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TCHAD

Le Tchad en guerre contre le mariage précoce et les mutilations génitales


Alwihda Info | Par Mahamat Abdramane Ali Kitire - 25 Février 2019



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Une table ronde pour la mobilisation des ressources en vue de la mise en œuvre des activités de la feuille de route relative à la lutte contre le mariage des enfants et les mutilations génitales féminines, s’est tenue ce lundi matin à N'Djamena. Les échanges ont été présidés par la ministre de la Femme, de la Protection de la petite enfance et de la Solidarité nationale, Mme Djallal Ardjoun Khalil.

Selon l’enquête démographique de santé de 2015, 66,9 % des filles sont mariées au Tchad avant l'âge de 18 ans. Le pays partage ainsi le haut du tableau avec le Niger (76 %), et la RCA (68 %).

Concernant la mutilation génitale féminine, la prévalence est de 38 à 44 %. Les provinces les plus concernées sont le Mandoul et le Ouaddaï. Compte tenu de ces chiffres inquiétants, il est urgent de chercher les bases et les moyens pour faire face à ce fléau. C'est l'objectif du ministère de la Femme, de la Protection de la petite enfance et de la Solidarité nationale à travers cette journée de mobilisation des fonds.

Les financements doivent permettre de réduire considérablement la prévalence du mariage des enfants et les mutilations génitales féminine, dans le but de mettre fin à cette pratique au Tchad à l’horizon 2030.

Pour la représentante adjointe de l’UNICEF au Tchad, Mariana Streboo, cette feuille de route est une étape pour éliminer le mariage des enfants. D'après elle, le mariage des enfants et l'excision des filles sont une grave violation des droits de l’Homme. Son institution entend apporter les fonds nécessaires au soutien de la politique du gouvernement tchadien pour le bien-être de la femme.

La ministre de la Femme, de la Protection de la petite enfance et de la Solidarité nationale, Mme Djallal Ardjoun Khalil, déclare pour sa part que cette feuille de route permettra de lutter contre ce phénomène qui gangrène le sort des jeunes filles et des femmes.

Les ressources, une fois mobilisées, contribueront à la scolarisation des filles, à la protection de l’enfance et de la santé de la reproduction, ainsi qu'à la création d'infrastructures adéquates pour la prise en charge des cas identifiés.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)