Voilà venu le temps des menaces. Le président syrien Bachar al-Assad a averti que toute intervention occidentale contre son pays provoquerait un séisme dans la région, quelques heures avant la tenue dimanche d'une réunion entre la Syrie et la Ligue arabe à Doha dans un climat de méfiance mutuelle.
En prévision de cette rencontre, les militants pro-démocratie ont appelé les Syriens à manifester, au lendemain d'une nouvelle journée sanglante, pour réclamer que la Ligue arabe gèle l'adhésion de la Syrie, sous le slogan: «Gel de l'adhésion. Arrêtez votre appui aux assassins».
«Les milices d'Assad nous tuent depuis huit mois. Ils nous arrêtent et nous écrasent sous les (obus). Et vous, les Arabes, épris de discours, que faites-vous?», ont écrit les militants sur leur page Facebook «Syrian Revolution 2011».
Internationalisation de la crise
Citant des sources arabes bien informées, l'influent quotidien koweïtien Al-Qabas affirme que la délégation ministérielle de la Ligue arabe a averti mercredi à Damas les dirigeants syriens que l'échec de sa médiation «aboutirait à une internationalisation de la crise», notamment un embargo économique.
La délégation, présidée par le Premier ministre du Qatar cheikh Hamad ben Jassem Al Thani, a demandé au président Assad de s'engager sur un calendrier précis de réformes, d'accepter une réunion de représentants du régime avec l'opposition à l'étranger et l'arrêt de la violence, selon le journal.
Une réunion est d'ailleurs prévue dimanche après-midi à Doha entre cette délégation et des responsables syriens, venus apporter la réponse de Damas aux demandes formulées lors de la réunion de mercredi.
La délégation syrienne, dirigée par le ministre des Affaires étrangères Walid Moallem, est arrivée en milieu de journée à Doha, selon le correspondant de l'AFP.
Dans un entretien publié dimanche par le journal britannique The Sunday Telegraph, Bachar al-Assad a prévenu que toute intervention occidentale contre son pays provoquerait un «tremblement de terre» au Proche-Orient. «La Syrie est désormais le centre de la région. C'est la ligne de fracture et si vous jouez avec, vous provoquerez un tremblement de terre: voulez-vous voir un nouvel Afghanistan, ou des dizaines d'Afghanistan?», a menacé le président syrien.
Tremblement de terre
«Tout problème en Syrie enflammera la région entière. Si le plan est de diviser la Syrie, cela revient à diviser la région entière», a ajouté Bachar al-Assad, selon lequel les forces de sécurité syriennes ont commis «beaucoup d'erreurs» au début de la contestation mais visent désormais uniquement des «terroristes».
La répression en Syrie a fait depuis le 15 mars, selon l'ONU, plus de 3.000 morts.
Et l'insurrection populaire tend désormais à se transformer en conflit armé avec la multiplication des affrontements entre soldats, membres des forces de sécurité et déserteurs, qui ont notamment fait samedi 47 morts en 24 heures dans les rangs des forces du régime, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Les défections se sont multipliées ces dernières semaines dans les rangs de l'armée, de nombreux déserteurs rejoignant l'«Armée syrienne libre», une force d'opposition armée dont la création a été annoncée en juillet par le colonel déserteur Riad al-Asaad, réfugié en Turquie.
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon avait demandé samedi «la fin immédiate des opérations militaires contre les civils» et «la libération de tous les prisonniers politiques et des personnes détenues pour avoir participé à des manifestations».
La Ligue arabe avait pour sa part exprimé dans un message adressé au président Assad «son rejet des meurtres de civils» et «l'espoir que le gouvernement syrien prendra les mesures nécessaires pour les protéger». 20mn
En prévision de cette rencontre, les militants pro-démocratie ont appelé les Syriens à manifester, au lendemain d'une nouvelle journée sanglante, pour réclamer que la Ligue arabe gèle l'adhésion de la Syrie, sous le slogan: «Gel de l'adhésion. Arrêtez votre appui aux assassins».
«Les milices d'Assad nous tuent depuis huit mois. Ils nous arrêtent et nous écrasent sous les (obus). Et vous, les Arabes, épris de discours, que faites-vous?», ont écrit les militants sur leur page Facebook «Syrian Revolution 2011».
Internationalisation de la crise
Citant des sources arabes bien informées, l'influent quotidien koweïtien Al-Qabas affirme que la délégation ministérielle de la Ligue arabe a averti mercredi à Damas les dirigeants syriens que l'échec de sa médiation «aboutirait à une internationalisation de la crise», notamment un embargo économique.
La délégation, présidée par le Premier ministre du Qatar cheikh Hamad ben Jassem Al Thani, a demandé au président Assad de s'engager sur un calendrier précis de réformes, d'accepter une réunion de représentants du régime avec l'opposition à l'étranger et l'arrêt de la violence, selon le journal.
Une réunion est d'ailleurs prévue dimanche après-midi à Doha entre cette délégation et des responsables syriens, venus apporter la réponse de Damas aux demandes formulées lors de la réunion de mercredi.
La délégation syrienne, dirigée par le ministre des Affaires étrangères Walid Moallem, est arrivée en milieu de journée à Doha, selon le correspondant de l'AFP.
Dans un entretien publié dimanche par le journal britannique The Sunday Telegraph, Bachar al-Assad a prévenu que toute intervention occidentale contre son pays provoquerait un «tremblement de terre» au Proche-Orient. «La Syrie est désormais le centre de la région. C'est la ligne de fracture et si vous jouez avec, vous provoquerez un tremblement de terre: voulez-vous voir un nouvel Afghanistan, ou des dizaines d'Afghanistan?», a menacé le président syrien.
Tremblement de terre
«Tout problème en Syrie enflammera la région entière. Si le plan est de diviser la Syrie, cela revient à diviser la région entière», a ajouté Bachar al-Assad, selon lequel les forces de sécurité syriennes ont commis «beaucoup d'erreurs» au début de la contestation mais visent désormais uniquement des «terroristes».
La répression en Syrie a fait depuis le 15 mars, selon l'ONU, plus de 3.000 morts.
Et l'insurrection populaire tend désormais à se transformer en conflit armé avec la multiplication des affrontements entre soldats, membres des forces de sécurité et déserteurs, qui ont notamment fait samedi 47 morts en 24 heures dans les rangs des forces du régime, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Les défections se sont multipliées ces dernières semaines dans les rangs de l'armée, de nombreux déserteurs rejoignant l'«Armée syrienne libre», une force d'opposition armée dont la création a été annoncée en juillet par le colonel déserteur Riad al-Asaad, réfugié en Turquie.
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon avait demandé samedi «la fin immédiate des opérations militaires contre les civils» et «la libération de tous les prisonniers politiques et des personnes détenues pour avoir participé à des manifestations».
La Ligue arabe avait pour sa part exprimé dans un message adressé au président Assad «son rejet des meurtres de civils» et «l'espoir que le gouvernement syrien prendra les mesures nécessaires pour les protéger». 20mn