l’Arabie en poudrière car elle laisse une place à prendre d’autant qu’il n’a pas d’héritier mâle. La question de la légitimité du « calife » (le successeur du Prophète) va réveiller de vieux conflits claniques dans la tribu des Qorayshites qui vont se répercuter sur le destin de l’Islam et de sa Doctrine.
Ennemis héréditaires depuis deux siecle, le clan des Harshim et celui des Abd-Shams se disputent la succession au Prophète. Trois des quatre premiers califes sont assassinés. Le clan Abd-Shams finit par l’emporter et fondé la dynastie Ommeyade à Damaś sur le modèle des royaumes arabes du Nord marqués par Byzance. Cet éloignement de la Mecque, capitale religieuse, marque la fin d’un projet de fusion totale entre le temporel et le spirituel. Nouveau départ pour ceux qui admirent la civilisation Ommeyade, cet évènement est une blessure inguérissable pour d’autres puisqu’il provoque le grand schisme la communauté musulmane entre les sunnites et les chi’ites. Cette dissension à de fortes conséquences doctrinales puisqu'elle va se marquer dans l’interprétation du Coran et la conception du rôle du Calife.
Aujourd’hui, en pleine crise politique et doctrinale, beaucoup de musulmans sont nostalgiques de l’époque des quatre premiers califes parce qu’elle a précédé le schisme. L’islamisme en particulier idéalise la communauté musulmane des débuts pour en faire un quasi « programme politique » Extrait de l'ouvrage "comprendre la culture Arago-musulmane" de Xavière Remacle A suivre....
Aujourd’hui, en pleine crise politique et doctrinale, beaucoup de musulmans sont nostalgiques de l’époque des quatre premiers califes parce qu’elle a précédé le schisme. L’islamisme en particulier idéalise la communauté musulmane des débuts pour en faire un quasi « programme politique » Extrait de l'ouvrage "comprendre la culture Arago-musulmane" de Xavière Remacle A suivre....