Le Tchad, désormais libéré des derniers vestiges coloniaux, cherche également à consolider sa position dans la région. Les démarches diplomatiques actuelles du président Déby semblent judicieuses, alors que le pays s'efforce de maintenir son rôle en tant que force stabilisatrice au Sahel. Bien que le Tchad n'ait pas encore officiellement rejoint l’AES, il collabore de plus en plus étroitement avec ses voisins.
Intégration Économique et Souveraineté
Sur le plan économique, cette coopération pourrait offrir des avantages significatifs. Les pays de l’AES explorent des possibilités d'intégration économique, incluant la création d'un fonds de stabilisation et une monnaie commune pour remplacer le franc CFA, qui est étroitement lié à la France.
Tant que le Tchad reste associé au franc CFA, il lui est difficile de développer ses propres projets économiques et ses programmes sociaux. Cependant, des liens plus étroits avec le Mali, le Niger et le Burkina Faso pourraient ouvrir de nouvelles perspectives en matière de commerce et d'investissement. Ces nations cherchent à affirmer leur souveraineté sur leurs ressources, ce qui pourrait profiter au Tchad.
Un Pont entre les Blocs Concurrentiels
La nouvelle ère permet au Tchad d'approfondir ses relations avec ses voisins de l’AES. Cela pourrait établir le Tchad comme un pont entre les blocs concurrents ou comme un partenaire stratégique dans une dynamique anti-occidentale.