Des pirogues immobilisées par les agents de la brigade mobile des eaux et forêts au Lac Tchad. © Alwihda Info
Dans la province du Lac Tchad, les pêcheurs majoritairement Boudouma qui ne dépendaient que des activités de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, subissent des arnaques infligées par des agents véreux des brigades des eaux et forêts. Pourtant, les pécheurs travaillent péniblement pendant toute une année, parfois deux années pour trouver de quoi payer une pirogue de pêche, avant de parvenir à se procurer le matériel de pêche.
Les brigades mobiles des eaux et forêts ont rassemblé et enchainé des pirogues dans plusieurs villages de la province du Lac Tchad sans aucune justification légale, pour contraindre ces pauvres pécheurs à payer des sommes indues et à la fois conséquentes qui vont dans la poche des individus et non dans la caisse de l’Etat.
Priver les pauvres pécheurs de leur activité de survie pour des intérêts mercantiles égoïstes dans une zone où les terroristes de Boko Haram multiplient les incursions ces derniers temps, va encourager les pécheurs frustrés, dans une zone complètement délaissée par les autorités centrales, à rejoindre les groupes terroristes pour se retourner contre leur propre pays. Il est temps que cette arnaque dont sont quotidiennement victimes les pauvres pécheurs du Lac Tchad prend fin pour éviter à la province du Lac Tchad qui traverse d’énormes défis sécuritaires de sombrer dans le chaos, dû à la multiplication des opérations d’arnaques sciemment entretenues par des agents des eaux et forêts avec la complicité passive des autorités locales.
L’Etat en quête de fonds, a mis en difficulté la survie de toute cette communauté à travers ces agents des eaux et forêts qui se disent collecteurs de fonds et arnaquent les paisibles citoyens. Pourtant, ces fonds ne sont pas logés dans la caisse de l’Etat. Aucune somme collectée ne va dans la caisse de l’Etat. Elle prend directement une autre destination, celle de la poche de ces officiers analphabètes.
Parfois, si les pêcheurs acceptent de payer et prendre le permis de pêche, les agents refusent de leur délivrer ce papier. Ils proposent à leur niveau un arrangement avec la population en imposant à chacun le paiement d'un montant forfaitaire de 50.000 Francs CFA sans contrepartie. Au cas où elle refuse ou conteste, celle-ci aura droit à un nouveau traitement particulier.
Les brigades mobiles des eaux et forêts ont rassemblé et enchainé des pirogues dans plusieurs villages de la province du Lac Tchad sans aucune justification légale, pour contraindre ces pauvres pécheurs à payer des sommes indues et à la fois conséquentes qui vont dans la poche des individus et non dans la caisse de l’Etat.
Priver les pauvres pécheurs de leur activité de survie pour des intérêts mercantiles égoïstes dans une zone où les terroristes de Boko Haram multiplient les incursions ces derniers temps, va encourager les pécheurs frustrés, dans une zone complètement délaissée par les autorités centrales, à rejoindre les groupes terroristes pour se retourner contre leur propre pays. Il est temps que cette arnaque dont sont quotidiennement victimes les pauvres pécheurs du Lac Tchad prend fin pour éviter à la province du Lac Tchad qui traverse d’énormes défis sécuritaires de sombrer dans le chaos, dû à la multiplication des opérations d’arnaques sciemment entretenues par des agents des eaux et forêts avec la complicité passive des autorités locales.
L’Etat en quête de fonds, a mis en difficulté la survie de toute cette communauté à travers ces agents des eaux et forêts qui se disent collecteurs de fonds et arnaquent les paisibles citoyens. Pourtant, ces fonds ne sont pas logés dans la caisse de l’Etat. Aucune somme collectée ne va dans la caisse de l’Etat. Elle prend directement une autre destination, celle de la poche de ces officiers analphabètes.
Parfois, si les pêcheurs acceptent de payer et prendre le permis de pêche, les agents refusent de leur délivrer ce papier. Ils proposent à leur niveau un arrangement avec la population en imposant à chacun le paiement d'un montant forfaitaire de 50.000 Francs CFA sans contrepartie. Au cas où elle refuse ou conteste, celle-ci aura droit à un nouveau traitement particulier.
