par Farid Mnebhi.
Une nouvelle fois l’ONG Amnesty International s’en prend au Maroc et veut interférer dans une décision de justice qui relève de la souveraineté marocaine.
Ainsi, c’est avec une légerté déconcertante que cette ONG, par la voix de son directeur pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Philip Luther, vient de réclamer, le 20 mai 2014, l’abandon de toutes les charges retenues contre le journaliste Ali Anouzla.
Un journaliste qui avait été interpellé en 2013 pour avoir publié, dans le cadre d’un article, sur le site arabophone «Lakome», un lien vers une vidéo appelant au jihad.
Conformément à la loi anti-terroriste en vigueur au Maroc, il a été inculpé pour aide matérielle, apologie et incitation au terrorisme.
Poursuivi en état de liberté, il devra répondre devant le juge de ces accusations. Nul ne peut arguer qu’il y ait dans cette procédure judiciaire une quelconque atteinte à la liberté d’expression.
Je dirais même que ce journaliste a abusé sciemment de cette liberté pour faire éclater l’audimètre de son site électronique en faisant l’apologie du terrorisme ; un délit puni partout dans le monde.
Je rappelerai à Amnesty International que la France a adopté en 2012 une loi extrêmement coercitive dans ce domaine. Une loi qui puni de 5 ans de prison et 45 000 Eurs d’amende toute personne qui fait l’apologie du terrorisme.
C’est ainsi qu’en septembre 2013 un animateur d’un site jihadiste et traducteur d’une revue en ligne d’Al Qaida avait été interpellé et placé en détention provisoire avant dêtre condamné à 03 ans de prison, dont deux avec sursis.
En Espagne, la Haute Cour de Madrid avait condamné en juillet 2013 un ressortissant maroco-espagnol à 06 ans d’internement pour les mêmes faits.
En Grande-Bretagne, c’est un couple britannique qui avait été condamné en mars 2014 à de la prison ferme pour avoir fait l’apologie sur You Tube du meurtre d’un soldat britannique.
En Algérie, les cas du caricaturiste de journal «Liberté», du chroniqueur et de son ex-directeur sont éloquents. Le 1er a té condamné à 50 000 Dinars d’amende, le second relaxé et le 3ème condamné à une anné de prison ferme et 250 000 Dinars d’amendes.
Quant au caricaturiste Djamel Ghanem, employé par le quotidien «la voix de l’Oranie» il avait été poursuivi début 2014 pour un dessin jamais publié et risquait 18 mois de prison et 200 000 Dinars d’amendes.
Bien qu’il fut relaxé, bien plus tard, le parquet d’Oran et la partie civile ont fait appel. Toutefois, l’intéressé avait pu rejoindre la France entre temps et y faire une demande d’asile.
La liste est longue, mais Amnesty n’en a cure. Elle ne peut se mettre au travers des lois en Europe et en Amérique du Nord de peur de s’attirer les foudres des autorités et des populations.
Par contre, elle est en première ligne pour cracher tout son fiel contre le Maroc qui dispose et applique une même législation en matière de lutte anti-terroriste.
Amnesty International devrait aller faire un petit tour, histoire de changer d’air, en Kabylie, à Ghardaïa, dans les camps des séquestrés sahraouis de Tindouf, dans le Sud algérien où les subsahariens meurent dans le désert, au Sud Soudan, en Somalie, au Kenya, en Centrafrique, au Nord du Nigéria, au Nord du Cameroun, en Syrie. Il y a matière à s’occuper des Droits de l’Homme Mesdames/Messieurs les artistes de cette ONG !
Allez voir les réfugiés syriens qui ont trouvé asile et protection auprès des Kabyles après les exactions, tortures et viols que les autorités et la population algériennes leur ont fait subir. Pas un mot d’Amnesty International. Bizarre Monsieur Philip Luther ! C’est l’Algérie et ses valises sont trop belles pour y cracher dessus ! N’est-ce pas Monsieur Afrique du Nord amnestyen. Je préfère le terme amnesique à la carte, il est dans l’air du temps de votre ONG.
D’ailleurs, qu’Amnesty International invite un journaliste français, britanique, espagnol, allemand, belge, hollandais, canadien, américain, danois ou autre à faire l’apologie du terrorisme sur son quotidien, son tweeter ou sa page facebook ; C’est un défi qui lui est lancé ! Aucun n’acceptera. Les conséquences judiciaires, financiaires et professionnelles sont énormes.
Il est vrai qu’Ali Anouzla est un proche du Prince Moulay Hicham et que ce dernier le soutien contre les autorités de son pays. Il n’est pas exclu, une fois encore, que ce Prince se soit activé auprès d’Amnesty International pour qu’elle mène une attaque frontale contre le Maroc. C’est une spécialité pour ce Prince qui ne pense qu’à s’attaquer puérilement aux autorités et aux institutions marocaines.
Peine perdue, car par cette nouvelle intervention, totalement déplacée, cette organisation vient de nous prouver encore une fois sa totale partialité et son irrationalité.
Chercherait-elle à embourber le Royaume du Maroc dans un climat terroriste, comme c’est le cas au Kenya, en Somalie, en Algérie et au Nigéria ?
Amnesty International devrait savoir que le Royaume du Maroc reste ferme dans sa lutte anti-terroriste et ce n’est pas ses élucubrations qui le feront changer de cap.
Le Maroc a toujours été, et restera, un pays tolérant où toutes les religions, races et éthnies vivent en parfaite symbiose. Le Maroc n’ouvrira pas la porte à l’obscurantisme et à l’extrémisme. Qu’Amnesty International, autres ONG’s à deux sous et ennemis du Maroc se le tiennent pour dit.