L'artiste tchadienne, Mounira Mitchalla. Crédit photo : P. René-worms.
Ça y est, c´est officiel, on est 11 millions d´habitants, 48% de moins de 18 ans, 53% de femmes. Pas de panique, on n’a pas un taux de croissance à deux chiffres. Ça fait un petit calcul de densité d`à peu près 8 habitants au kilomètre carré. Mais ce qui retient vraiment mon attention c´est qu´il y`a 53% de femmes! Elles sont majoritaires, on le savait déjà, delà à progresser plus que les hommes… Mais cela pourrait occasionner un changement d´avis à ceux qui pensent que 47% d’hommes étaient suffisant pour mener à bon port ce pays.
Le développement socio-économique d´une nation suppose l´implication de toute la couche sociale de la population qui la compose. Cette affirmation aussi simple soit elle voudrait dire qu´on devait associer les hommes et les femmes aux décisions qui les concernent. Dans un pays à économie embryonnaire comme le Tchad, on ne saurait ignorait le rôle que joue la femme dans le maintient de la structure familiale. Mais pour que la femme puisse assumer pleinement son rôle dans cette société il lui faudra l´éducation nécessaire. Je ne parle pas de ce que nos grands parents s´employaient à donner à nos mamans et dont le message général était « femme, tu dois être soumise à l´homme jusqu'au dernier jour », mais plutôt que chaque fille devait avoir le droit d´aller à l´école comme le garçon et devrait aussi avoir le droit de finir ces études. Cela étant bénéfique pour son futur époux et pour sa famille. Étant donnée que chez nous la majeure partie de femme choisie de vivre dans un foyer avec un homme, je m´attarderai plus sur le bénéfice à avoir une femme instruite
De manière générale, on n’a pas besoin de statistiques, les enfants qui ont des mamans instruites réussissent mieux à l´école que ceux dont leurs mamans n´ont jamais vue le portail de celle-ci. Cela s´explique par le fait qu'elles savent mieux les avantages de l´éducation que leurs camarades ; Autre explication non de moindre, l´homme tchadien a depuis un certain temps déserté le domicile familiale. Son rôle reste fictif et se limite aux apparitions furtives du matin et du soir. Le reste du temps il le passe avec ses amis au quartier. Au lieu de placer sa famille avant toute chose, il a tendance à vivre sa vie dans la rue avant de penser à la situation de sa femme et de ses enfants. Cette situation s´est plus aggravée encore depuis la crise économique des années 90. Si chaque gamin avait le choix de choisir entre mère instruite et mère analphabète, je suis sûr que 99% choisiront comme mère celle instruite.
Mais si tel en ait le cas pourquoi on n’est pas près à laisser les filles allez à l´école ?
La réponse est simple : les hommes ont peurs !
Peurs que les femmes leur ravissent un jour leur place privilégiée, pas plus.
Tout officiel est près à crier haut et fort à la tribune que la femme tchadienne a toute sa place dans les décisions importantes de ce pays mais c´est du bluff. Faites un tour chez ces personnalités et vous vous feriez l´idées qu'ils se font du rôle de la femme dans la société. En clair, c´est à la cuisine. Point ! On ne discute pas trop.
Et pour l´émancipation de la femme ?
C´est pour les femmes des autres.
Mais le constat est là. On ne peut pas parler de développement d´un pays tout en ignorant plus de la moitié des personnes qui le constituent. Nous sommes trop sceptiques quant à la capacité des femmes à tenir les affaires. En réalité nous sommes juste trop bornés. Que ça soit en matière de gestion d´affaires publiques ou des affaires tout court on a eu pas mal des femmes qui se sont montrés à la hauteur de leurs tâches. Et pour l´honnêteté dans ce pays, il n´y pas du tout match entre les deux sexes. De manière générale il y´a plus de chance qu´un homme se barre avec la caisse de ton entreprise qu´une femme…
Un des problèmes à l´émancipation des femmes restent, à mon avis les associations féminines. Au lieu de revendiquer les vrais droits des femmes, elles se sont bornées à faire de ces femmes des victimes. Les récepteurs des messages pour l´émancipation devraient être d´abord les femmes. Quand elles seront suffisamment importantes pour faire pression, aucun bâton ne pourra arrêter la roue de leur marche. Je suis persuadé qu´à part les quelques citadines, les restes des femmes ne connaissent même pas la signification du terme ``émancipation de la femme´´. Mais je me demande aussi si ces femmes qui mènent cette lutte comprennent vraiment le sens de leur combat qui à mon avis ne consisterait pas à créer une femme nouvelle, mais plutôt de donner la place que mériterait la femme tchadienne. Au risque de me faire des ennemies je me dis que la journée du 08 mars est une aberration. Une journée ne suffit pas, encore moins une semaine. La lutte de la femme devra être continuelle. Pour moi il s´agit d´une journée que les hommes ont accepté de faire semblant de les écouter, ni plus ni moins. Il vous faudra dont changer de stratégie de lutte, et c´est un peu dommage que ça soit encore un homme qui vous le martèle sous cette plume. L´enjeux est trop important pour qu´on se laisse dominer par le silence complice. Il s´agit du développement de ce pays et de ce fait je serrais près à m´allier même avec le diable.
