Par RFI
La Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) organise, jeudi 9 janvier 2014 à Ndjamena, au Tchad, un sommet extraordinaire consacré à la situation en République centrafricaine. Alors que le président Djotodia est de plus en plus contesté, ce sommet sera l'occasion « d'interpeller » les autorités de transition, selon le secrétaire général de la CEEAC.
Vu la situation catastrophique au niveau politique et sécuritaire en RCA, la CEEAC a décidé « d'interpeller les autorités de la transition ». Le secrétaire général Ahmat Allami a été très clair au micro de RFI ce mercredi 8 janvier 2014 :
« Quand je dis " interpeller les autorités de la transition ", c'est pour leur dire : " Mais qu'est-ce que vous nous proposez comme solution ? Est-ce que vous allez continuer, comme ça, à toujours vous chamailler, à nous faire perdre notre temps ? Si vous n'êtes pas capables, si vous êtes impuissants face à la situation, laissez la place à d'autres, qui pourraient peut-être faire mieux. " »
Les dirigeants de la transition ont quitté Bangui pour Ndjamena
Et M. Allami de continuer : « On veut nous accuser, dire que la CEEAC est faiseur de roi ou je ne sais quoi, que le Tchad ou d'autres sont faiseurs de roi en Centrafrique. Non ! La CEEAC facilite la tâche, mais il peut arriver que la CEEAC soit excédée, qu'elle ne continue pas à soutenir la transition. Ca, ça peut arriver. Mais ça ne veut pas dire qu'elle peut la remplacer comme elle le veut. La Centrafrique n'est pas sous tutelle de la CEEAC. »
Sont néanmoins directement visés : le président de la transition Michel Djotodia, le Premier ministre Nicolas Tiangaye et le président du Conseil national de transition (CNT) Alexandre Ferdinand Nguendé. Les trois hommes ont quitté Bangui ensemble en fin de journée, à bord d'un avion de la présidence du Tchad, direction Ndjamena.
« Le pays n'a pas besoin qu'on ajoute une crise à la crise »
Selon une source diplomatique basée à Bangui, Michel Djotodia a réuni dimanche dernier les représentants de l'Union africaine (UA), des Etats-Unis, de la France, de l'Union européenne (UE) et des Nations unies (ONU) pour leur annoncer qu'il souhaitait démissionner.
Malgré ces informations, des conseillers de MM. Djotodia et Tiangaye ont démenti ces informations. « Ils se sont vus en fin de matinée avant de partir au Tchad, ils ne peuvent pas quitter le pouvoir », affirme un proche du Premier ministre.
Selon ce proche de Nicolas Tiangaye, « cela ajouterait une crise à la crise. Le pays n'a pas besoin de ça. » Si nombre de diplomates de la sous-région placent MM. Djotodia et Tiangaye sur la sellette, les deux leaders centrafricains ne sont donc visiblement pas décidés à se laisser faire.
« Djotodia n'a pas été capable de prendre en main »
Outre les autorités de la transition centrafricaine, et bien sûr les chefs d'Etat de la région, la mouvance favorable à l'ancien président François Bozizé sera représentée à Ndjamena. Le coordinateur militaire du Mouvement de résistance populaire pour la refondation de Centrafrique (MRPRC), Joachim Kokaté, est arrivé dans la capitale tchadienne ce mercredi matin, après avoir été formellement invité.
Son objectif est clair : demander aux chefs d'Etat de la région le « départ » pur et simple de Michel Djotodia. « Pouvoir lui dire en face qu'il est incompétent, c'est encore mieux », ajoute Joachim Kokaté.
Il n'est pas seul à voir un possible départ Michel Djotodia d'un bon œil. Il y a aussi la société civile. « En huit mois, Michel Djotodia n'a pas été capable de prendre en main la gouvernance du pays », résume Gervais Lakosso, président du groupe de travail sur les accords de Libreville. La société civile n'a pas été conviée au sommet. « Mais on n'y serait pas allé », explique M. Lakosso.
RFI
Vu la situation catastrophique au niveau politique et sécuritaire en RCA, la CEEAC a décidé « d'interpeller les autorités de la transition ». Le secrétaire général Ahmat Allami a été très clair au micro de RFI ce mercredi 8 janvier 2014 :
« Quand je dis " interpeller les autorités de la transition ", c'est pour leur dire : " Mais qu'est-ce que vous nous proposez comme solution ? Est-ce que vous allez continuer, comme ça, à toujours vous chamailler, à nous faire perdre notre temps ? Si vous n'êtes pas capables, si vous êtes impuissants face à la situation, laissez la place à d'autres, qui pourraient peut-être faire mieux. " »
Les dirigeants de la transition ont quitté Bangui pour Ndjamena
Et M. Allami de continuer : « On veut nous accuser, dire que la CEEAC est faiseur de roi ou je ne sais quoi, que le Tchad ou d'autres sont faiseurs de roi en Centrafrique. Non ! La CEEAC facilite la tâche, mais il peut arriver que la CEEAC soit excédée, qu'elle ne continue pas à soutenir la transition. Ca, ça peut arriver. Mais ça ne veut pas dire qu'elle peut la remplacer comme elle le veut. La Centrafrique n'est pas sous tutelle de la CEEAC. »
Sont néanmoins directement visés : le président de la transition Michel Djotodia, le Premier ministre Nicolas Tiangaye et le président du Conseil national de transition (CNT) Alexandre Ferdinand Nguendé. Les trois hommes ont quitté Bangui ensemble en fin de journée, à bord d'un avion de la présidence du Tchad, direction Ndjamena.
« Le pays n'a pas besoin qu'on ajoute une crise à la crise »
Selon une source diplomatique basée à Bangui, Michel Djotodia a réuni dimanche dernier les représentants de l'Union africaine (UA), des Etats-Unis, de la France, de l'Union européenne (UE) et des Nations unies (ONU) pour leur annoncer qu'il souhaitait démissionner.
Malgré ces informations, des conseillers de MM. Djotodia et Tiangaye ont démenti ces informations. « Ils se sont vus en fin de matinée avant de partir au Tchad, ils ne peuvent pas quitter le pouvoir », affirme un proche du Premier ministre.
Selon ce proche de Nicolas Tiangaye, « cela ajouterait une crise à la crise. Le pays n'a pas besoin de ça. » Si nombre de diplomates de la sous-région placent MM. Djotodia et Tiangaye sur la sellette, les deux leaders centrafricains ne sont donc visiblement pas décidés à se laisser faire.
« Djotodia n'a pas été capable de prendre en main »
Outre les autorités de la transition centrafricaine, et bien sûr les chefs d'Etat de la région, la mouvance favorable à l'ancien président François Bozizé sera représentée à Ndjamena. Le coordinateur militaire du Mouvement de résistance populaire pour la refondation de Centrafrique (MRPRC), Joachim Kokaté, est arrivé dans la capitale tchadienne ce mercredi matin, après avoir été formellement invité.
Son objectif est clair : demander aux chefs d'Etat de la région le « départ » pur et simple de Michel Djotodia. « Pouvoir lui dire en face qu'il est incompétent, c'est encore mieux », ajoute Joachim Kokaté.
Il n'est pas seul à voir un possible départ Michel Djotodia d'un bon œil. Il y a aussi la société civile. « En huit mois, Michel Djotodia n'a pas été capable de prendre en main la gouvernance du pays », résume Gervais Lakosso, président du groupe de travail sur les accords de Libreville. La société civile n'a pas été conviée au sommet. « Mais on n'y serait pas allé », explique M. Lakosso.
RFI