Des pirogues immobilisées par les agents de la brigade mobile des eaux et forêts au Lac Tchad. © Alwihda Info
La brigade mobile des eaux et forêts en cause
La soi-disante brigade mobile des eaux et forêts, mise sur pied par des groupuscules composés d'officiers hauts gradés de l’armée nationale très puissants et qui piétinent les lois de la République, passe de marchés en marchés et de villages en villages pour rassembler et enchainer les pirogues de pêches. Ces outils sont assimilés à du matériel de Boko Haram, ou appartenant à des "malfaiteurs" ou "rebelles", comme on l'entend dans le jargon tchadien ces derniers temps.
Difficile d’avoir une explication claire pour comprendre les raisons de cette immobilisation des pirogues enchainées et exposées au soleil. Pourtant, ces officiers analphabètes ne savent même pas avec quoi est fabriquée la pirogue. Si elle est exposée au soleil pendant quelques jours, il n'en restera que des pointes et des labours.
‘L’injustice nourrit l’extrémisme’’
Doublement condamnée, la population du Lac est accusée de tous les maux et se voit en victime d'une injustice sans égale. Craignant pour sa sécurité, elle continue de garder le silence, à l’exemple de la sœur Achta Abakar et sa collègue qui ont subi des violences physiques depuis plus de huit mois. Par crainte et peur, elles n’ont jamais dénoncé cette barbarie.
Dans une entretien accordé à la télévision nationale tchadienne le 21 décembre 2018, le président du Centre d'études pour le développement et la prévention de l'extrémisme (CEDPE), Ahmat Yacoub Dabio a déclaré que ‘‘l’injustice nourrit l’extrémisme’’. Il a mis en garde contre "l'extrémisme intelligent" au Tchad. Aujourd’hui, ce qui pousse les fils de cette communauté vers la secte Boko Haram c’est ce genre d’injustice que subissent les Boudouma dans leur localité.
A cause de l’injustice faite par l’Etat à travers ses officiers protégés, certains fils de la population du Lac ont choisi le camp du groupe terroriste Boko Haram.
La soi-disante brigade mobile des eaux et forêts, mise sur pied par des groupuscules composés d'officiers hauts gradés de l’armée nationale très puissants et qui piétinent les lois de la République, passe de marchés en marchés et de villages en villages pour rassembler et enchainer les pirogues de pêches. Ces outils sont assimilés à du matériel de Boko Haram, ou appartenant à des "malfaiteurs" ou "rebelles", comme on l'entend dans le jargon tchadien ces derniers temps.
Difficile d’avoir une explication claire pour comprendre les raisons de cette immobilisation des pirogues enchainées et exposées au soleil. Pourtant, ces officiers analphabètes ne savent même pas avec quoi est fabriquée la pirogue. Si elle est exposée au soleil pendant quelques jours, il n'en restera que des pointes et des labours.
‘L’injustice nourrit l’extrémisme’’
Doublement condamnée, la population du Lac est accusée de tous les maux et se voit en victime d'une injustice sans égale. Craignant pour sa sécurité, elle continue de garder le silence, à l’exemple de la sœur Achta Abakar et sa collègue qui ont subi des violences physiques depuis plus de huit mois. Par crainte et peur, elles n’ont jamais dénoncé cette barbarie.
Dans une entretien accordé à la télévision nationale tchadienne le 21 décembre 2018, le président du Centre d'études pour le développement et la prévention de l'extrémisme (CEDPE), Ahmat Yacoub Dabio a déclaré que ‘‘l’injustice nourrit l’extrémisme’’. Il a mis en garde contre "l'extrémisme intelligent" au Tchad. Aujourd’hui, ce qui pousse les fils de cette communauté vers la secte Boko Haram c’est ce genre d’injustice que subissent les Boudouma dans leur localité.
A cause de l’injustice faite par l’Etat à travers ses officiers protégés, certains fils de la population du Lac ont choisi le camp du groupe terroriste Boko Haram.