L´autre avantage non de moindre serrait le rôle éducatif primordial que tiendrait la femme dans notre société. Il est clair que seule la présence de l´homme ne suffit pas, encore faudrait que cet homme soit souvent présent pour prodiguer des conseils à ses enfants. Delà, dire que c´est la femme qui mène la famille dans l´ombre, on en est à un pas.
Je me tourne enfin vers les hommes...
Chers frères, notre crainte à voir les femmes nous talonner relève plus de notre ignorance que de notre prévoyance. En réalité on peut vivre dans un système où chacun jouerai son rôle. Ne pas accepter le rôle des femmes dans les débats économiques, politiques, stratégiques de notre pays reviendrait à pratiquer la politique de l´autruche, au-delà à renier les règles démocratiques qui stipulent qu'on devait tenir compte de la majorité. D'aucuns me diront que les femmes tchadiennes se trouvent bien dans notre société par ce qu'elles ne se plaignent pas de leurs conditions. En réalité elles voudraient bien se plaindre mais on ne leur a jamais donné la vrai occasion de nous raconter ce qu'elles pensent.
Et si ces 53% de femmes décidaient de s´entendre pour contrer les actions des hommes de ce pays ?
Ca serrait bien une révolution. Il est vrai qu´on en est loin de cette éventualité, mais si cela se produisait un jour ça serra une preuve que les hommes n´ont pas pu la capacité de prédire ce cataclysme.
En attendant, entre nous même, on pourra garder cette situation qui nous profite bien, nous les hommes. Le pays attendra d´autres hommes près à accepter le transfert de responsabilité aux femmes. Mais quand cela arrivera, nous les hommes qui détenons ce pouvoir ne seront plus les décisionnaires par ce que trop vieux. On serrait entrain de téléphoné à notre fille pour lui demander un soutien financier afin de tenir à la prochaine paie de nos pension de retraité. Et ce n´est qu´à ce moment qu´on se rappellera que les filles qui ont eu des opportunités de réussir prendraient mieux soins de leurs parents que les garçons.
Merci.
Abraham DANDJAI
[email protected]
Le développement socio-économique d´une nation suppose l´implication de toute la couche sociale de la population qui la compose. Cette affirmation aussi simple soit elle voudrait dire qu´on devait associer les hommes et les femmes aux décisions qui les concernent. Dans un pays à économie embryonnaire comme le Tchad, on ne saurait ignorait le rôle que joue la femme dans le maintient de la structure familiale. Mais pour que la femme puisse assumer pleinement son rôle dans cette société il lui faudra l´éducation nécessaire. Je ne parle pas de ce que nos grands parents s´employaient à donner à nos mamans et dont le message général était « femme, tu dois être soumise à l´homme jusqu'au dernier jour », mais plutôt que chaque fille devait avoir le droit d´aller à l´école comme le garçon et devrait aussi avoir le droit de finir ces études. Cela étant bénéfique pour son futur époux et pour sa famille. Étant donnée que chez nous la majeure partie de femme choisie de vivre dans un foyer avec un homme, je m´attarderai plus sur le bénéfice à avoir une femme instruite
De manière générale, on n’a pas besoin de statistiques, les enfants qui ont des mamans instruites réussissent mieux à l´école que ceux dont leurs mamans n´ont jamais vue le portail de celle-ci. Cela s´explique par le fait qu'elles savent mieux les avantages de l´éducation que leurs camarades ; Autre explication non de moindre, l´homme tchadien a depuis un certain temps déserté le domicile familiale. Son rôle reste fictif et se limite aux apparitions furtives du matin et du soir. Le reste du temps il le passe avec ses amis au quartier. Au lieu de placer sa famille avant toute chose, il a tendance à vivre sa vie dans la rue avant de penser à la situation de sa femme et de ses enfants. Cette situation s´est plus aggravée encore depuis la crise économique des années 90. Si chaque gamin avait le choix de choisir entre mère instruite et mère analphabète, je suis sûr que 99% choisiront comme mère celle instruite.
Mais si tel en ait le cas pourquoi on n’est pas près à laisser les filles allez à l´école ?
