Une panique sanitaire risque de s'emparer à nouveau le continent noir après seulement quelques mois d'oubli du fameux virus d'ébola, qui a ravagé les pays tropicaux de l'ouest d'Afrique. Une femme de 51 ans est décédée, vendredi, peu après avoir été diagnostiquée de la fièvre de Lassa dans le sud du Nigéria.
Les autorités de l’Etat d’Akwa Ibom ont confirmé que deux autres personnes sont atteintes de la même maladie.
«Nous avons maintenant trois cas. L’un d’eux, une femme, est décédé juste après avoir été diagnostiquée de la maladie. Deux autres cas sont actuellement traités, tandis que nous sommes en train de localiser leurs contacts afin d’endiguer la propagation» a déclaré, lundi soir, par téléphone à l’Agence Anadolu (AA), le commissaire à la Santé pour l’Etat d’Akwa Ibom, Dominic Ukpong.
La maladie a causé 64 décès au Nigéria depuis août 2015. Des centaines de personnes sont recherchées pour avoir été en contact avec des sujets porteurs de la maladie. Une nouvelle difficile à gérer pour les pays voisins immédiats de Nigeria comme le Niger, le Cameroun ou encore le Tchad dont les infrastructures et les équipements sanitaires ne sont pas au point.
Au début du mois de janvier, le ministre nigérian de la Santé, Isaac Adewole, a indiqué que le Nigéria est frappé, depuis plus de six semaines, par une épidémie de fièvre de Lassa qui touche déjà dix Etats dans le pays.
Les Etats affectés incluent Bauchi, Nasarawa, Niger, Taraba, Kano, Rivers, Edo, Plateau, Gombe et Oyo.
Des experts ont décrit la fièvre de Lassa comme une maladie aiguë provoquant une fièvre hémorragique foudroyante (causée par un arénavirus nommé virus de Lassa), proche de la fièvre Ebola, et la mort dans les cas sévères.
Cette maladie est endémique dans la population de rongeurs de certaines régions de l’Afrique de l’Ouest.