« Dans tout le Sahel, de la Mauritanie au Tchad, plus de 18 millions de personnes font face aux effets de la sécheresse, de la mauvaise récolte, des prix élevés des denrées et des conflits », constate Valérie Amos, secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires à l'Onu. Plus d'un million d'enfants de moins de 5 ans sont menacés de malnutrition aiguë sévère, le stade le plus grave.
Au Kanem, dans le nord-ouest du Tchad, ils sont quatre fois plus nombreux que l'an dernier. L'alerte a été donnée dès 2011. « Aujourd'hui, nous sommes au coeur de la crise, les greniers sont vides, alerte Vincent Taillandier, responsable d'ACF pour l'Afrique de l'Ouest. L'urgence va durer jusqu'en septembre », date de la prochaine récolte.
Les agriculteurs acculés
Le Sahel a été touché par huit grandes sécheresses en cinquante ans. La dernière datait de 2009-2010 et avait affecté 10 millions de personnes. « En deux ans, les populations n'ont pas pu se rétablir », explique Vincent Taillandier. La production agricole a chuté, les agriculteurs ne peuvent plus nourrir le bétail et gagner leur vie. Les prix des aliments ne cessent d'augmenter. Avec la désertification, les terres cultivables se raréfient. Elles sont pourtant le seul moyen de subsistance de ces populations rurales.
Trouver des solutions durables
« Nous savons que ces crises vont se renouveler, prévient Rémi Hemeryck, délégué général de SOS Sahel international France. On n'arrivera pas à résoudre ces problèmes de famine sans investissements sur le long terme. » Dans cette région, où on peut vivre correctement en temps normal, rappelle Vincent Taillandier, des projets ont été lancés en associant les populations locales : fertilisation des sols, lutte contre la déforestation, construction de « banques d'aliments ».
Guerres et criquets
Le travail des associations est freiné par le conflit dans le nord du Mali, qui a aussi entraîné un déferlement de réfugiés dans les pays voisins déjà fragilisés. « Plus de 60 000 Maliens sont réfugiés au Burkina Faso, indique Salifou Ouedraogo, directeur exécutif de SOS Sahel dans le pays. La période de juin à août va être très critique. » Par ailleurs, à la suite des affrontements en Libye et en Côte d'Ivoire, de nombreux travailleurs migrants du Sahel étaient rentrés dans leur pays, privés de travail. Danger supplémentaire : l'instabilité politique en Afrique du Nord entrave la lutte contre les criquets pèlerins venus d'Algérie et de Libye. Leur invasion, stimulée par la sécheresse, menace les cultures du Niger et du Mali.
Au Kanem, dans le nord-ouest du Tchad, ils sont quatre fois plus nombreux que l'an dernier. L'alerte a été donnée dès 2011. « Aujourd'hui, nous sommes au coeur de la crise, les greniers sont vides, alerte Vincent Taillandier, responsable d'ACF pour l'Afrique de l'Ouest. L'urgence va durer jusqu'en septembre », date de la prochaine récolte.
Les agriculteurs acculés
Le Sahel a été touché par huit grandes sécheresses en cinquante ans. La dernière datait de 2009-2010 et avait affecté 10 millions de personnes. « En deux ans, les populations n'ont pas pu se rétablir », explique Vincent Taillandier. La production agricole a chuté, les agriculteurs ne peuvent plus nourrir le bétail et gagner leur vie. Les prix des aliments ne cessent d'augmenter. Avec la désertification, les terres cultivables se raréfient. Elles sont pourtant le seul moyen de subsistance de ces populations rurales.
Trouver des solutions durables
« Nous savons que ces crises vont se renouveler, prévient Rémi Hemeryck, délégué général de SOS Sahel international France. On n'arrivera pas à résoudre ces problèmes de famine sans investissements sur le long terme. » Dans cette région, où on peut vivre correctement en temps normal, rappelle Vincent Taillandier, des projets ont été lancés en associant les populations locales : fertilisation des sols, lutte contre la déforestation, construction de « banques d'aliments ».
Guerres et criquets
Le travail des associations est freiné par le conflit dans le nord du Mali, qui a aussi entraîné un déferlement de réfugiés dans les pays voisins déjà fragilisés. « Plus de 60 000 Maliens sont réfugiés au Burkina Faso, indique Salifou Ouedraogo, directeur exécutif de SOS Sahel dans le pays. La période de juin à août va être très critique. » Par ailleurs, à la suite des affrontements en Libye et en Côte d'Ivoire, de nombreux travailleurs migrants du Sahel étaient rentrés dans leur pays, privés de travail. Danger supplémentaire : l'instabilité politique en Afrique du Nord entrave la lutte contre les criquets pèlerins venus d'Algérie et de Libye. Leur invasion, stimulée par la sécheresse, menace les cultures du Niger et du Mali.
Céline LEBRETON