La réponse est simple : les hommes ont peurs !
Peurs que les femmes leur ravissent un jour leur place privilégiée, pas plus.
Tout officiel est près à crier haut et fort à la tribune que la femme tchadienne a toute sa place dans les décisions importantes de ce pays mais c´est du bluff. Faites un tour chez ces personnalités et vous vous feriez l´idées qu'ils se font du rôle de la femme dans la société. En clair, c´est à la cuisine. Point ! On ne discute pas trop.
Et pour l´émancipation de la femme ?
C´est pour les femmes des autres.
Mais le constat est là. On ne peut pas parler de développement d´un pays tout en ignorant plus de la moitié des personnes qui le constituent. Nous sommes trop sceptiques quant à la capacité des femmes à tenir les affaires. En réalité nous sommes juste trop bornés. Que ça soit en matière de gestion d´affaires publiques ou des affaires tout court on a eu pas mal des femmes qui se sont montrés à la hauteur de leurs tâches. Et pour l´honnêteté dans ce pays, il n´y pas du tout match entre les deux sexes. De manière générale il y´a plus de chance qu´un homme se barre avec la caisse de ton entreprise qu´une femme…
Un des problèmes à l´émancipation des femmes restent, à mon avis les associations féminines. Au lieu de revendiquer les vrais droits des femmes, elles se sont bornées à faire de ces femmes des victimes. Les récepteurs des messages pour l´émancipation devraient être d´abord les femmes. Quand elles seront suffisamment importantes pour faire pression, aucun bâton ne pourra arrêter la roue de leur marche. Je suis persuadé qu´à part les quelques citadines, les restes des femmes ne connaissent même pas la signification du terme ``émancipation de la femme´´. Mais je me demande aussi si ces femmes qui mènent cette lutte comprennent vraiment le sens de leur combat qui à mon avis ne consisterait pas à créer une femme nouvelle, mais plutôt de donner la place que mériterait la femme tchadienne. Au risque de me faire des ennemies je me dis que la journée du 08 mars est une aberration. Une journée ne suffit pas, encore moins une semaine. La lutte de la femme devra être continuelle. Pour moi il s´agit d´une journée que les hommes ont accepté de faire semblant de les écouter, ni plus ni moins. Il vous faudra dont changer de stratégie de lutte, et c´est un peu dommage que ça soit encore un homme qui vous le martèle sous cette plume. L´enjeux est trop important pour qu´on se laisse dominer par le silence complice. Il s´agit du développement de ce pays et de ce fait je serrais près à m´allier même avec le diable.
L´autre avantage non de moindre serrait le rôle éducatif primordial que tiendrait la femme dans notre société. Il est clair que seule la présence de l´homme ne suffit pas, encore faudrait que cet homme soit souvent présent pour prodiguer des conseils à ses enfants. Delà, dire que c´est la femme qui mène la famille dans l´ombre, on en est à un pas.
Je me tourne enfin vers les hommes...
Chers frères, notre crainte à voir les femmes nous talonner relève plus de notre ignorance que de notre prévoyance. En réalité on peut vivre dans un système où chacun jouerai son rôle. Ne pas accepter le rôle des femmes dans les débats économiques, politiques, stratégiques de notre pays reviendrait à pratiquer la politique de l´autruche, au-delà à renier les règles démocratiques qui stipulent qu'on devait tenir compte de la majorité. D'aucuns me diront que les femmes tchadiennes se trouvent bien dans notre société par ce qu'elles ne se plaignent pas de leurs conditions. En réalité elles voudraient bien se plaindre mais on ne leur a jamais donné la vrai occasion de nous raconter ce qu'elles pensent.
Et si ces 53% de femmes décidaient de s´entendre pour contrer les actions des hommes de ce pays ?
Ca serrait bien une révolution. Il est vrai qu´on en est loin de cette éventualité, mais si cela se produisait un jour ça serra une preuve que les hommes n´ont pas pu la capacité de prédire ce cataclysme.
En attendant, entre nous même, on pourra garder cette situation qui nous profite bien, nous les hommes. Le pays attendra d´autres hommes près à accepter le transfert de responsabilité aux femmes. Mais quand cela arrivera, nous les hommes qui détenons ce pouvoir ne seront plus les décisionnaires par ce que trop vieux. On serrait entrain de téléphoné à notre fille pour lui demander un soutien financier afin de tenir à la prochaine paie de nos pension de retraité. Et ce n´est qu´à ce moment qu´on se rappellera que les filles qui ont eu des opportunités de réussir prendraient mieux soins de leurs parents que les garçons.
Merci.
Abraham DANDJAI
[email protected]